
Désireux d’atteindre rapidement la neutralité carbone, le groupe DB Schenker accélère l’électrification de sa flotte et, avec elle, la refonte de son infrastructure de recharge. En effet, le logisticien a réalisé des achats électriques hors normes, comme les 1 470 Volta Zero ou les 100 eActros LongHaul commandés en 2023 et 2024. C’est ainsi l’intégration de 35 Volta Zero à partir de juin 2023 puis, en 2024, d’une partie des 100 eActros LongHaul qui oblige DB Schenker France à vite redimensionner l’infrastructure électrique de 23 de ses agences où se rechargent déjà près de 80 véhicules électriques.
Bornes en propre pour six modèles de véhicules électriques
Les véhicules électriques devant rester captifs pour leur recharge, DB Schenker France a investi dans des bornes pour que tous ses modèles électriques s’y réalimentent. « Nous possédons déjà une dizaine d’eCanter et des vélos cargos K-Ryole, rapporte Tariel Chamerois, directeur RSE et développement durable de DB Schenker France. En 2023, nous aurons intégré 50 Renault Trucks ZE E-Tech de 16 t et trois de 19 t, six tracteurs de parc Terberg et 35 Volta Zero auxquels s’ajouteront, en 2024, les eActros LongHaul. Nous équipons donc les 23 agences qui accueilleront ces véhicules électriques de bornes de 150 kWh pour des recharges rapides en une à deux heures et de 22 kWh pour les recharges nocturnes. Avec les bornes déjà mises en place par Proviridis, chaque site disposera ainsi de trois à dix prises. »

Déploiement de la recharge chez DB Schenker France : un an de préparatifs
Débuté durant l’été 2022, le déploiement des bornes accapare « les équipes immobilières et d’achat et ma propre équipe RSE », commente Tariel Chamerois. « Nous avançons site par site pour analyser les tournées, les kilométrages à réaliser et les capacités des véhicules, poursuit ce directeur. Ce afin de déterminer les besoins en véhicules et en bornes. Nous prévoyons alors les travaux de voirie, d’installation des bornes par des sous-traitants et d’accueil des véhicules sur le site. Sans oublier que nous prenons aussi des accords avec Enedis pour les approvisionnements en électricité. Ce sont des opérations lourdes car c’est une modification importante de nos infrastructures, avec des changements de câbles et l’emploi de camions-grues pour acheminer les transformateurs de 150 kWh. »

Des jockeys pour gérer la recharge
Les travaux révèlent aussi des surprises. « Un manque de puissance énergétique dans les tuyaux de certaines agences nous a obligés à réduire le nombre de bornes et de véhicules, confie Tariel Chamerois. Ailleurs, c’est un manque de place pour l’accueil des véhicules électriques ou des bornes qui nous a contraints à revoir le déploiement ou à prévoir l’emploi de conducteurs jockeys pour déplacer et alterner les camions aux bornes, la nuit, afin que tous se rechargent. » La fin des travaux est prévue pour le début de l’été, mais le directeur RSE anticipe de possibles retards. « Le premier Volta arrivera en juin et, si besoin, ses premières recharges s’effectueront sur les cinq ou six bornes de 22 kWh et de 50 kWh que nous possédons, précise Tariel Chamerois. Nous pourrons aussi utiliser les prises triphasées dont nous disposons pour un emploi en mode dégradé. »
