Au moins temporairement, Dacia vient d’apporter une réponse toute trouvée aux contraintes budgétaires. En effet, en revoyant sa copie, la Sandero démontre aujourd’hui la pertinence du « low cost » intelligemment appliqué à l’automobile. Sans augmentation de prix, la petite berline originaire des Balkans vient de progresser en qualité perçue, tout en adoptant un look plus flatteur. La planche de bord est remaniée en profondeur et la liste des équipements s’est enrichie.
Mieux ! Consommation et émissions de la Sandero sont en baisse : le 1.5 dCi, dans ses versions 75 ou 90 ch, se satisfait désormais de 3,8 l/100 km, avec 99 g de CO2. Rigueur du comportement et agrément de conduite sont toujours au rendez-vous. Avec un tarif à partir de 10 900 euros en 75 ch, la Sandero est bien la championne des économies.
Sur le segment B, la plupart des voitures diesels les plus performantes en budget ont positionné une entrée de gamme entre 14 000 et 15 000 euros. En tête de liste, nous retrouvons un tandem coréen aux émissions très convaincantes. Les cousines Hyundai i20 et Kia Rio se partagent un 3 cylindres 1.1 CRDi de 75 ch peu gourmand en carburant et assorti d’une boîte à 6 rapports, unique dans le segment à ce niveau de prix. Résultat : pas plus de 84 g pour la i20 et 85 g pour la Rio.
Question tarif, la Kia, vendue à partir de 14 250 euros, prend l’avantage sur la Hyundai commercialisée à partir de 15 200 euros, grâce à une version 3 portes dont l’i20 est dépourvue. Toutes les deux accèdent à un bonus de 550 euros et bénéficient d’une belle garantie : 5 ans chez Hyundai et 7 ans chez Kia.
Polo, Ibiza et Fabia, le trio Volkswagen
Alors que chaque gramme compte en matière de TVS, poursuivons la visite au rayon des faibles émissions avec des représentantes du groupe Volkswagen. Nous découvrons un 3 cylindres 1.2 TDI de 75 ch étalonné à 89 g sous le capot des Polo, Ibiza et Fabia. Si les bienfaits d’un écolabel sont chèrement monnayés chez Volkswagen (Polo Blue-Motion à partir de 17 210 euros), les choses se démocratisent chez Skoda (Fabia GreenLine à partir de 16 665 euros) et s’améliorent franchement chez Seat (Ibiza Ecomotive à partir de 14 775 euros). Notre préférence va à cette dernière, non seulement pour son prix, mais aussi pour sa dynamique ; l’Ibiza a hérité de la plate-forme de la Polo, alors que la Fabia doit se contenter de la génération précédente.
Volonté de modernité également chez Chevrolet avec une Aveo qui, en version 1.3 VCDI de 75 ch à 97 g, est adepte des prix doux (à partir de 14 200 euros), sans pour autant rogner sur l’équipement. Constat identique chez Ford avec une Fiesta encore plus séduisante depuis son restylage (voir notre essai flash page 52) et dont la version 1.5 TDCi de 75 ch à 98 g a l’intelligence de ne pas surfacturer ses talents. À 14 350 euros en version de base, on salue la performance tout en déclinant la proposition d’une mouture ECOnetic avec un 1.6 TDCi à 87 g beaucoup plus chère (à partir de 16 900 euros).
Les versions les plus vertueuses ne sont pas forcément les plus accessibles, nous le vérifions aussi chez Opel où, avec la Corsa, le 1.3 CDTI ecoFLEX de 95 ch à 89 g préserve l’environnement, mais plombe les comptes par son prix (à partir de 18 690 euros). De quoi lui préférer le 1.3 CDTI 75 ch (à partir de 14 990 euros), et ce malgré ses 112 g de CO2. L’amortissement du surcoût de certains écolabels ne peut passer que par la réalisation d’un kilométrage important. Notons toutefois que la Corsa ne tardera pas à être remplacée. Lancée en 2006, elle commence à dater.
À 90 g de CO2, la Punto conserve tout son attrait
Autre modèle vétéran du segment, la Fiat Punto met en avant son grand gabarit et surtout une version 85 ch de son 1.3 MultiJet n’émettant que 90 g ; le prix reste très compétitif, à partir de 15 990 euros, avec en outre un bonus de 550 euros. Dans ce cas, il y a peu de raison de choisir le 1.3 Multijet 75 ch, guère moins cher au tarif, sans bonus et taxé à hauteur de ses 112 g de CO2.
Mise à part la Dacia Sandero et sa carte low cost, les constructeurs français ne peuvent espérer jouer les premiers rôles sur ce segment B, tarif contre tarif et hors remises commerciales. En version 1.5 dCi de 75 ch (95 g), la Nouvelle Renault Clio ne manque pas d’attrait, mais se trouve pénalisée par son prix au-delà des 16 000 euros. Les économies sont certainement à trouver en adoptant sa devancière.
Clio et 208, une question de génération
La Clio de troisième génération poursuit sa carrière sous l’appellation Collection. Commercialisée à partir de 12 690 euros en motorisation 1.5 dCi de 75 ch, elle constitue une affaire sur le marché, et ce malgré ses 105 g de CO2. D’autant plus qu’en agrément et confort, elle n’a rien à envier à sa remplaçante.
En laissant la 207 au catalogue, Peugeot a procédé pareillement, mais l’attractivité tarifaire n’est pas au rendez-vous. Il est préférable d’opter pour une 208 qui, de surcroît, a nettement progressé, en retenant en entrée de gamme le 1.4 HDi de 68 ch à 98 g (à partir de 14 550 euros), voire un 1.4 e-HDi, toujours à 68 ch mais à 87 g et avec boîte robotisée (à partir de 17 100 euros), mieux doté et avec 350 euros de bonus supplémentaires.
Enfin, chez Citroën, l’originale et très confortable C3 offre ses services à partir de 14 950 euros, avec le même 1.4 HDi de 68 ch (99 g) et facelift en prime. Quant à la version e-HDi (87 g) de ce moteur, elle n’est disponible qu’avec un degré de finition plus élevé (à partir de 18 000 euros), donc moins compétitive pour tous les gestionnaires attentifs à leurs comptes.
