
L’entrée en vigueur des normes Euro 6 en septembre dernier, pour l’intégralité des VUL, a entraîné un phénomène d’anticipation d’achat par de nombreuses entreprises. Ce phénomène, lié à l’apparition de nombreux modèles, explique en grande partie le dynamisme du marché français dans la première partie de l’année. Mais ce mouvement devrait logiquement se ralentir en fin d’année, tout en permettant au marché de revenir au seuil symbolique des 400 000 immatriculations en 2016, un niveau d’activité bien meilleur que celui des années précédentes.
Citroën : sous le signe des Jumper et Jumpy

L’année 2016 est placée sous le signe de la...
L’entrée en vigueur des normes Euro 6 en septembre dernier, pour l’intégralité des VUL, a entraîné un phénomène d’anticipation d’achat par de nombreuses entreprises. Ce phénomène, lié à l’apparition de nombreux modèles, explique en grande partie le dynamisme du marché français dans la première partie de l’année. Mais ce mouvement devrait logiquement se ralentir en fin d’année, tout en permettant au marché de revenir au seuil symbolique des 400 000 immatriculations en 2016, un niveau d’activité bien meilleur que celui des années précédentes.
Citroën : sous le signe des Jumper et Jumpy

L’année 2016 est placée sous le signe de la nouveauté pour Citroën avec le lancement des derniers Jumpy et Jumper Euro 6. Les Jumpy ont commencé à être livrés à la rentrée. « Nous notons un très bon démarrage des commandes de ce Jumpy (+ 27 %) avec un mix de commandes très riche et une majorité de finition Business », confirme Pierre Laromiguière, responsable véhicules utilitaires chez Citroën Fleet and Business.
Dans un marché en hausse de + 11,5 % à fin août, la marque a progressé de 6,7 %. Avec les dérivés fiscaux (VP 2 places avec TVA récupérable), Citroën a enregistré une croissance de + 5,5 % sur un segment quasi stable (+ 1,4 %).
En attendant la Citroën C3 Business R
Cela étant, le constructeur attend beaucoup de la dernière C3 pour se repositionner davantage sur ce marché composé à plus de 75 % de véhicules issus de berlines du segment B. « La C3 Business R devrait contribuer à améliorer nos ventes sur ce segment. Ce modèle autorise une reconversion en VP très facile, il est très bien adapté aux flottes en LLD, avec une valeur résiduelle élevée », argumente Pierre Laromiguière.
Citroën est demeuré à un haut niveau sur le segment des fourgonnettes, en deuxième position avec 26 % de part de marché, « même si nous subissons la réduction du volume des achats de quelques très grands comptes qui rationalisent les flottes », reconnaît Pierre Laromiguière. Sur le segment le plus élevé du marché, celui du Jumper, les résultats des chevrons sont restés bons, les commandes suivant l’évolution de cette catégorie.
Dans le réseau, la marque prévoit un « renforcement des critères des Business Centers, avec une meilleure formation des vendeurs entreprises, une exposition de la gamme des utilitaires et de deux véhicules carrossés, des VU à l’essai et en courtoisie, mais aussi un accueil après-vente spécifique. »
Fiat : la carte du Talento
« Depuis dix ans, il y a toujours un ou deux véhicules lancés dans l’année », souligne Yves Le Comte, directeur marketing de Fiat Professional chez FCA France. 2016 ne déroge pas à cette règle : pas moins de trois modèles ont fait leur apparition : le Talento, remplaçant du Scudo, le « gros » pick-up Fullback, un segment sur lequel Fiat était historiquement absent, ainsi que les versions Euro 6 du Ducato.

