La sécurité progresse activement
Lentement mais sûrement, la sécurité active des deux-roues s’améliore. Ainsi, l’ABS se généralisera enfin sur les deux-roues en 2017. Certes, cela ne concerne que les plus de 125 cm3, les plus petites cylindrées devant se contenter d’un freinage intégral, moins efficace mais mieux que rien. Mais c’est un début très important, sachant qu’en deux-roues le risque d’accident mortel reste vingt fois plus élevé qu’en voiture, selon le Conseil de la sécurité des transports en Europe (ETSC).
De nombreux modèles proposent déjà l’ABS en série ou en option, un investissement élevé (environ 500 euros) mais indispensable pour empêcher le blocage de la roue avant en cas de freinage brusque, notamment sur le mouillé, et la chute. Certains ABS profitent de leurs capteurs pour offrir des fonctions annexes comme l’antipatinage, l’aide au démarrage en côte ou, pour les plus grosses motos, un contrôle de la puissance pour éviter les rebonds de la roue arrière lors d’une accélération brusque ou la levée de la roue avant.
Autre équipement qui fait son apparition, le MSC, sorte d’ESP adapté à la moto, agit pour conserver la stabilité. Pour l’instant réservé à des modèles haut de gamme chez Ducati, BMW, KTM ou Yamaha, ce système utilise un capteur de l’inclinaison, de la rotation et de l’accélération de la moto dans trois directions pour moduler idéalement freinage et accélération, surtout en courbe.
7 heures pour se former
Les néophytes ne pouvant justifier de la conduite récente d’un deux-roues (avec une attestation d’assurance) devront passer par la case formation pour accéder à un scooter 125 cm3 ou un trois-roues (le permis A, A2 pour les moins de 24 ans avec puissance limitée pendant deux ans, ou A automatique pour les maxi-scooters, permet le passage aux cylindrées supérieures). La formation de 7 heures n’est pas un permis, pas un examen, mais une prise en mains très utile sur une journée : 2 heures de formation théorique puis, au guidon, 2 heures sur un plateau en dehors de la circulation, suivies de 3 heures pratiquées sur route ouverte. Attention à bien choisir une moto-école proposant des véhicules du même type que ceux conduits ensuite par le stagiaire : moto à vitesses, scooter ou trois-roues.
Compter 200 à 300 euros pour cette formation et autant pour l’équipement complet obligatoire comprenant un casque et une paire de gants homologués, un blouson, un pantalon long et des chaussures fermées.
Deux et trois-roues : la sécurité passive mais efficace
Du côté de la sécurité passive, Honda est le seul à équiper d’un airbag l’un de ses modèles (la très grosse moto Goldwing), mais certains constructeurs, dont Peugeot avec son trois-roues Metropolis, proposent des solutions intégrées de veste airbag (photo).
Un capteur d’accident et un transpondeur sont inclus dans le véhicule, déclenchant automatiquement l’airbag de la veste du pilote pour protéger les zones les plus sensibles (colonne, coccyx, cou, etc.). Un équipement onéreux, adaptable sur tout véhicule, moyennant 400 à 1 200 euros.
Cela vient naturellement en complément de l’équipement obligatoire du pilote (le casque) et indispensable : veste et pantalon spécifiques renforcés et anti-abrasifs, gants, chaussures montantes homologuées. Pas besoin de ressembler pour autant à un pilote de grand prix : de nombreux équipements présentent les qualités de protection requises en toute sobriété (Spidi, Bering, Tucano Urbano, jeans Esquad, etc.).
Pour la téléphonie au guidon, pas plus recommandée pour la concentration qu’en voiture, il existe des systèmes Bluetooth intégrés au casque, très efficaces et discrets, pour suivre les communications téléphoniques comme pour entendre les instructions d’un GPS ou communiquer avec son passager. L’allemand Schuberth vient ainsi de lancer le M1, casque urbain haut de gamme avec un système de communication intégré signé Cardo, avec haut-parleurs, micros avec réducteur de bruit et antenne pour la meilleure qualité sonore possible.