DHL valide son électromobilité urbaine avec des Volvo Trucks Electric

Pour promouvoir l’électromobilité urbaine, DHL commande 40 Volvo Trucks FL et FE Electric pour la distribution des villes européennes. Tout en temporisant sur la gamme lourde.
1804
DHL Volvo Trucks Electric
À Londres, le Volvo FL Electric a prouvé la pertinence de son modèle économique.

De novembre 2020 à mars 2022, DHL Supply Chain UK a testé l’électromobilité urbaine façon Volvo Trucks. Avec un Volvo FL Electric qui a livré des détaillants de la City de Londres. Selon le transporteur, ce FL Electric disposait d’un hayon élévateur de 1 500 kg et d’une charge utile de 12 palettes et 6 250 kg. Assortis d’une autonomie de 200 km grâce à quatre batteries lithium-ion de 200 kWh. Il possédait aussi un « bon système de récupération de l’énergie de freinage ».

L’électromobilité urbaine grâce au FL

« Nous n’avons pas testé la livraison d’une charge maximale sur un point de livraison, car le poids autorisé sur l’essieu arrière aurait été dépassé », a précisé le groupe. Et d’ajouter : « à cause des circonstances économiques variables actuellement, le TCO n’a pas été calculé ». Il devra être établi « pour chaque scénario de livraison ».

Mais l’expérience a permis à DHL de valider le mode opératoire de son électromobilité urbaine. Ce FL Electric a parcouru 100 km/jour sur un itinéraire fixe. Le but : tester le potentiel de sa recharge nocturne. « Le temps d’usage du véhicule a été excellent. Nos conducteurs ont rendu un avis très positif », se félicite DHL. Le groupe a donc commandé en mai dernier 40 FE et FL Electric pour livrer les villes européennes.

DHL devrait remplacer ses porteurs thermiques par des FE et FL Electric pour livrer les villes.

Puissance du FH Electric

En Suède, DHL Freight a testé un tracteur FH Electric de mars 2021 à mars 2022 sur un trajet de 150 km. Il a relié les villes de Bäckebol, Jönköping et Göteborg, parfois même en chargeant 60 t. « Nous soulignons le confort du conducteur et les bas niveaux de vibrations et de bruit dans la cabine, souligne le transporteur. C’est un engin très réactif et d’une grande puissance, d’une bonne manœuvrabilité et récupérant bien l’énergie cinétique. Il a assuré les mêmes missions et chargements qu’un véhicule thermique ». À savoir : « du transport intersites durant la nuit, puis de la distribution de lots en banlieue le jour ». Mais la combinaison véhicule-recharge-mission n’a pas convaincu.

Surabondance de recharges rapides

En effet, pour DHL, « la recharge électrique du Volvo FH Electric reste contraignante avec trois recharges rapides par jour pour deux tournées ». Les trois recharges concernent : « le matin, entre la tournée de nuit et celle du jour ; l’après-midi, entre la tournée de jour et celle du soir ; et, enfin, une dernière pendant le déchargement et rechargement. Le week-end, le camion était aussi rechargé en charge lente nocturne. L’infrastructure de recharge est vraiment cruciale pour déterminer le nombre de camions lourds qui pourront être rechargés et calculer leur TCO ».

Pour DHL, le besoin en nombreuses recharges électriques rapides du Volvo FH est un surcoût rédhibitoire dans sa transition vers l’électromobilité.

DHL prolonge donc au Royaume-Uni son expérience du transport à électromobilité urbaine avec quatre Volvo FM Electric. Le groupe « va probablement remplacer un grand nombre de ses Volvo FL et FE thermiques par des modèles électriques ». Sachant que « nous en possédons 800 exemplaires rien qu’en Suède, confie-t-il. Mais nous nous attendons à devoir déployer de multiples solutions à énergies alternatives pour la décarbonation du transport lourd. ».

Pour le transport lourd, DHL ne renonce pas encore aux VI lourds thermiques.
PARTAGER SUR