La marque Fiat Professional a gagné 12,6 % à fin juillet alors que l’effet nouveauté ne fonctionnait pas encore à plein. « Le marché devrait se stabiliser au second semestre et nous devrions avoir une petite longueur d’avance compte tenu de l’arrivée de ces modèles », avance Yves Le Comte.
La plus forte augmentation du début 2016 est à mettre sur le compte du Ducato, à + 45,5 % à fin juillet. « Le segment progresse de façon générale de par le passage à l’Euro 6 avec un phénomène d’anticipation. Nous nous positionnons avec un véhicule ne faisant pas appel à l’Adblue, ce qui est un vrai plus pour l’utilisateur, y compris les loueurs : pas de surcoût à l’usage, pas de risque de tomber en panne du fait de l’absence d’additif ou d’erreur dans le remplissage du réservoir », énumère Yves Le Comte.
Le Fullback en pole position
Autre catégorie en forte croissance, les pick-up de 1 t. Un segment sur lequel Fiat arrive avec son Fullback, un clone du Mitsubishi L200. « Le Fullback reçoit un bon accueil et nous avions déjà emmagasiné 200 commandes à fin juillet. Le véhicule part sur le rythme que nous avions estimé. Ce résultat est entre autres dû à sa garantie de 5 ans/150 000 km qui rassure le client, et à sa gamme d’équipements », justifie Yves Le Comte.
Sur les fourgonnettes, le Fiorino a réalisé un petit + 6 %. Ce modèle a connu un restylage en 2016 mais offre aussi la possibilité de disposer d’équipements comme un système de navigation intégré. « Nous croyons toujours en ce véhicule restylé très pratique en milieu urbain, avec une offre unique : le 1.3 Multijet 95 ch et une version GNV pour les flottes soucieuses de l’environnement », pointe Yves Le Comte. De son côté, le Doblo a affiché + 6 % à fin juillet, sur un segment à + 12,3 %.
Le Talento, grande actualité de la marque, n’a été lancé que fin juin. Néanmoins, son prédécesseur le Scudo a fait mieux que résister (+ 13,9 % sur un segment à + 12,4 % à fin juillet), notamment grâce à une politique commerciale agressive de fin de vie du produit. Pour se différencier du Trafic, son jumeau, « le Talento bénéficie d’une politique de gamme différente », fait remarquer Yves Le Comte.
Ford : une gamme au grand complet
Constat positif chez Ford qui observe une tendance haussière du marché d’environ + 10 % par rapport à 2015, bien que cette évolution se fasse moins favorable depuis juillet, ce qui confirme l’anticipation des normes Euro 6.

« Nos résultats se veulent très encourageants : en immatriculations, nous nous situons sur un volume en progression de 14 %, donc au-dessus du marché, et de 19 % en prise de commandes. Cette augmentation est due à la très bonne performance du dernier Ford Ranger, à celle de notre Transit 2T et à la bonne tenue des autres véhicules de la gamme : Transit Custom, Transit Courier et Transit Connect », détaille Philippe Arnaud, directeur de la division véhicules utilitaires chez Ford France. Pour le constructeur, 2016 est l’année du lancement du Ranger restylé qui s’appuie sur une gamme plus large (SuperCab Limited et Wildtrack), permettant de couvrir 100 % de la demande sur ce segment. C’est celle aussi du lancement des Transit Custom et Transit 2T Euro 6 équipés du nouveau moteur 2.0 l EcoBlue. « Ce moteur offre une baisse des consommations jusqu’à 14 %, et des émissions de CO2 en recul. En confort acoustique, nous nous positionnons parmi les meilleurs de la catégorie », se réjouit Philippe Arnaud.
Enfin, la marque poursuit l’extension du réseau des Transit Centers, soit 65 sites actuellement en France. Ces sites proposent un traitement client (vente et après-vente) destiné aux professionnels.
Fuso : le Canter encore et toujours

Fuso, marque du groupe Daimler, ne possède qu’un modèle dans son catalogue : le Canter. Un petit camion à cabine avancée, très apprécié dans le secteur du bâtiment.
Selon ses responsables, « Fuso est en forme avec des immatriculations en nette hausse par rapport à 2015 dans un marché qui se tient très bien. Nous retrouvons un niveau d’immatriculations tout à fait normal pour la marque en France, pays devenu le numéro 1 européen pour la version ÉcoHybride (+ 3,5 t) qui y rencontre un joli succès. »
Dans le même temps, Fuso aligne, en 3,5 t, de nouveaux produits comme une version nacelle ou un portique multi-bennes. À noter aussi le succès des Canter en version BOM ainsi que la nouvelle benne « usine » en aluminium ou en acier – en benne classique ou en tri-benne et en plateau.
Le Canter vient aussi de bénéficier d’une planche de bord revue, de couleur noire et avec une qualité perçue en progrès. Et il est désormais possible d’opter pour un régulateur de vitesse et une aide au démarrage en côte.
En outre, la marque met en place des vendeurs spécifiques à son modèle dans les concessions Mercedes VI qui distribuent ce petit camion. Sans oublier une version 100 % électrique (y compris en 3,5 t) pour la fin 2017, diffusée auprès d’un certain nombre de clients sélectionnés dans un premier temps.
Gruau : l’Electron II en phase d’atterrisage

