Opérationnel dans quelques villes de l’Hexagone dont Paris et Grenoble, le principe des vignettes Crit’Air va s’étendre rapidement à d’autres agglomérations. Un système qui vise à écarter progressivement les catégories de véhicules parmi les plus polluantes. Un système qui suppose également, pour les entreprises concernées, de s’organiser en amont.
Se procurer des vignettes Crit’Air est simple sur le papier. Il suffit de les commander auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire ; chaque vignette coûte 3,11 euros, 3,62 euros avec le coût postal. Mais les choses peuvent se compliquer avec des volumes importants : il faut penser à acheter la bonne vignette pour le bon véhicule et l’acheminer à l’utilisateur final. Pour ce faire, un « Espace Flotte Entreprises et Administrations » existe sur le site www.certificat-air.gouv.fr.
« Nous avons opté pour équiper l’ensemble de la flotte de vignettes Crit’Air, que les véhicules circulent dans les zones réglementées ou non », explique...
Se procurer des vignettes Crit’Air est simple sur le papier. Il suffit de les commander auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire ; chaque vignette coûte 3,11 euros, 3,62 euros avec le coût postal. Mais les choses peuvent se compliquer avec des volumes importants : il faut penser à acheter la bonne vignette pour le bon véhicule et l’acheminer à l’utilisateur final. Pour ce faire, un « Espace Flotte Entreprises et Administrations » existe sur le site www.certificat-air.gouv.fr.
« Nous avons opté pour équiper l’ensemble de la flotte de vignettes Crit’Air, que les véhicules circulent dans les zones réglementées ou non », explique Christophe Martinet, directeur marketing et commercial de Véhiposte, le loueur interne qui gère les 60 000 véhicules de La Poste. À noter que ce total comprend près de 14 500 véhicules électriques (voir aussi le témoignage).
La Poste en première ligne
« Les premières commandes ont été complexes, le site ne bénéficiant pas encore de tous les automatismes de gestion des flux qu’il a aujourd’hui. Mais nous avons été bien aidés par les services de l’État en charge de cette vignette. Et nous avons l’habitude de gérer des flux importants », rappelle Christophe Martinet. Qui ajoute que ces réglementations urbaines pénalisent assez peu La Poste : « Le renouvellement de nos véhicules est régulier et ces derniers correspondent au minimum aux normes Euro 5 et 6. Cet équipement préalable est en ligne avec notre volonté d’aller vers les énergies propres. »
Forte de près de 60 000 véhicules, la flotte de La Poste, louée par le biais de Véhiposte, comprend environ 14 500 véhicules électriques, une motorisation qui correspond bien à l’activité de distribution postale.
Pour le spécialiste de la location de deux-roues Cooltra, Fabien Douay, directeur commercial, fait un constat plus nuancé : « Rien n’est précisé sur la prise en charge de la vignette Crit’Air pour une location, est-ce à la charge du client ou du loueur ? Nous assumons ce service qui représente un coût important quand il s’agit de commander de gros volumes de vignettes. Nous avons ainsi choisi de généraliser la vignette Crit’Air sur nos quelque 400 véhicules dans la capitale. » Cette question a cependant sa réponse parmi les FAQ du site gouvernemental : « La responsabilité de l’achat est laissée à l’initiative de la relation loueur-locataire, la réglementation ne le mentionnant pas. En cas de sanction, celle-ci s’applique au conducteur du véhicule. »
Cette tâche peut donc être prise en charge par les loueurs longue durée pour leurs clients. « Quand il y a beaucoup de volumes à gérer, un plan d’accompagnement est nécessaire, avance Régis Masera, directeur du consulting d’Arval France. Nous avons commandé 82 000 CQA (certificats qualité de l’air ou vignette Crit’air) en 2017. Depuis, toutes les commandes font l’objet d’une demande de vignette sans surcoût pour les clients. La vignette est nominative et rattachée à chacune des immatriculations. »
Les loueurs à la manœuvre
Régis Masera note avoir parfois rencontré des problèmes de délai qui nécessitent d’adresser ces vignettes aux conducteurs après la livraison des véhicules. « Dans certains cas, ce processus de gestion peut être entièrement externalisé, à la demande des clients qui nous confient alors l’intégralité des relations avec les conducteurs », poursuit-il.
Les volumes sont importants : au 19 août dernier, plus de 11,2 millions de certificats avaient été commandés selon le ministère. Rappelons que l’absence de vignette Crit’Air peut être sanctionnée par une amende de 68 euros et une mise en fourrière. Pour l’instant, les autorités municipales sanctionnent peu, laissant le temps aux automobilistes de s’habituer.
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