Les loueurs et les captives jouent la reprise

Confortés dans leurs choix, les loueurs jouent la reprise

Avec un marché stabilisé à 1,112 million de véhicules, la location longue durée estime avoir sauvé son année. La pire de son histoire. L’avenir dira si le choix de prolonger la durée des contrats était judicieux ou s’il s’agissait d’une fuite en avant.
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Confortés dans leurs choix, les loueurs jouent la reprise

Les loueurs longue durée avaient annoncé la couleur en commentant leurs bilans 2008. L’année 2009 était celle de tous les dangers pour une profession jusqu’alors en croissance. Ils s’étaient tous montrés prudents sur les perspectives économiques et avaient indiqué qu’au lieu de chercher les mises à la route à tout prix, ils allaient privilégier l’allongement des durées de contrats pour ne pas avoir à revendre trop de véhicules d’occasion à un moment où les modèles neufs étaient dopés par la prime à la casse. Un an après, le pire a été évité : les mises à la route sont en chute de plus de 16 %, mais le parc total à la route s’est stabilisé à 1,12 million de véhicules. Qui sont les gagnants et les perdants de 2009 ? Revue de détail des loueurs qui ont accepté de répondre à Flottes Automobiles.

 

Des clients plus nombreux chez ALD Automotive

 

Jean-François Chanal, directeur général d’ALD Automotive France, ne cache pas sa satisfaction quand on l’interroge sur le bilan 2009 de son groupe. Alors que la profession a connu la pire année de son histoire, il peut afficher plusieurs indicateurs en croissance. « Nous avons augmenté de 4,3 % le nombre de nos clients, ce qui est une progression assez significative dans le contexte actuel. Clairement, nous avons profité du retrait de certains acteurs du marché », expliquet- il. La preuve ? Le repli du nombre de mises à la route a été contenu et s’est inscrit à 45 678 véhicules, en retrait de 8,7 % par rapport à l’exercice 2008 (50 000). ALD Automotive retrouve ainsi le niveau de 2006. Quant au parc loué, il s’établit à 159 448 voitures, en hausse de 6,12 % par rapport à 2008. L’engagement d’ALD Automotive sur le fleet management ne se dément pas ; cette activité représente désormais 33 % du total avec 79 167 véhicules gérés (vs 60 000 en 2008). Cette stratégie devrait encore prendre de l’ampleur dans les années à venir, la filiale de la Société générale ayant été retenue par l’UGAP (Union des groupements d’achats publics) pour gérer des VP et VU de moins de 3,5 tonnes appartenant à l’Etat et aux collectivités, soit un parc de 60 000 unités.

 

Alors que le parc total à la route d’ALD Automotive ressort à 238 615, en progression de 4,2 %, le loueur a accentué son positionnement sur les grands comptes qui représentent désormais 61 % de l’activité (45 % en 2008), alors que les PME ont vu leur part diminuer quelque peu puisqu’elles ne représentent plus que 39 % (50 % il y a un an).

 

Sur fond de crise du VO, le loueur a enregistré 37 668 restitutions et réalisé 39 911 reventes. « 20 % de nos clients ont prolongé la durée de leurs contrats sur une période de 12 mois et 20 000 km », précise Jean-François Chanal. La moyenne durée-kilomètres s’établit donc à 39 mois et 103 600 km. « Cette stratégie de prolongation des contrats était la seule valable dans un environnement économique très marqué par la politique de prime à la casse qui rendait les occasions récentes pratiquement invendables », insiste-t-il.

 

Le responsable d’ALD ne croit pas à une fuite en avant des loueurs en matière de prolongation des contrats. Les progrès technologiques des constructeurs permettent en effet aux nouveaux modèles de tenir ces kilométrages sans aggraver les coûts de maintenance des véhicules. Quant aux conséquences sur les valeurs de revente, il rappelle que les acquéreurs de modèles fortement kilométrés recherchent avant tout un prix.

 

Arval estime avoir résisté dans la crise

 

Satisfaction affichée aussi chez Arval qui a réussi à maintenir un bon niveau de parc à la route dans une conjoncture tourmentée. Le parc total ressort ainsi à 225 138 véhicules, (- 1,75 %), avec 220 077 véhicules financés (- 1 %) et 7 963 clients. « Ces résultats montrent la résistance d’Arval, surtout sur les véhicules financés, car ce sont eux qui nourrissent les loueurs et notre modèle, à travers les loyers versés », rappelle François Piot, directeur général d’Arval en France. Près de 56 % des contrats (soit 104 552 contrats) portent sur des flottes de plus de 500 voitures. Et 19 % (soit 35 057 contrats) concernent des flottes de 100 à 550 voitures. Au 31 décembre, le loueur revendiquait 8 546 clients.