« Sur les huit premiers mois de 2016, le marché des VUL s’est montré exceptionnellement bon. Sa croissance s’est située à + 10,5 % alors que la prévision en début d’année s’élevait à environ 3 %. Ce niveau d’activité devrait amener à flirter à nouveau avec les 400 000 véhicules en 2016, ce qui constitue une bonne trajectoire après des années difficiles. Nous commençons à rattraper les baisses des années passées », souligne d’emblée Patrick Gruau, président de la marque. Mais pour ce dirigeant, ce bon début 2016 reste davantage lié à un effet d’aubaine, avec le changement de véhicules en anticipation de la norme Euro 6, qu’à l’effet nouveauté.
Le marché des véhicules carrossés suit cette tendance haussière : + 6 % dans le domaine de l’ambulance ou + 9 % dans celui des bennes, avec une demande forte de la part des loueurs courte durée. « La LCD reste un bon indicateur de la reprise économique ; les entreprises y ont souvent recours avant d’investir plus durablement dans du matériel en détention propre », explique Patrick Gruau. Gruau a beaucoup investi à l’international et dans le véhicule électrique. « Tout ce qui roule ou roulera en ville, en complément des gammes des constructeurs, nous intéresse. De ce point de vue, le développement de l’Electron II représente un bon exemple. Nous sommes en cours de finalisation de l’homologation et les premières livraisons auront lieu fin 2016 », avance le dirigeant.
Selon Patrick Gruau, l’intérêt pour ce modèle est important, quelle que soit la typologie de clientèle : « De nombreux chefs d’entreprise ont pris conscience de leur responsabilité sociétale et environnementale. La force de l’Electron II est d’avoir été élaboré sur la base d’une chaîne de traction versatile et adaptable sur des châssis et planchers-cabines. »
Faire évoluer la réglementation
Quant à l’avenir du secteur, il passe nécessairement par un changement de réglementation et un passage de 3,5 à 4 ou 4,25 t. « Cette évolution n’amènerait pas de bouleversement pour les constructeurs mais elle contribuerait à redonner de la charge utile aux véhicules et à éviter les déboires des chauffeurs avec les forces de l’ordre. Avec 500 kg de charge utile en plus, 80 % des problèmes dûs à la surcharge seraient résolus. Tous les acteurs du secteur doivent s’unir pour agir dans ce sens », en appelle Patrick Gruau. Message transmis.
Iveco : le Daily tire la croissance
« Sur le premier semestre 2016, Iveco a gagné 10,7 % sur le marché des 3,5 t (camping-cars inclus), pour un volume total de 45 500 unités vendues. Nous espérons atteindre 81 000 unités d’ici fin 2016 », anticipent les responsables du constructeur italien. Ces derniers constatent une forte croissance sur le premier semestre du fait du passage à la norme Euro 6. « Nous prévoyons un second semestre stable qui nous permettra de maintenir cette dynamique positive. » À fin août, Iveco France s’adjugeait 16,8 % de parts de marché en 3,5 t, soit + 1,6 point par rapport à août 2015. « Avec la version à boîte auto Hi-Matic du Daily, nous notons une très forte progression : 895 unités vendues à fin août, pour 1 000 sur en 2015. »

La marque a aussi lancé la version Euro 6 du Daily en avril et compte sur l’association des qualités de ce modèle (robustesse, polyvalence, versatilité), avec un meilleur confort, des mécaniques plus sobres et de nouveaux équipements, pour atteindre 17,5 % de parts de marché sur l’année complète.
Du côté de la distribution, le réseau poursuit sa modernisation avec la rénovation et la construction de concessions en 2016 en Île-de-France, Picardie, Région Centre, Midi-Pyrénées, etc. Et le programme Daily Chrono Service atteindra à fin 2016 la barre des 40 points services dans l’Hexagone.
Quant aux modèles « propres », Iveco continue de commercialiser des alternatives au diesel avec le Daily en versions électrique et GNV (100 % gaz ou avec un réservoir d’essence de 15 l). Disponible en fourgon, châssis-cabine ou minibus, le Daily électrique offre une autonomie de 280 km pour un tonnage de 3,5 à 5,6 t ; la charge rapide se fait en 2 heures, la charge normale en 8 heures.
Mercedes : Un bon premier semestre

