RGPD : les données personnelles en question

« Globalement, le RGPD va entraîner des ajustements pour nous loueurs, car nous collectons des données personnelles. Nous devrons obtenir le consentement du conducteur et du gestionnaire de parc, mais aussi assurer la sécurité des données, ainsi que la capacité à les modifier ou les supprimer, détaille Jérôme de Retz pour ALD Automotive. Nous avons pensé certains aspects dès le début : par exemple, nous ne demandons jamais la copie du permis et son numéro est conservé dans un espace sécurisé. »

Une collecte minimale des données

Le RGPD impose en effet une collecte minimale de données, un point anticipé par la plupart des prestataires dès 2016. « L’adresse personnelle n’est pas obligatoire. Et si le gestionnaire souhaite la conserver dans un souci de gain de temps, il doit prévenir le conducteur. Ce dernier peut accéder à ses données à tout moment et gratuitement via une application de suivi des conducteurs », décrit Julien Rousseau, directeur du prestataire d’outils de gestion SuiviDeFlotte.net.

Désignation et RGPD : une conformité à vérifier

Néanmoins, il faudra vérifier que tout est en ordre. « Pour nous, l’arrivée du RGPD est une évolution mais pas une révolution. Nous allons tout de même devoir revoir plusieurs choses, en particulier que les mentions juridiques dans les autorisations de collecte sont conformes », indique Mathilde Courau de Fatec. Selon elle, le RGPD contribue à faciliter les choses : « Avec cette réglementation, les parties prenantes sont plus renseignées. Cela nous a conduits à élaguer des demandes, comme connaître les conducteurs qui ont le plus d’amendes, bien que le but soit plus de cibler les personnes à envoyer en formation que de les surveiller. »