En 2017, Daher a déployé une flotte en autopartage qui compte 23 véhicules dont une dizaine de modèles électriques. L’appel d’offres a été lancé auprès d’ALD Automotive et Athlon. « Les deux loueurs longue durée apportent la même réponse et interviennent indifféremment, explique Marc Passani, directeur de la flotte. Finalement, nous avons choisi un troisième acteur qui nous est apparu comme étant le meilleur. Il s’agit de Mobility Tech Green, une start-up française établie en Bretagne », complète-t-il (voir notre article).
Daher a souhaité faire appel à l’autopartage pour savoir quand et comment étaient employés certains de ses véhicules. Des...
En 2017, Daher a déployé une flotte en autopartage qui compte 23 véhicules dont une dizaine de modèles électriques. L’appel d’offres a été lancé auprès d’ALD Automotive et Athlon. « Les deux loueurs longue durée apportent la même réponse et interviennent indifféremment, explique Marc Passani, directeur de la flotte. Finalement, nous avons choisi un troisième acteur qui nous est apparu comme étant le meilleur. Il s’agit de Mobility Tech Green, une start-up française établie en Bretagne », complète-t-il (voir notre article).
Daher a souhaité faire appel à l’autopartage pour savoir quand et comment étaient employés certains de ses véhicules. Des tests ont été réalisés sur un site industriel où une flotte de dix véhicules diesel et thermiques ont été proposés en autopartage. Le service a aussi été testé à Paris auprès d’une population d’ingénieurs davantage portée sur les nouvelles technologies. La mise en place s’est faite auprès de ces utilisateurs et le smartphone s’est substitué au badge pour accéder aux véhicules.
Un coût trop élevé…
Pour Marc Passani, cette expérience doit être menée auprès d’une population habituée aux outils high-tech. « En revanche, la solution technologique est un peu onéreuse, regrette-t-il. Mais l’idée était d’en vérifier le bon fonctionnement. Nous avons pu constater l’intelligence des procédés et vérifier que la solution tenait la route. Mais son coût est trop élevé pour que nous puissions la généraliser. »
Si Daher émet des réserves sur la validité de l’équation économique de l’autopartage pour des VP, l’avionneur et équipementier aéronautique lui reconnaît une plus grande pertinence pour des VUL. Pour autant, Daher ne compte pas délaisser l’autopartage et espère le développer pour sa flotte de véhicules de fonction. Car d’ici quatre ans, les conducteurs devront renoncer à la possession pour l’utilisation. Les véhicules devront être équipés avec des technologies de communication, les échanges devront être fluides et les prix, raisonnables. Aujourd’hui, le coût de la solution s’élève à une centaine d’euros par mois. « Sur le montant d’un loyer en LLD, cette somme est significative », précise Marc Passani qui étudie la proposition d’un loueur longue durée dont le tarif défie toute concurrence.
… mais un fonctionnement efficace
Pour de nombreux professionnels des véhicules d’entreprise, la technologie électrique est particulièrement adaptée à l’autopartage. « Cela va de pair », confirme Marc Passani. Sur l’un de ses sites implantés en Occitanie près d’une centrale nucléaire à Laudun-l’Ardoise, Daher disposait de véhicules dont les trajets moyens atteignaient 100 à 150 km. Le constructeur aéronautique n’arrivait pas à en identifier clairement les utilisations. Finalement, les treize véhicules de service ont été remplacés par dix véhicules en autopartage : cinq Zoé, trois Clio et deux Kangoo.
Ce mix électrique et diesel a été choisi afin que les collaborateurs qui ne rentrent pas le soir au bureau bénéficient d’une autonomie suffisante grâce au thermique. « Pour leur part, se félicite Marc Passani, les Zoé tournent tout le temps pour réaliser des courses dans un périmètre restreint. » Pour réalimenter les batteries, Daher a installé cinq bornes de recharge dont le coût s’est élevé à 1 500 euros chacune. Une partie de l’investissement a été pris en charge par l’Ademe et une autre par Renault.
Un succès sur le site d’Orly
Pour le site d’Orlytech à Orly (94) où a aussi été déployé l’autopartage, Daher s’acquitte d’une facture mensuelle d’une centaine d’euros par véhicule également pour bénéficier de la solution technique de Mobility Tech Green. À noter qu’à Orly, le service d’autopartage n’intègre pas de modèles électriques pour éviter les obstacles psychologiques (voir l’article page 14). L’autopartage n’en est pas moins prometteur pour ce site : tous les matins, une soixantaine de collaborateurs arrivent au volant de leurs véhicules, les stationnent sur le parking jusqu’au soir où ils les récupèrent pour rentrer chez eux. « Dès qu’un collaborateur fait appel à l’autopartage au lieu d’une location courte durée, la solution est amortie. Et elle l’est largement car de nombreux collaborateurs viennent à Orlytech depuis nos différents sites français. De plus, l’autopartage permet de se dispenser des taxis », conclut Marc Passani.
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