Pas de nouveauté majeure en 2016 pour Mercedes qui proposait déjà ses véhicules en Euro 6. « Durant le premier semestre, le marché global a crû de 12,6 %, à 186 888 immatriculations, soit, dans le détail : + 8,9 % à 77 686 immatriculations pour le segment S1 (fourgonnettes), + 15 % à 44 086 pour le S2 (fourgons compacts), et + 15,7 % à 65 116 pour le S3 (“gros“ VU). Le marché est en fort développement sur ces trois catégories, notamment S2 et S3, avec l’influence de la transition d’Euro 5 à Euro 6 », commente Wolfgang Pipperger, directeur des ventes de Mercedes-Benz Vans France.
Au premier semestre, Mercedes Vans a immatriculé 12 050 véhicules (9 715 en 2015, soit + 24 %) dont : 918 Citan (+ 15,9 %), 5 352 Vito/Classe V (+ 31,7 %) et 5 780 Sprinter (+ 18,9 %). « Sur le cumul des trois segments, nous croissons donc deux fois plus vite que le marché. Lancés en 2014, le Vito et la Classe V connaissent d’excellents niveaux d’activité. Le Sprinter progresse lui aussi grâce à des livraisons à certains clients flottes (LCD par exemple) et en raison de l’anticipation des commandes en début d’année avant l’Euro 6 », détaille Wolfgang Pipperger.
Une gamme renouvelée
La gamme Mercedes, complètement revue en deux ans, évolue encore. Le Citan Tourer (transport de personnes) a intégré des finitions plus « lisibles » et de nouvelles options (boîte double embrayage, look « design », etc.). Pour sa part, le Sprinter se décline désormais en variante 5,5 t de PTC. « Chez Mercedes, la grande actualité reste le lancement avant la fin de la décennie d’un pick-up, modèle inconnu dans notre offre », complète le directeur des ventes.
La marque compte aussi sur le développement du programme VanPartner qui labélise les carrossiers souhaitant collaborer avec les experts de la marque. Pour la distribution, le réseau se développe avec le label VanPro Center, « programme d’excellence attribué aux distributeurs suite à un audit par un organisme indépendant sur tous les métiers de la vente et de l’après-vente des VUL », rappelle Wolfgang Pipperger.
Concernant l’avenir des VUL, outre la version GNV du Sprinter, Mercedes a dévoilé le Vision Van électrique qui rend les opérations de chargement et de déchargement quasi autonomes, entre autres par le biais de drones (voir au débaut de cet article). Un département de R&D vient d’ailleurs de naître, baptisé adVANce.
Nissan : double jeu avec le Navara et le NV300
« Le marché s’est affiché en forte hausse avec + 11,5 % à fin août, soutenu par l’actualité produit, surtout pour les segments des fourgons moyens et du pick-up. La part de marché de Nissan s’est établie à 2,6 % à + 42 % », résume Bernard Loire, directeur général de Nissan West. Cette performance est liée au lancement de la garantie constructeur de 5 ans/160 000 km en septembre 2015.

Une seconde accélération du rythme des commandes est constatée depuis le lancement du nouveau Navara en mars, avec 27 % de part sur son segment, sans oublier celui du NV300 au récent salon de Hanovre. Avec le Navara, le NV300 constitue en effet la nouveauté majeure en 2016. Le remplaçant du Primastar sera commercialisé en novembre. Comme tous les utilitaires Nissan, le NV300 (encore un clone du Trafic !) profite de la garantie de 5 ans/160 000 km.
« Dans le VUL, la stratégie Nissan s’appuie sur cette garantie mais aussi sur le déploiement de «business centers», véritables unités d’expertise sur l’utilitaire, avec un immobilier spécifique, des effectifs formés en vente et après-vente, des véhicules en stock en exposition et en démonstration », explique Bernard Loire. Avec au total 250 points de représentation dans le réseau Nissan généraliste, auxquels s’ajoutent 90 sites dans le réseau Nissan Trucks pour les VU.
L’eNV200 référencé par l’Ugap
Nissan commercialise aussi depuis maintenant deux ans son eNV200, version 100 % électrique du NV200. « Avec une progression de + 39,4 % par rapport à 2015, les ventes d’eNV200 confirment l’intérêt accru des clients pour la mobilité 100 % électrique. Avec ses 4,2 m3 de volume de chargement, deux euro-palettes et jusqu’à 770 kg de charge utile, l’eNV200 est dorénavant référencé par l’Ugap, avec une large gamme de dérivés proposée par les carrossiers : isotherme frigo, police municipale, pompier, benne à ordures, etc. », énumère Bernard Loire.
Opel : le Vivaro attend son heure