 

« Tout au long de cette année compliquée, nous avons beaucoup prolongé nos contrats. Nous avons modifié la durée des contrats de 100 % de la flotte, sur des périodes comprises entre 2 et 12 mois. A l’inverse nous n’avons pas joué la carte des mises à la route à tout prix, ce qui s‘est traduit par la forte baisse des commandes. Il faudra revenir à des niveaux plus importants de mises à la route, mais il était possible pour nous de passer une année comme celle que nous avons vécue, car nous n’étions pas pressés de nous retrouver avec des stocks de VO à revendre » Dans le détail, Arval a mis à la route 50 460 voitures l’an dernier (en chute de 35 % après une hausse de 9 % en 2008). Pour autant, souligne François Piot, « Arval n’a pas arrêté la conquête de nouveaux clients et a plutôt bien réussi dans ce domaine même si les volumes ont reculé. »

 

Côté revente, le loueur a commercialisé 54 403 véhicules alors que les restitutions se sont inscrites à 52 764 unités. « Plus les prix de revente sont bas, plus le marché est large car les clients achètent avant tout un prix », relève François Piot. Avec quatre sites dédiés aux ventes à particuliers, le loueur a par ailleurs commercialisé 2 000 véhicules.

 

Pour l’année 2010, « la crise financière est passée mais la crise économique demeure », constate François Piot. Le loueur table néanmoins sur une reprise des mises à la route (autour de 60 000 unités en incluant Cofiparc et Dexia) et une stabilisation de la flotte totale. Reste une interrogation : l’évolution des valeurs résiduelles. « Depuis août 2008 la baisse des valeurs résiduelles en France a atteint entre 1 000 et 1 300 euros selon les modèles. Nous avons récupéré de l’ordre de 400 euros, mais il reste une perte de 800 euros et notre sentiment est que nous ne reviendrons jamais au point de départ », prévient-il.

 

Alphabet se fait discret

 

Alphabet, la filiale longue durée de BMW, avait habitué le marché à des exercices en croissance. Pas moins de six années consécutives de hausse du parc loué et des mises à la route. 2009 a sans doute marqué un coup d’arrêt à cette belle série à en juger par l’extrême discrétion du groupe sur ses performances. Tout juste se risque-t-il à donner le parc à la route à fin 2009 : 17 000 véhicules, stable par rapport à l’année antérieure. Rien en revanche sur les mises à la route, les restitutions ou encore les reventes de VO. Quant aux perspectives 2010, elles restent pour le moins d’une grande prudence « stabilité sur le premier semestre, légère croissance sur le second ».

 

Athlon Car Lease parie sur une hausse du parc en 2010

 

Athlon Car Lease, filiale du groupe bancaire néerlandais Rabobank, affiche un bilan honorable dans le contexte difficile que connaît l’économie française : le parc à la route ressort en croissance de 5,17 % à 21 246 véhicules (13 435 financés et 7 811 en fleet management). Le loueur fait mieux que le marché dans son ensemble, mais son développement marque toutefois le pas avec des clients moins nombreux qu’en 2008. Le portefeuille d’Athlon Car Lease compte, à fin décembre, 898 clients actifs contre 923 un an plus tôt. Un résultat sans doute lié à une plus grande sélectivité dans les appels d’offres et dans le choix des dossiers. Le ralentissement se traduit dans le rythme des mises à la route : elles ont atteint 3 562 en 2009 alors qu’elles s’étaient inscrites à un peu plus de 4 000 un an plus tôt.

 

 Athlon Car Lease a privilégié l’allongement des contrats ; « 2 000 contrats ont été prolongés de plus de six mois », indique Gérard de Chalonge, directeur des ventes de la filiale française. Du coup, les restitutions (et les reventes) se sont élevées à 3 493 véhicules. Quant à la moyenne des contrats, elle a bondi à 45 mois pour 105 000 km (contre 39 mois début 2009 et 37 mois début 2008). Le loueur a mis l’accent sur les reventes à particuliers qui sont passées à 20 %, contre 5 % en 2008. « Nous avons ouvert un show-room à St Ouen l’Aumône et développé la mise en ligne des véhicules avec photos sur les principaux sites internet de revente », insiste-t-il. Pour l’année 2010, Athlon Car Lease joue la prudence. Il n’anticipe qu’une reprise plus que timide, avec un parc total de 21 521 voitures (14 978 financés et 6 543 en fleet).

