Coyote 2017 : des voleurs moins actifs mais mieux équipés et plus violents

Le nombre de vols constatés sur le parc de l’observatoire Coyote montre une baisse globale du volume des vols traités en 2017. Par contre, les criminels s’équipent de mieux en mieux et deviennent plus violents.
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Coyote vol voiture
Les vols de voitures ont globalement baissés CC

L’observatoire des vols Coyote a publié ses chiffres pour l’année 2017 le 28 juin dernier. Le prestataire, qui est intervenu en 2016 sur 8 500 affaires de vol, a constaté une baisse du volume des vols traités de 15 % par rapport à 2016 sur son parc de 300 000 véhicules après deux ans de stagnation. D’autre part, l’équipementier a relevé plusieurs tendances. Coyote a constaté une hausse de 3,5 % des vols avec violence. « La généralisation des puces anti-démarrage sur les systèmes d’ouverture des automobiles actuelles conduit les voleurs à avoir recours à des méthodes de vol offensives pour récupérer les clés et s’enfuir dans le véhicule », a contextualisé le lieutenant-colonel Laurent Chartier, chef de la division des opérations au pôle judiciaire de la Gendarmerie Nationale.

Pendant que les constructeurs sécurisent technologiquement leurs véhicules, les voleurs s’équipent en conséquence. En effet, le piratage des systèmes informatiques embarqués a été privilégié par les malfaiteurs avec 66,4 % des vols constatés depuis 2010. Les constructeurs répliquent avec des protections toujours plus complexes. Mais les hackers ne manquent pas d’imagination et trouvent généralement des failles. Par exemple, une nouvelle technique baptisée « attaque relais » permet de capter et d’amplifier un signal d’une clé électronique à l’aide de deux boîtiers.

Une méthode d’attaque multi-marques et multi-modèles

« On constate en effet une augmentation des demandes de ré-encodage des clés, qui augure un développement de cette nouvelle méthode de vol assisté par électronique. Ces systèmes de vol par attaque relais sont très onéreux, mais ils sont multi-marques, multi-modèles, ce qui représente des avantages comparativement à d’autres procédés, spécifiques par marque et par modèle de véhicule », a commenté le lieutenant-colonel Laurent Chartier.

Les voleurs ont également répliqué à cette escalade technologique en cachant les véhicules subtilisés dans des zones souterraines comme des parkings. En 2017, 21 % des véhicules dérobés ont été retrouvés en zone couverte, soit une progression de 21 % par rapport à 2016. « En plus de dissimuler les véhicules dans des caches plaçant ces derniers hors des réseaux de télécommunication, nous constatons également une utilisation de système de brouillage dans certaines de nos enquêtes, qui permettent aussi aux voleurs d’arriver à leurs fins », a attesté le gendarme.

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