Les responsables de la marque au Blitz estiment que le marché a connu une croissance de + 11 % au premier semestre 2016 par rapport à 2015. L’ensemble des segments (fourgonnettes, fourgons, fourgons légers) ont participé à cette progression de manière équivalente. Ces responsables prévoient un marché annuel basé sur cette même tendance à + 10 %, porté par un effet combiné de l’offre et du renouvellement des parcs.
« Opel est parvenu à maintenir ses positions pendant la première partie de l’année malgré le manque de disponibilité du Vivaro. La seconde partie de 2016 va au contraire permettre de bénéficier de nettement plus d’allocations pour nos clients afin de pouvoir livrer le portefeuille de commandes qui n’a jamais été aussi important », avance-t-on chez Opel.
La nouvelle Astra Affaires fait son entrée
À l’inverse, le Combo et le Movano ont gagné 4,5 % et 19 % en volume. « Le Movano a tiré profit du renforcement de nos offres en conversions grâce des accords signés avec des carrossiers. Et nous venons d’introduire sur le marché la dernière Astra Affaires. Cette déclinaison 2 places va renforcer notre offre à ce jour composée de la Corsa (3 et 5 p.) et du Meriva », anticipe-t-on chez le constructeur.
Opel regroupe en tout 170 sites Véhicules Utilitaires en France. Parmi ces derniers, le label Opel Entreprise rassemble à ce jour 97 sites spécialistes des flottes et plus particulièrement des VU. Ce label vise à apporter un traitement qualitatif aux clients : disponibilités de stock mais aussi suivi prioritaire en après-vente ou assurance de mobilité par le biais d’Opel Rent – une offre adossée au label Opel Entreprises.
Enfin, la gamme Opel comprend toujours le Combo GNV pour répondre aux problématiques de livraison du dernier kilomètre en centre-ville.
Peugeot : l’Expert fait ses gammes

« Sur un marché en hausse de + 12,3 %, Peugeot a réalisé + 15 % tous canaux confondus, avec une part de marché à 16,01 %. Globalement, cette performance s’est faite sans l’impact du nouvel Expert lancé en juin. Le marché VU se veut dynamique : une partie de la clientèle a anticipé le renouvellement des Euro 5, des artisans et TPE ont réinvesti dans leur outil et se montrent plus optimistes », résume Hugues de Laage de Meux, directeur de Peugeot Professionnel.
Hugues de Laage de Meux se veut aussi satisfait des performances de la gamme Affaires avec une 208 Affaires et une 308 Affaires en ligne avec leurs objectifs au premier semestre, à + 8,4 % et + 10,7 %. Idem pour le Partner (+ 22 %) et l’Expert (+ 17,4 %), lui aussi en ligne avec les objectifs de la marque, avec en outre une transition réussie entre l’ancien et le nouveau modèle. L’Expert de dernière génération a d’ailleurs dépassé son objectif de commandes. Pour sa part, le Boxer a vu ses ventes progresser de 20,1 %.
Le réseau s’électrifie
Le réseau poursuit de son côté son évolution : « Dans les points de vente labélisés Peugeot Professionnel Center, nous sommes en train de finaliser les installations des batteries pour recharger les véhicules électriques », explique Hugues de Laage de Meux.
Autre élément à souligner, le nouvel Expert profitera d’un panel de transformations isothermes, d’une offre complète de cabine approfondie, d’une nacelle et d’une transformation en camping-car.
Enfin, Peugeot poursuit son action pour promouvoir les ventes de Partner Electric : « Nous avons triplé les ventes grâce à l’animation commerciale, avec une offre adaptée en crédit-bail incluant la charge rapide », conclut Hugues Laage de Meux.
Renault : vers la mobilité propre