 

Citroën veut augmenter sa part de marché

 

Dans un marché automobile compliqué, Citroën est parvenu à stabiliser son parc LLD et fleet à la route l’an dernier à 82 755 unités (contre 81 968 un an plus tôt), avec 22 125 clients. La ventilation du parc par taille d’entreprises est, elle aussi, stable, avec 55 % en PME-PMI et 26 % chez les grands comptes. Les mises à la route ont été supérieures aux restitutions (respectivement 31 713 livraisons et 29 551 retours). « Nous n’avons pas constaté d’augmentation des prolongations de contrats par rapport aux années précédentes », souligne Pierre- Mathieu Lanfranchi, responsable de Citroën Business Finance.

 

Sur le front des VO, le réseau Citroën a revendu 171 000 véhicules l’an dernier. Tous les créneaux de revente ont résisté, les ventes progressant de 3,36 % sur un marché en baisse de 2,8 %, précise Arnaud de Lamothe, responsable de Citroën Business France. Le groupe a lancé en mars 2009 une nouvelle marque commerciale « Citroën Select », avec plusieurs innovations et engagements clients forts (garantie de 12 mois à 7 ans, services, assistance, financements…)

 

Pour 2010, la marque aux chevrons table sur une évolution à la hausse du marché sociétés. « Notre objectif est d’atteindre, voire dépasser, 32 % de pénétration auprès de cette clientèle, contre 31,9 % actuellement », indique Pierre- Mathieu Lanfranchi. Le groupe compte s’appuyer sur le développement des « Business Centers », espaces dédiés à la clientèle entreprises. Ils devraient être au nombre de 150 en France d’ici fin avril. Selon la marque, le début d’année est encourageant, avec « une pénétration sur commandes de bon niveau et une reprise des cotations entreprises ».

 

Falfleet joue la reprise en 2010

 

La captive du groupe Fiat affiche une hausse de 140 % de ses clients sur un an, à 9 500 sociétés. Le parc à la route ressort à 24 857 unités, dont 75 % sur des parcs de 1 à 20 véhicules, et financés pour l’essentiel (18 357 voitures) Comme la plupart des captives de constructeurs, FalFleet n’a pas cherché à prolonger la durée des contrats de ses clients : 5 % seulement d’entre eux ont revu les couples durées-kilomètres (entre 12 et 18 mois, pour 15 000 à 30 000 km). Signe de la vitalité commerciale de la société, le nombre de mises à la route s’est établi à 9 073 véhicules, tandis que les restitutions atteignaient 4 463 unités et les reventes 4 489 voitures.

 

Pour l’année en cours, le loueur table sur 5 000 livraisons et 3 000 contrats de fleet management. « Nous enregistrons de très bons résultats en ce début d’année avec une gamme dans le groupe qui répond aux attentes du marché (bonus écologique, faible consommation, véhicules compacts…) », précise-t-il. Par ailleurs « avec les prolongations de contrats proposées en 2009, un potentiel de véhicules est à renouveler sur le marché et nous avons de bons retours suite à nos premières campagne de marketing direct ».

 

Ford a maintenu ses livraisons en 2009

 

Année en repli pour Ford en terme de taille de parc (20 039 véhicules, soit une baisse de 5,4 %), mais maintien des mises à la route (20 % des ventes sociétés Ford éligibles). Le bilan 2009 du constructeur américain est certes mitigé, mais les signaux de reprise se font jour, incitant le responsable de Ford Business Partner, Frédéric Pouyer, à un relatif optimisme. « Nous prévoyons une augmentation de notre part de marché dans les ventes sociétés Ford, grâce à l’arrivée de nouveaux modèles –C-Max, Grand C-Max– et les évolutions moteurs (toutes les Mondeo 2.0 TDCi sont à 139 g de CO2/km), étoffant du même coup notre gamme éco-compétitive. De plus le réseau aura à coeur de saisir les opportunités du marché des utilitaires, qui devrait reprendre de meilleures couleurs cette année et ainsi favoriser les ventes auprès des PME-PMI », explique-t-il.

