Pour les petites citadines, l’iQ de Toyota valorise sa différence et son originalité d’architecture, avec ses 3 + 1 places dans 2,98 m de longueur et des prestations en ville comme sur route dignes d’une « vraie » citadine polyvalente. En plus du confort à bord, de l’espace pour deux personnes et de l’agrément de conduite inédits chez les « micro »-voitures, sa palette de motorisations répond à tous les usages (1.0 l VVTi de 68 ch, 1.3 l VVTi de 100 ch et 1.4 l D-4D diesel). Lancée à un prix un peu trop exclusif, son repositionnement fin 2010 devrait lui faire rencontrer un plus large succès, à partir de 11 700 euros. Pas d’hybride au programme mais une version 100 % électrique est en test grandeur nature pour une commercialisation en 2012 en principe.
Fabriquée en commun avec PSA sous le nom de Peugeot 107 et Citroën C1, l’Aygo (3,41 m de longueur) tente de résister au poids des ans et demeure intéressante pour une citadine polyvalente et d’accès à un prix compétitif (à partir de 9 250 euros en 1.0 l VVTi de 68 ch). Non-conforme à la norme Euro 5, la motorisation diesel a disparu depuis le 1er janvier, les constructeurs ayant décidé de ne pas mettre à niveau ce moteur pour cause de coût trop élevé. La deuxième génération est prévue en 2012.
En revanche, la Yaris (3,78 m de longueur) arrive en fin de vie cette année et sa remplaçante a été présentée au dernier salon de Genève. Elle reprend le 1.0 l VVTi de 68 ch, le 1.3 l VVTi de 100 ch et le 1.4 l D-4D diesel en deux finitions : In à partir de 12 190 euros et Millenium complètement équipée à partir de 14 000 euros. Cette judicieuse opération permettra de patienter jusqu’à son remplacement qui ajoutera une version hybride HSD basée sur la Prius.
Toyota met en avant la version hybride de l’Auris
De son côté, la nouvelle Verso-S (3,99 m) apporte une grande polyvalence liée à son architecture de minispace : citadine par sa compacité mais avec un coffre qui varie de 430 l, en position 5 places sous le cache-bagages, à 1 388 l avec les sièges abattus. Sous son capot avant, elle reprend le 1.3 l VVTi de 100 ch et le 1.4 l D-4D diesel mais fait l’impasse sur le petit 1.0 l VVTi de 68 ch. Les prix débutent à 15 500 euros en essence et 17 800 euros en diesel. Dans les compactes, Toyota avoue des difficultés avec l’Auris (4,24 m de longueur) qui ne convainc pas face aux Golf, 308, Mégane ou encore C4. Outre un design fade, ses prestations en dépollution ne sont pas optimales, même en diesel avec le 1.4 l D-4D de 90 ch à 127 g (à partir de 19 950 euros) quand les concurrentes parviennent à moins de 100 g ! Le 2.0 l D-4D de 126 ch pointe à 138 g (à partir de 22 600 euros) et Toyota maintient étonnamment à son catalogue le 2.2 l D-4D de 177 ch à 154 g (à partir de 22 600 euros). Le seul véritable atout de cette Auris est sa version hybride 136h E-CVT (à partir de 23 900 euros) qui reprend l’ensemble de la mécanique essence-électrique de la Prius avec des émissions de 93 g et une suppression de la TVS pendant deux ans.
Bien connue des gestionnaires de parc, la Prius, avec ses 4,46 m de longueur, se présente comme une vraie routière polyvalente, avec un coffre digne de ce nom : de 446 à 1 120 l. On ne reviendra pas sur les atouts technologiques et fiscaux de cette voiture (89 g, à partir de 26 500 euros et suppression de la TVS pendant deux ans) pour mieux souligner l’arrivée prochaine de sa version « plug in » rechargeable montrée dans sa livrée définitive à Genève et commercialisée d’ici la fin d’année. En outre, l’expérimentation à Strasbourg est un succès et amène à caler toutes les variables techniques de cette nouvelle petite révolution, avec une autonomie de 20 km en 100 % électrique (voir notre n° 161).
Le festival de nouveautés prévues pour fin 2011 et 2012 ne s’arrête pas là puisque l’on a aussi découvert à Genève la Prius +. Ce premier monospace compact 7 places du genre, avec le bloc technique hybride bien connu de 136 ch, vient en concurrence frontale avec le Verso (4,44 m de longueur) ou plutôt le complète en version hybride. Si la hiérarchie des prix est respectée, il permettra de continuer à accéder aux atouts du monospace en entrée de gamme à partir de 23 500 euros en 2.0 l D-4D de 126 ch équivalent en prestations mais à 140 g de CO2.
L’offre Toyota est complétée par la familiale routière Avensis qui trouve difficilement sa place dans ce segment, en berline comme en break, en raison d’une définition à cheval entre deux segments pour la France : 4,69 m de longueur (4,76 m pour le break SW), c’est trop court par rapport à la concurrence européenne des routières et trop encombrant pour les compactes… Pour les motorisations, le moins polluant des diesels, le 2.0 l D-4D de 126 ch, se positionne à 139 g, tout juste pour la TVS mais trop pour décrocher un bonus (à partir de 24 500 euros). Le 2.0 l D-4D de 150 ch est à 147 g et débute à 27 400 euros, alors que le « gros » 2.2 l D-4D de 177 ch émet 157 g pour 35 100 euros.
Terminons ce panorama par l’initiateur du segment des 4×4 compacts, le RAV4 qui, au gré des générations, a perdu sa version 3 portes et s’est allongé à 4,44 m en version 5 portes, loin des SUV concurrents qui ont aussi apporté un style moins baroudeur et plus civilisé. Il n’en demeure pas moins une référence et sa version deux roues motrices, avec le 2.0 l D-4D de 150 ch, est bien positionnée à partir de 26 300 euros. Il est malheureusement à 156 g de CO2, alors que ses concurrents proposent des moteurs diesel moins puissants (110 ch) et moins polluants (sous les 140 g).
Pour la marque de luxe Lexus, le succès auprès des sociétés est principalement dû au RX 450h, SUV haut de gamme qui fait valoir sa puissance totale de 299 ch grâce à la motorisation hybride 3.5 V6 essence de 249 ch avec un moteur électrique de 50 ch, pour des émissions de seulement 142 g en deux roues motrices et 147 g en 4×4. Mais à partir de 56 200 euros, son prix peut être dissuasif malgré l’absence de TVS les deux premières années. La nouvelle compacte CT200h (4,32 m de longueur), qui reprend la chaîne hybride de sa soeur Prius (136 ch), pourrait faire la différence, avec un prix débutant à 29 000 euros et seulement 87 g.
Quant à l’IS200 (4,66 m de longueur), elle n’a jamais rencontré son public malgré sa disponibilité en 2.2 l diesel 150 ch à seulement 134 g (à partir de 31 300 euros). Enfin, les deux grandes berlines GS 450h et limousine LS 600h sont très peu présentes dans les entreprises…