
Le conseil départemental de l’Orne a acquis ses premiers véhicules électriques en 2014. « Nous avons décidé de passer à l’électrique tant pour des considérations de développement durable que pour soutenir cette industrie française en plein essor. Nous en sommes à 26 modèles : seize Zoé, sept Kangoo Z.E. et trois autres utilitaires, deux Nissan et un Goupil », énumère Dominique Cortès, directeur général adjoint du conseil départemental.

Ces achats sont guidés par une politique bien définie : « Notre objectif début 2015 était de posséder 10 % de voitures électriques...
Le conseil départemental de l’Orne a acquis ses premiers véhicules électriques en 2014. « Nous avons décidé de passer à l’électrique tant pour des considérations de développement durable que pour soutenir cette industrie française en plein essor. Nous en sommes à 26 modèles : seize Zoé, sept Kangoo Z.E. et trois autres utilitaires, deux Nissan et un Goupil », énumère Dominique Cortès, directeur général adjoint du conseil départemental.

Ces achats sont guidés par une politique bien définie : « Notre objectif début 2015 était de posséder 10 % de voitures électriques fin 2016 au sein de notre flotte de berlines et de petits utilitaires. Nous l’avons dépassé : nous avons aujourd’hui 26 modèles électriques sur 205 véhicules. L’électrique représente donc 12,5 % du parc », détaille Dominique Cortès. Avec ce volume, le conseil départemental anticipe une économie de 55 t de CO2 en 2017, soit 2 t par véhicule et par an sur la base de 15 000 km parcourus en moyenne.
Et cette collectivité ne compte pas s’arrêter là. « Le prochain objectif est d’atteindre 50 % de véhicules électriques d’ici fin 2018, soit une centaine de modèles sur le total de 205. Nous devrons donc acheter environ 70 véhicules supplémentaires en remplacement de diesel, prévoit Dominique Cortès. Nous irons peut-être même plus vite que prévu : en 2017, nous n’achèterons que des voitures électriques pour les berlines ou petits utilitaires. »
Cette collectivité dépassera les attentes de l’État qui a rendu obligatoire le déploiement de modèles à faibles émissions à hauteur de 50 % lors de chaque renouvellement de parc. Selon Dominique Cortès, l’investissement nécessaire n’est pas insurmontable : « Les niveaux de coût sont pratiquement comparables grâce à la prime de l’État. »

Le pari de l’autonomie
Toutefois, c’est avant tout l’arrivée de modèles dotés d’une meilleure autonomie qui a joué un rôle majeur dans la décision : « Dans un département assez rural, avec plusieurs kilomètres entre les villes, les agents peuvent rapidement parcourir 100 km dans la journée, pointe ce responsable. Nous avons donc maillé tous nos sites privés sur le territoire avec des bornes de recharge accélérée (22 kW de puissance). En une heure le midi, le véhicule récupère 50 % de charge. Cependant, nous avons bien vu que si nous voulions multiplier les véhicules électriques, il fallait plus d’autonomie. D’autant que lorsque nous intégrons un modèle électrique, nous enlevons un modèle thermique. Il y avait sans doute aussi un seuil psychologique qui va complètement tomber avec les prochaines autonomies (250 km en moyenne) », anticipe Dominique Cortès.
En parallèle, le conseil départemental cherche à rationaliser son parc. « En 2015, nous nous sommes également donné comme objectif de diminuer de 10 % la flotte de voitures, de petits utilitaires et de fourgons d’ici fin 2017, soit 35 véhicules de moins, avance le responsable. Actuellement, nous enregistrons déjà 31 véhicules en moins par rapport à janvier 2015, soit 85 % de l’objectif. »
La consommation de carburant constitue un troisième axe de travail. Pour ce faire, chaque véhicule dispose d’un badge attitré. « Lorsqu’un agent va faire le plein, il est obligé de renseigner le kilométrage. Les données sont ensuite agrégées dans un logiciel afin de réaliser un reporting de maintenance, explique Dominique Cortès. Nous vérifions la consommation au 100 km des véhicules en calculant des ratios de consommation. Si nous observons une dérive, nous rappelons le véhicule pour maintenance. »
Par ailleurs, 100 % de la flotte est géolocalisée, « y compris et surtout les camions », précise ce directeur, avec à la clé une baisse du nombre des kilomètres parcourus. « Et en cas d’accident de la route, cela nous permet par exemple d’envoyer l’équipe la plus proche pour intervenir plus rapidement », ajoute-t-il.

L’Orne multiplie les initiatives
Initiative plus rare, la consommation d’eau est aussi restreinte : « Dans l’une de nos deux stations de lavage, nous nettoyons les véhicules avec de l’eau de pluie. Le second site sera prochainement équipé », se félicite Dominique Cortès.
L’Orne commence aussi à développer les mobilités alternatives. Quatre vélos de service sont proposés aux agents pour les trajets inter-sites. Des agents qui peuvent en outre faire appel au site internet de covoiturage, développé pour l’ensemble des Ornais, pour leurs déplacements professionnels ou domicile-travail.
La flotte du conseil départemental de l’Orne en chiffres
• 482 véhicules de service
Le parc du conseil départemental de l’Orne comprend 460 engins en pleine propriété, dont 4 vélos de service en pool, et 482 véhicules de service en pool, pareillement en pleine propriété. Ces seconds véhicules de service se décomposent ainsi :
- 328 VL et fourgons : 139 VL (tous diesel sauf deux essence) ; 66 VU 2 places ; 97 fourgons ; 26 véhicules électriques
- 154 véhicules lourds : 54 tracteurs ; 44 cars ; 56 camions
« Plus précisément, nous disposons de 482 véhicules à moteur (berlines, petits utilitaires, fourgons, camions et tracteurs) et de 460 engins (type épareuses, remorques, tondeuses, saleuses, machines à peinture, etc.). La règle est de conserver les véhicules au moins dix ans ou 200 000 km. Les véhicules sont répartis dans les différentes agences du département », détaille Dominique Cortès.