 

En 2009, Ford a enregistré une baisse de 7,9 % du nombre de ses clients. Ils atteignaient en fin d’année 7 225 sociétés, dont 3,5 % seulement en fleet management. La majorité des clients évoluaient sur des parcs de moins de 5 véhicules (47,1 %), ou compris entre 5 et 20 véhicules (35,4 %), alors que les parcs de plus de 20 voitures pesaient 17,5 % du total.

 

La proportion de clients ayant prolongé leurs contrats s’est inscrite à 12,5 % (soit 942 sociétés). « La prolongation est en moyenne de 8,3 mois ou 12 500 km, ce qui donne une nouvelle moyenne de contrats de 34 mois et 90 000 km », souligne Frédéric Pouyer. Du coup, le nombre de restitutions a atteint 7 277 véhicules, alors que les reventes ont dépassé les 9 200 voitures (9 257 exactement).

 

GCE Car Lease voit toujours plus grand

 

A force de le cataloguer comme le « Petit Poucet » de la LLD, on aurait tendance à oublier que GCE Car Lease est sans doute l’un des succès actuels de la profession. En 2008, la filiale du groupe Caisses d’Epargne avait engrangé une hausse de 129 % de ses commandes (à 2 175 livraisons). En 2009, dans un contexte économique chaotique, elle a encore convaincu avec 3 469 véhicules mis à la route (+ 60%).

 

Incroyable, mais vrai, toutes les prévisions du loueur ont été dépassées : le parc à la route, par exemple, était attendu à fin 2009 autour de 5 800 véhicules. Le résultat final est proche de 6 000 voitures. « Nous avons 1 037 clients, soit 400 de plus qu’il y a un an », explique Roland Arcache, son président. Cette croissance de l’activité a permis à l’entreprise de créer une douzaine d’emplois. Une performance à souligner quand on ne parle que destructions d’emplois en France.

 

« Notre rayonnement national avec l’ouverture de l’agence d’Aix-en-Provence en novembre dernier renforce notre stratégie de proximité où la personnalisation de la relation client devient la clé de notre succès. Nous avons ainsi un rayonnement national : 5 agences PME (Toulouse, Nantes, Paris, Lyon, Aix-Marseille), une agence grands comptes (Paris) et 3 implantations en régions (Bordeaux, Lille et Strasbourg) », poursuit-il. Lentement, mais sûrement, GCE Car Lease se fait un nom et devient une référence auprès des PME et TPE, son coeur de cible.

 

Contrairement à ses concurrents (il partage cette spécificité avec Parcours), GCE Car Lease n’a pas cédé à la mode de l’allongement des contrats. « Nos clients ne le souhaitaient pas et nous n’avions pas non plus le besoin ni la volonté de le faire de notre côté, n’ayant pas de problématique concernant la revente de notre parc VO. Nous avons fait le choix de nous adapter aux besoins et aux attentes de nos clients », détaille Roland Arcache. La moyenne des contrats tourne autour de 34,5 mois et 99 000 kilomètres. Avec 751 restitutions l’an dernier et 730 reventes, le loueur peut sélectionner en permanence le créneau le mieux adapté et arbitrer en un temps rapide si l’un des circuits donne des signes de faiblesse. Résultat, GCE Car Lease est présent sur l’ensemble des circuits de revente : salles de ventes, dépôts entre, marchands spécialisés (VU, haut de gamme), vente directe aux particuliers.

 

Comment Roland Arcache voit-il l’avenir ? Favorablement assurément, même si depuis le début de l’année, il constate un retour de la concurrence. Pas de quoi pourtant détourner le dirigeant de son ambitieux programme de croissance. « Nous visons 1 300 clients à fin 2010 et un parc de 8 584 véhicules », rappelle- t-il. Et un important défi nous attend : passer du petit loueur qui démarre au loueur qui s’est stabilisé et s’est fait une place sur le marché. Affaire à suivre…

 

GE Capital joue la reprise de la demande

 

Début 2009, GE Capital s’était fixé pour objectif de fidéliser ses clients en donnant la priorité à l’allongement des contrats. Le loueur ne prévoyait pas de croissance compte tenu des incertitudes pesant sur les entreprises. Un an plus tard, le bilan confirme les prévisions : le parc du loueur s’établit à 108 100 véhicules (97 000 loués et 11 100 en fleet). « Notre parc est concentré sur les PME et les grandes entreprises pour lesquelles nos produits et services sont particulièrement adaptés et pertinents », rappelle le loueur.

