Pour verdir les déplacements professionnels et personnels des salariés, le véhicule électrique ne constitue pas la seule solution. Certaines entreprises s’essaient également aux deux-roues électriques, vélos ou scooters, comme véhicules de fonction, mais aussi comme véhicules de service. Illustrations avec des entreprises témoins qui se sont lancées.
À destination de ses collaborateurs, la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) a fait le choix de déployer une flotte de cinquante bicyclettes mécaniques et électriques de fonction, en s’appuyant sur un prestataire spécialisé.
Dans le cadre de sa transition énergétique qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, Speedy s’est penché sur les trajets domicile-travail qui représentent 10 % de son empreinte carbone. Après s’être attaquée à sa flotte de 100 véhicules de fonction, l’enseigne spécialiste de l’entretien automobile a fait le choix de proposer des vélos à assistance électrique (VAE) de fonction à ses salariés. À l’heure actuelle, cinq salariés testent ces vélos, avant d’élargir la démarche.
« Speedy est très fier d’avoir lancé cette initiative et de réduire ses émissions de CO2 de cette manière, assure Hermione Cotard, directrice innovation,...
Dans le cadre de sa transition énergétique qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, Speedy s’est penché sur les trajets domicile-travail qui représentent 10 % de son empreinte carbone. Après s’être attaquée à sa flotte de 100 véhicules de fonction, l’enseigne spécialiste de l’entretien automobile a fait le choix de proposer des vélos à assistance électrique (VAE) de fonction à ses salariés. À l’heure actuelle, cinq salariés testent ces vélos, avant d’élargir la démarche.
« Speedy est très fier d’avoir lancé cette initiative et de réduire ses émissions de CO2 de cette manière, assure Hermione Cotard, directrice innovation, digital, mobilité et RSE de l’enseigne. Nous avons commencé par l’électrification de nos véhicules de fonction et, dorénavant, nous nous intéressons aux déplacements pendulaires. »
Une démarche RSE
Un domaine d’intervention à travers lequel Speedy s’adresse à tous ses collaborateurs et non plus aux seuls détenteurs d’une voiture de fonction. « Le VAE est une nouvelle étape pour le bien-être en entreprise et pour aider ceux qui ne pourraient tout simplement pas se l’offrir », ajoute Hermione Cotard. Spécialiste du marketing, Dékuple s’est pareillement mis au vélo avec, là aussi, la volonté de limiter son empreinte carbone. S’il est encore trop tôt pour tirer un bilan, Dékuple, par le biais de ses campagnes de communication auprès de ses 1 000 salariés, espère susciter les vocations et inciter le plus grand nombre de collaborateurs à venir au bureau en vélo pour diminuer l’impact carbone des trajets pendulaires dans l’entreprise. « Si nous convertissons au vélo 10 % de nos collaborateurs, ce sera une réussite », avance Anthony Moreau, responsable développement RH de ce groupe.
Pour mesurer l’impact de cette mobilité douce, Dékuple a d’ailleurs construit un indicateur autour de ses émissions de carbone. Après une année d’expérience, cette valeur sera incluse dans le calcul global de l’empreinte du groupe, qui apparaît sur son site internet. Un sujet d’autant plus important qu’ADL Partner, sa holding, se montre très vigilante sur ce point. Ses activités sont de fait certifiées ISO 14001 et le groupe a adhéré au Global Compact, un programme des Nations Unies qui l’engage les entreprises à adopter une attitude socialement responsable en respectant dix principes clés en faveur d’une société durable.
Alors qu’elle travaille déjà à électrifier sa flotte de 100 véhicules de fonction, l’enseigne Speedy propose à ses collaborateurs des vélos électriques de fonction pour améliorer les conditions de travail et réduire son impact environnemental.
Trottinettes : les entreprises méfiantes
À noter que les dirigeants de Dékuple se sont demandé s’ils ne pouvaient pas dupliquer cette expérience du vélo avec d’autres mobilités douces. Mais les trottinettes ont été exclues du projet car la baisse des émissions de carbone n’était pas prouvée. « Parmi les points négatifs, ces engins sont périssables très rapidement, précise Anthony Moreau. Les trottinettes n’ont pas de réel effet positif sur l’environnement mais cela pourrait changer ».
Il en va de même au sein de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP). « Il n’a jamais été question de mettre à disposition des salariés ni des scooters, ni des trottinettes, souligne Jimmy Reculard, le responsable des service généraux. Et ce, tant pour des motifs écologiques qu’en raison du risque d’accident de la route. » Comme alternative à la voiture, cette société mixte, qui assure la gestion locative de 65 000 logements, s’est donc concentrée sur le vélo de fonction, avec désormais un parc d’une cinquantaine de bicyclettes électriques et mécaniques.
Chez West Coursiers, tout comme chez Mandarin Compagnie, la situation est un peu différente. Le premier est un spécialiste de la livraison de colis et de plis ; le second est la société de production qui pilote le tournage du « biopic » Monsieur Aznavour. Ces deux entreprises n’ont pas opté pour des vélos de fonction, mais pour des scooters électriques Zeway qui leur servent d’outils de travail.Pour information, ces scooters Zeway ont la spécificité d’être livrés avec deux batteries électriques qui peuvent s’intervertir pour obtenir une continuité dans la recharge. « L’une des deux peut se brancher au bureau pour se recharger, quand l’autre sert à alimenter le moteur du scooter », détaille Thomas de Sambi, le régisseur général de Mandarin Compagnie. Ses équipes, qui utilisent cinq de ces scooters, peuvent aussi retirer des batteries rechargées dans la quarantaine de stations Zeway disséminées dans Paris.
Le scooter comme outil de travail
Chez West Coursiers, à la tête d’un parc de 17 motos, ces scooters Zeway s, au nombre de deux, appartiennent à la catégorie des 50 et 125 cm3, qui va basculer aux électrons pour livrer Paris. Car en passant à l’électrique, West Coursiers veut anticiper les futures restrictions de circulation dans les ZFE-m (zones à faibles émissions-mobilité) qui vont se mettre en place dans la capitale et dans le Grand Paris.
Mais ces scooters offrent d’autres avantages :« Nous ne sommes pas soumis aux hausses des tarifs des carburants et les recharges électriques sont moins coûteuses qu’un plein d’essence. En outre, nous échappons aux problèmes d’approvisionnement », observe Sébastien Gibert, fondateur et gérant de West Coursiers. En notant que ces scooters bénéficient aussi d’un stationnement gratuit. « Les livraisons électriques ne sont pas facturées plus cher, reprend Sébastien Gibert. Toutefois, si nous devions supporter des amendes, l’équilibre économique ne serait plus au rendez-vous. »
Autre motif de satisfaction pour West Coursiers, les scooters électriques limitent les émissions de CO2 par rapport à leurs équivalents thermiques. « Je dois en effet rendre des comptes à mes clients en matière de RSE », complète Sébastien Gibert.
À noter que les autres deux-roues de West Coursiers ont été convertis au superéthanol. En revanche, le verdissement des huit VUL de la flotte n’est pas si simple. Mais ces VU représenteront certainement la prochaine étape.
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