Au sein de Derichebourg, la RSE, pour responsabilité sociale de l’entreprise, constitue un engagement volontaire qui s’étend aux achats : les appels d’offres intègrent la durabilité visant à prendre en compte les impacts environnementaux et sociétaux des biens produits par les fournisseurs.
Pour renouveler sa flotte, la branche multiservices de Derichebourg s’appuie donc sur un récent appel d’offres basé à 60 % sur des critères écologiques et à 40 % sur des critères économiques. Sachant que le parc comprend 1 200 véhicules, tous en propriété, qui ont au maximum cinq ans ou 200 000 km.
Dans cette branche d’activité, les voitures sont utilisées...
Au sein de Derichebourg, la RSE, pour responsabilité sociale de l’entreprise, constitue un engagement volontaire qui s’étend aux achats : les appels d’offres intègrent la durabilité visant à prendre en compte les impacts environnementaux et sociétaux des biens produits par les fournisseurs.
Pour renouveler sa flotte, la branche multiservices de Derichebourg s’appuie donc sur un récent appel d’offres basé à 60 % sur des critères écologiques et à 40 % sur des critères économiques. Sachant que le parc comprend 1 200 véhicules, tous en propriété, qui ont au maximum cinq ans ou 200 000 km.
Dans cette branche d’activité, les voitures sont utilisées sur les routes de France par un public varié. Depuis les équipes d’exploitation, du chef d’agence au responsable d’exploitation et au chef de secteur, en passant par les techniciens de maintenance, jusqu’aux équipes administratives : directeurs régionaux et généraux, directeurs et attachés commerciaux.
300 tonnes de CO2 évitées tous les ans
Le parc a d’ores et déjà commencé à évoluer. Les voitures sont désormais choisies dans la nouvelle car policy par les cinq unités régionales de l’entreprise, avec au total une commande d’environ 250 véhicules tous les ans. « Notre engagement est de changer 80 % de nos véhicules dans les trois ans à venir. Notre objectif de diminution des émissions de CO2 est fixé à 300 tonnes par an, soit 7 % des émissions totales de la filiale, et à 200 000 euros par an sur les achats », précise Alain Miralles, directeur process et innovations, en charge des achats. Pour ce faire, deux constructeurs français et un européen fourniront les voitures. « Neuf ont été sélectionnés, ramenés à une ”short list” de quatre, et nous en avons finalement retenu trois dans l’appel d’offres », relate le responsable, sans donner plus de renseignements sur les marques choisies. L’importance donnée aux critères écologiques s’est aussi traduite dans les équipements, avec le start & stop et l’indication sur les tableaux de bord des changements de vitesse nécessaires. « Nous avons demandé de ne pas suréquiper les véhicules en termes de motorisation », complète le responsable. Et pour s’assurer des baisses de consommation, les moteurs sont systématiquement bridés. Compte tenu des déplacements importants des salariés, les motorisations hybrides et électriques n’ont pas été retenues.
À noter que le constructeur européen sélectionné a aussi fourni un dispositif de suivi du comportement routier grâce à une clé USB. Branchée pendant les trajets, elle stocke les informations sur la conduite du salarié qui les entre ensuite dans son ordinateur pour les partager avec les responsables de la flotte. Sur les 200 voitures déjà changées, une vingtaine en sont équipées.
Sur le volet écologique, Derichebourg va plus loin : « Nous avons demandé aux constructeurs de détailler leurs propres critères environnementaux de fabrication : les lieux et l’empreinte carbone de la fabrication pour ceux qui étaient capables de la donner, le nombre de sites sur lesquels ils sont implantés. »
Intégrer des critères verts de fabrication
Pour Derichebourg, les critères économiques n’en demeurent pas moins une préoccupation centrale. Ainsi, pour ces véhicules, le coût de l’entretien a été particulièrement étudié : « Nous avons réalisé une simulation sur la base d’une loi de roulage de 120 000 km sur trois ans pour connaître le coût de l’entretien à l’issue de ces trois ans en considérant qu’il n’y aurait pas de casse majeure. Nous voulions aussi savoir si nous intégrions les contrats d’entretien ou non », explique Alain Miralles.
D’autres appels d’offres vont suivre pour optimiser les coûts des pneus ou de la carte carburant. Leurs résultats seront connus début 2014, avec pour conséquence d’alléger le poids financier de la flotte, tout en contribuant à l’amélioration du bilan carbone.