 

Le groupe a aussi réussi à stabiliser son nombre de clients (6000 au total). Signe du ralentissement de l’activité, les mises à la route ne dépassent pas 12 000 unités; elles ont été réduites de moitié en une année et divisées par trois par rapport à 2007 (respectivement 26 000 et 33 000 immatriculations). Dans le même temps, les restitutions se sont établies à 23 000 voitures, alors que le loueur a prolongé 7 500 contrats de plus de 6 mois (la moyenne des contrats chez GE Capital tourne désormais autour de 36 à 42 mois pour 108 000 km).

 

GE Capital travaille d’ores et déjà sur la sortie de crise et un retour de la demande de ses clients. « Si 2009 a été une année difficile, 2010 est celle de la reprise de l’activité. Le premier trimestre s’annonce conforme aux prévisions. Nous anticipons une baisse de 10 % de l’activité sur le segment de la LLD et une stabilité du fleet, avec un maintien de nos clients », prévient le loueur.

 

LeasePlan a augmenté le nombre de ses clients

 

LeasePlan a plutôt bien résisté en 2009, avec un parc total au 31 décembre de 111 965 véhicules (en incluant DCS Fleet acquis un an plus tôt), sachant qu’à fin 2008, il revendiquait 98 880 voitures à la route. La part du Fleet management poursuit son repli, ne représentant plus qu’un peu plus de 6 000 véhicules (contre 11 000 en 2008). La ventilation par taille de parc reste d’une grande stabilité d’un exercice à l’autre avec une prédominance des grands comptes (60 %), les petites flottes et les PME représentant chacune 20 %. En revanche, LeasePlan a vu le nombre de ses clients croître assez sensiblement puisqu’ils sont désormais 12 000 contre 10 000 l’an dernier.

 

Traduction du ralentissement économique, mais aussi de la prolongation des contrats des clients, le rythme des mises à la route s’est assez sensiblement ralenti en 2009 : 26 859 véhicules ont été commandés contre 28 846 un an plus tôt, soit un repli de 6,88 %. On est loin des niveaux de 2007 où les mises à la route étaient alors en hausse de 14,6 % par rapport à 2006. « Nous avons procédé à des prolongations, mais aussi à des réductions de durées contractuelles. Notre rôle d’expert nous conduit à conseiller nos clients en fonction de l’usage réel des véhicules et de leur parc. Les prolongations ont été demandées par de nombreux clients qui souhaitaient reporter leurs décisions de renouvellement de véhicule dans un contexte économique incertain », expliquent les responsables du loueur. Résultat : la moyenne duréekilomètres des contrats ressort à 42 mois pour 102 016 km, alors que les restitutions ont atteint 25 071 véhicules l’an dernier.

 

Côté véhicules d’occasion, le loueur a revendu 29 000 modèles l’an dernier, dans un contexte de baisse des valeurs résiduelles. « Comme tous les acteurs, nous avons subi des pertes allant jusqu’à 1 000 euros par véhicule. Cependant, la situation du marché du VO s’est stabilisée à la fin de l’année dernière et nous prévoyons une année 2010 sous surveillance », explique le loueur. En termes d’activité globale, LeasePlan se veut confiant avec une prévision de croissance comprise entre 2,5 et 3 %.

 

Bonne trajectoire pour Parcours

 

Parcours est un loueur optimiste. Fort d’une tendance à la reprise observée depuis octobre dernier, le loueur enregistre actuellement une croissance d’activité de 12,7 % par rapport à la même période de 2009. « L’objectif 2010 est de réaliser une augmentation de parc de 10 % pour atteindre un parc total géré supérieur à 40 000 véhicules », explique le loueur indépendant.

 

Au 1er janvier 2010, le parc à la route ressortait à 36 000 véhicules (soit une hausse de 16 % en un an). « Le nombre de clients est actuellement de 2 500 sociétés, soit une baisse de 2 % en volume, mais avec une rotation au sein du portefeuille et plus de 450 nouveaux clients en 2009 », précise le loueur. Par taille de parc, l’activité est en baisse de 9 % sur les sociétés de moins de 5 véhicules, alors que sur les parcs de 5 à 200 véhicules, la hausse est de 50 % et de 49 % sur ceux de plus de 200 voitures.

