
Le 20 mai 2018, une nouvelle version du contrôle technique est entrée en vigueur pour les véhicules légers dans le cadre d’une directive européenne. Plus stricte, elle avait pour objectifs d’harmoniser le contrôle technique au niveau européen et d’améliorer la sécurité routière, en augmentant le nombre de points de contrôle (de 123 à 133) mais aussi de défaillances (de 410 à 610) en les répartissant sur trois niveaux de gravité. Cette évolution laissait craindre une forte hausse du taux de contre-visites, annoncé aux alentours de 25 %.
Un premier bilan réalisé sur l’année 2018 par l’Organisme technique central (OTC) révélait toutefois que la réforme n’avait pas provoqué d’augmentation majeure de ce taux. Ce que confirment les chiffres publiés par les spécialistes du contrôle technique Securitest et Auto Securité pour l’année 2019.
Les deux réseaux ont en effet affiché un taux de contre-visite de 21,76 % en moyenne en 2019, contre 18,9 % en 2017. « Selon les chiffres annuels de l’OTC, les défaillances critiques représentent 0,92 % des mises en contre-visite », précisent-ils. Elles concernent principalement les pneumatiques, les freins et les feux, mais aussi l’opacité pour les véhicules diesel depuis l’entrée en vigueur du contrôle technique pollution en juillet 2019.
En revanche, les réformes ont entraîné une « baisse effective des véhicules présentés au contrôle technique ». Securitest et Auto Securité ont ainsi estimé cette baisse à 150 000 véhicules entre 2018 et 2019, sans explication rationnelle telle qu’un départ à la concurrence ou la vente du véhicule.
En outre, les deux réseaux ont observé une hausse des retards de présentation : « Au cours du dernier exercice, 41 % des contrôles effectués au sein des réseaux du Groupe SGS France avaient dépassé la date limite dont 70 % de moins d’un mois, indiquent-ils. Ce chiffre est en progression constante d’environ 1 % chaque année depuis 2017 (38 %), après avoir fait un bond de 5 % entre 2016 et 2017 ».