« Le marché des utilitaires a beaucoup progressé cette année, en croissance de + 12,3 % à fin août et de + 9,5 % sur les douze derniers mois. Il a été poussé par le segment des gros fourgons (Master) à + 17,1 %, suivi par celui des fourgons légers à + 15,1 % (Trafic) et des fourgonnettes (Kangoo) à + 11,2 %. En revanche, les véhicules de sociétés, soit 22 % du marché des VUL, n’ont gagné que + 1,6 % », décrit Anne-Lise Castel, chef de service marketing produit Renault VU France.Pour cette dernière, cette forte poussée s’explique par le passage à l’Euro 6 en septembre, qui a incité les clients et entre autres les grandes flottes à anticiper leurs renouvellements. « Et nous constatons une reprise de l’activité des PME dans le secteur du BTP notamment », poursuit Anne-Lise Castel. Renault reste en tête sur chacun des segments, Kangoo, Trafic, Master, et sur les véhicules de sociétés, avec 31,3 % de part de marché (+ 0,4 point) devant le Groupe PSA.
« Avec les véhicules électriques, nous comptons toujours plus sur le Kangoo Z.E. pour répondre à une demande grandissante de nos clients en mobilité “propre“, en particulier en centre-ville », souligne Anne-Lise Castel.
Un lieu unique
Avec près de 120 sites en France, Renault s’appuie sur le plus large réseau de spécialistes en vente et en après-vente. « Notre réseau Pro+ assure aux clients une expertise complète en un lieu unique, une offre de véhicules et de services adaptés aux besoins. Pour cela, nous misons sur un partenariat avec 60 carrossiers agréés, mais aussi sur des solutions de mobilité garantie en cas de véhicule immobilisé ou de surcroît d’activité », argumente Anne-Lise Castel.
À noter que Renault s’apprête à lancer, en Amérique du Sud dans un premier temps et en Europe ensuite, un pick-up de 1 t, l’Alaskan.
Toyota : en attendant le Hilux
« Le dynamisme du marché à + 12,2 % par rapport à 2015 est lié à l’offre en fourgons et en pick-up. Le renouvellement dans la catégorie des fourgons compacts de l’offre PSA et du Proace devrait permettre de conclure 2016 sur de très bons chiffres. Et le nouveau Hilux, lancé cet été, contribuera au dynamisme du segment », anticipe Arnaud Martinet, chef du département ventes aux sociétés et véhicules d’occasion de Toyota France.

Les immatriculations de Toyota VU ont reculé de 15,6 % par rapport à 2015, retrait qui s’explique par le fort impact de la transition avec le nouveau Hilux. « Le Hilux a connu une baisse 41 % – les premières livraisons de la dernière génération ont eu lieu à partir de juin –, mais cela devrait être compensé d’ici fin 2016 grâce à un niveau élevé de commandes depuis juin. À l’opposé, les ventes de Proace se sont affichées en hausse de 33 %, un chiffre supérieur au marché malgré la transition avec le modèle lancé en septembre », explique Arnaud Martinet. Les objectifs du nouveau Proace s’élèvent à 800 ventes pour 2016 et 1 850 pour 2017. Et l’objectif de Toyota avec le nouveau Hilux est de redevenir numéro 1 de ce segment en fidélisant son parc professionnel et en conquérant des clients « loisirs ».
Volkswagen Utilitaires : le Crafter arrive
Chez Volkswagen Utilitaires, les deux événements marquants pour 2016 demeurent les lancements de la nouvelle version de l’Amarok et du nouveau Crafter – un dernier modèle désormais « 100 % maison ». De quoi confirmer la tendance actuelle, comme l’explique Kérim Bournonville, directeur de VW Utilitaires en France : « À fin août, le marché a gagné environ 13 % et nous avons enregistré un record de livraisons sur cette période. Les ventes de Caddy, Transporter et Amarok progressent et celles du Crafter en fin de vie restent stables. Nous sommes en ligne avec nos objectifs. »

Le prochain Crafter sera lancé en mars 2017, avec une gamme plus large comprenant des versions traction, propulsion et quatre roues motrices. À noter aussi la présentation, lors du salon de Hanovre, de l’e-Crafter, une version 100 % électrique, qui devrait être sur la route en 2017, certainement auprès d’un panel de clients tests dans un premier temps. « Avec cette dernière génération du Crafter, nous allons enfin pouvoir travailler sur 100 % de ce segment de marché », se réjouit Kérim Bournonville.
L’arrivée de ce Crafter a été anticipée avec une restructuration et une formation du réseau. « Nous disposons de 154 points de vente et services destinés aux utilitaires. Nous allons développer les Fleet Centers et espérons passer de 66 à une centaine demain. Ces centres proposent des services spécifiques aux professionnels », décrit Kérim Bournonville.