 

A l’inverse de la profession, Parcours n’a pas eu recours systématiquement à l’arme de la prolongation de contrats pour tenir dans la tempête : 5 % seulement de ses contrats ont fait l’objet d’allongements de durées et de kilométrages. « Ils ont été prolongés dans un delta de 6 mois maximum. La moyenne enregistrée sur l’ensemble des contrats actifs au 31 décembre est de 37,3 mois et 99 000 kilomètres », précise le groupe. Cette stratégie explique le nombre satisfaisant de mises à la route (11 710 véhicules) alors que les restitutions se sont élevées, elles, à 6 950 au total.

Sur le plan de la revente VO, Parcours a commercialisé un total de 6 310 voitures en 2009, (52 % à particuliers et 48 % à professionnels), grâce notamment à un réseau efficace de 11 agences décentralisées en propre.

 

Peugeot entrevoit des signes positifs

 

Après deux années particulièrement compliquées pour la marque au lion, 2010 pourrait être synonyme d’une certaine relance. « Dans un marché B to B en légère hausse, notre performance de + 15 % sur les 2 premiers mois de l’année est due au succès des nouveaux modèles Peugeot lancés en 2009 (206 +, 3008 et 5008). Notre portefeuille commandes est 25 % plus élevé qu’à la même époque en 2009 et nous tablons sur un marché en hausse de l’ordre de plus ou moins 5 % », explique Francis Harnie, chez Peugeot Professionnel France.

 

En 2009, le parc à la route de Peugeot s’est inscrit à 102 840 véhicules, en repli de près de 4 % (106 897 à fin 2008). Le nombre de clients atteignait un peu plus de 31 400 sociétés, essentiellement (59 %) dans les PME-PMI, le segment des grands comptes restant stable. Alors que les mises à la route atteignaient encore 48 400 véhicules en 2008, en faible hausse de 1 % à l’époque, le bilan 2009 ressort en baisse de 12,7 %, à 42 215 véhicules.

 

Les restitutions ont, pour leur part, terminé l’année 2009 à 42 641 unités. « Nous n’avons prolongé aucun contrat, rappelle le constructeur. Notre stratégie était au contraire de continuer à offrir au client le plaisir de rouler dans une voiture neuve, au moindre coût et tout en consommant moins de CO2 ». Chez Peugeot, la moyenne des contrats ressort donc à 36 mois et 85 000 km.

 

RCI Banque conforte sa pole position

 

Bonne année pour Renault et sa division Diac Location-Overlease. Le premier acteur de la location longue durée en France a réussi à conforter sa place de leader avec un parc total en hausse de 3,6 % à 243 122 véhicules. Sur ce total, 185 916 sont loués (+ 6,1 %) et 57 206 gérés en fleet management. Par source d’énergie, 175 000 véhicules en parc roulaient au diesel, 10 000 à l’essence, 910 au GPL et 47 étaient des véhicules électriques.

 

« 2009 est une bonne année pour nous dans la mesure où nous mettons plus de véhicules à la route que l’année précédente alors même que le marché des sociétés est en repli », observe Henry Gascuel, Directeur de Diac Location/ Overlease. Les mises à la route réalisées en 2009 ont ainsi atteint 81 899 unités (contre un total de 81 000 unités en 2008), tandis que les restitutions se sont élevées à 71 198 véhicules. Près de 47,2 % des mises à la route portaient sur des véhicules de 101 à 120 g de CO2/km, 15 % sur des modèles de 141 à 160 g/km, 14,2 % sur des gammes comprises entre 131 et 140 g/km. Aucune commande ne portait l’an dernier sur des motorisations supérieures à 250 g/km.

 

Les petits parcs (inférieurs à 5 véhicules) représentent toujours la majorité de l’activité du loueur, alors que les durées de contrats sont en moyenne de 36 mois et 85 000 kilomètres. A fin décembre, le parc du loueur se répartissait entre VP (53 %), VU (24 %) et VS (23 %).

 

Quant au taux de pénétration des services, il est resté stable l’an dernier : 100 % des contrats avec l’assistance dépannage-remorquage ou réparation sur place, 85 % avec la maintenance, 57 % avec l’assurance perte financière, 44 % avec un véhicule de remplacement, 36 % avec l’option pneumatique, 14 % avec la prestation carburant et 5 % avec l’assurance dommage  

Les loueurs et les captives jouent la reprise

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