Diesels à moins de 100 g : Segment C (compactes), les leaders montrent la route

Un subterfuge dont n’a pas besoin la nouvelle Peugeot 308. Son 1.6 HDi décliné en 92 ch avec une boîte 5 rapports, et son e-HDi (avec stop & start) 115 ch avec une boîte 6 rapports, affichent dans les deux cas 95 g de CO2. Seule la finition Féline (la plus huppée de la gamme), associée au 115 ch, trébuche pour un gramme de trop (100 g) et se trouve recalée ; en cause, ses roues de 17 pouces qui en modifient la consommation.

La 308 et la Mégane au coude à coude

Soulignons que la 308 d’ancienne génération était déjà l’auteur d’un 95 g dans sa version 1.6 e-HDi 110 ch, en Blue Lion et boîte robotisée. Sa remplaçante étoffera certainement son catalogue au fil du temps et semble partie pour faire mieux, avec une version BlueHDi à moins de 85 g au printemps prochain et ce, pour contrer la Golf BlueMotion.

Nous retrouvons le 1.6 e-HDi 115 avec boîte à double embrayage au service de la Citroën C4. Ce tandem fonctionne bien et permet à la compacte aux chevrons d’annoncer 98 g. La DS4 n’a pas cette chance : avec cette motorisation, sa meilleure performance s’établit à 110 g. Mais le plus surprenant provient du nouveau C4 Picasso qui émet 98 g dans sa version 1.6 e-HDi 92 ch – un exploit pour un monospace compact.

Star du segment, la Renault Mégane fait preuve d’une étonnante sobriété : pas plus de 3,5 l/100 km et 90 g en 1.5 dCi 110 ch. Ce moteur de la famille Energy a bénéficié de toutes les attentions pour baisser sa consommation et il profite à ce titre des derniers raffinements technologiques pour un meilleur rendement. Renault peut ainsi appliquer sa politique de downsizing, en réduisant la cylindrée mais tout en conservant les performances.

La conversion en break de la Mégane, pourtant plus grande et plus accueillante, ne change pas la donne, soit toujours 90 g avec le 1.5 dCi 110 ch. Cette version Estate se révèle donc aussi pratique qu’économe. Cette remarque vaut pour la récente version MCV de la nouvelle
Logan de Dacia. Apparu cet été, ce break reprend les motorisations de la berline, à savoir le 1.5 dCi en 75 ch et 90 ch, mais aussi ses émissions fixées à 99 g.

Là encore, par le jeu des alliances, les constructeurs français exportent leurs compétences en matière de petits moteurs diesels. Au rang des
bénéficiaires figurent Ford et Volvo, mais aussi BMW et Mercedes. Chez Ford, la Focus peut compter sur son 1.6 TDCi ECOnetic 105 ch pour mettre en avant ses nombreuses qualités. Deux versions en sont proposées : 99 ou 88 g. Le break adopte ces niveaux d’émissions.

Les ténors du premium mettent aussi un point d’honneur à glisser une version sous les 100 g. Mais ils gèrent leurs efforts. En se marquant comme des coureurs cyclistes, ils terminent dans un mouchoir de poche. L’Audi A3 1.6 TDI 105 ch avance 99 g. Le relevé d’émissions de CO2 est identique pour la BMW Série 1 en 116d Efficient Dynamics, quoique légèrement plus puissante avec 116 ch. Enfin, la nouvelle Mercedes Classe A les devance d’un tout petit gramme (98 g) en 180 Cdi.

Mais le nouvel écolabel d’Audi va permettre à l’A3 1.6 TDI 110 ch « ultra » de prendre ses distances avec seulement 85 g ; recette et motorisation sont empruntées à la nouvelle Golf BlueMotion.

Souvent considéré comme l’alternative au haut de gamme d’outre-Rhin, Volvo se distingue avec sa V40 D2, soit en 1.6 l et 115 ch. Pas plus de 88 g pour cette compacte qui réédite l’exploit en contenant sa déclinaison buissonnière sous les 100 g : la V40 Cross Country, armée de ce moteur, émet 99 g. Pas plus de 3,8 l/100 km, c’est aussi la consommation retenue pour l’Opel Astra en 1.7 CDTi 110 ch marquée du label ecoFLEX.

Volkswagen, avec une nouvelle Golf BlueMotion étalonnée à 85 g pour 3,2 l/100 km (voir l’essai ci-dessus), réalise un petit miracle de technologie, d’autant que cette version en profite pour monter en puissance, avec les 110 ch de son 1.6 TDI. Volkswagen a d’ailleurs prévu de frapper à nouveau les esprits l’an prochain en commercialisant une variante BlueMotion de sa Golf SW (break) à seulement 87 g. En attendant, la famille Golf est déjà bien présente dans ce guide, avec deux autres propositions en diesel sous les 100 g. Le 1.6 TDI s’affiche aussi à 98 et 99 g, dans ses versions à 90 et 105 ch. Dans le sillage de la Golf, la Seat Leon possède elle aussi une offre à 99 g avec ce même 4 cylindres 1.6 TDI en 105 ch, mais ni la Toledo, ni la Skoda Rapid ne parviennent à ce résultat. En revanche, la nouvelle Rapid Spaceback inaugurera dans la gamme la version Greenline de ce moteur, avec des émissions réduites à 99 g.

La Honda Civic pointe à 94 g/km de CO2

Côté japonais, la Honda Civic met à profit les performances et l’absence d’appétit du tout nouveau 1.6 i-DTEC pour annoncer 120 ch et seulement 3,6 l/100 km, soit 94 g de CO2. Animé de la même motorisation, le break (Civic Tourer) est annoncé à 99 g. Comme nous l’avons déjà évoqué, Toyota privilégie l’hybride et l’Auris réalise avec ce procédé la grande majorité de ses ventes, bien que son 1.4 D-4D Eco émette 99 g. Enfin, dans notre sélection, la Corée ne s’illustre plus que par la Hyundai i30 1.6 CRDI 110 ch BlueDrive avec 97 g.