Les normes IFRS (International Financial Reporting Standards) actuelles sont entrées en vigueur le 1er janvier 2005 pour uniformiser les comptes des groupes cotés et des entités qui en dépendent et coller davantage à la réalité. Selon la norme IAS 17, les véhicules en LLD ne doivent pas être inscrits au bilan, mais les loyers doivent figurer sous forme de charge dans le compte de résultat. Pour aller vite, les normes IFRS permettent aux grands groupes de ne pas alourdir leur bilan avec leurs flottes de véhicules. À ce stade des discussions, les nouvelles normes remettent en cause cette pratique en obligeant les entreprises cotées à inscrire...
Les normes IFRS (International Financial Reporting Standards) actuelles sont entrées en vigueur le 1er janvier 2005 pour uniformiser les comptes des groupes cotés et des entités qui en dépendent et coller davantage à la réalité. Selon la norme IAS 17, les véhicules en LLD ne doivent pas être inscrits au bilan, mais les loyers doivent figurer sous forme de charge dans le compte de résultat. Pour aller vite, les normes IFRS permettent aux grands groupes de ne pas alourdir leur bilan avec leurs flottes de véhicules. À ce stade des discussions, les nouvelles normes remettent en cause cette pratique en obligeant les entreprises cotées à inscrire leurs flottes au passif des bilans.
Ce changement pourrait décider les grands groupes à infléchir leur stratégie, à abandonner la LLD et à financer leurs véhicules en achat, tout en recourant au fleet management. Le coup porté aux loueurs longue durée serait sévère car les grands groupes représentent l’essentiel de leur activité. « Nous pensons beaucoup de mal de ce changement de règles, explique avec véhémence Philippe Bismut, directeur général d’Arval. C’est un mauvais service rendu à l’économie dans sa globalité. L’IASB fait machine arrière par rapport aux anciennes normes. Nous lui demandons de remettre le dossier à plat et d’en rediscuter ».
Cela étant, Arval considère que ces nouvelles règles ne mettront pas en péril le métier de loueur. « Ce changement demandera un surcroît de travail de la part des experts-comptables et nous obligera à fournir un reporting plus approfondi, continue Philippe Bismut, mais il ne remettra pas en cause notre modèle qui reste pertinent ». Pour ALD Automotive France, Guillaume Maureau est plus nuancé : « Avec les normes comptables qui évoluent et les conditions de financement qui se tendent, les grandes entreprises pourraient revenir sur leur arbitrage en matière de financement, passer à l’achat et confier la gestion à des spécialistes du fleet management ». Quant à Pascal Vanbeverluys (notre photo), de GE Capital Fleet Services, il considère prématuré de se prononcer sur l’influence de normes comptables qui ne sont pas encore adoptées. À suivre !