
Rentabilité maximum
Alors que la responsabilité du diesel dans la pollution atmosphérique qui affecte les grandes agglomérations est définitivement avérée, son éradication des centres villes s’accompagne de sa disparition au catalogue des citadines chez l’ensemble des constructeurs.
Si toutefois, pour d’impérieux motifs, il apparaît indispensable de recourir au gazole dans un format de véhicule plus que contenu, Fiat poursuit la commercialisation de versions diesels chez deux représentantes du segment A.
La très enjôleuse 500 conserve ainsi l’usage d’un 1.3 MultiJet développant 95 ch et s’affichant à 89 g, et ce, grâce à un providentiel Stop & Start bien utile dans les embouteillages. Mais la séduisante italienne n’est pas connue pour la douceur de ses tarifs avec au minimum 17 040 euros à débourser.
Les Fiat 500 et Panda fidèles au diesel
Pour faire des économies, la Panda semble nettement plus indiquée. Aussi animée du 1.3 Multijet de 95 ch avec Stop & Start lui autorisant un référencement à 94 g, elle se montre, de surcroît, beaucoup plus pragmatique dans son utilisation, pour un ticket d’entrée dans la gamme établi à 14 990 euros.
Sur le segment B, on observe aussi les premiers signes de conversion du parc automobile. Dans les immatriculations VP, le diesel ne cesse en effet de concéder du terrain face à l’essence. Son déclin dans l’offre devient donc inexorable. Mais le diesel conserve tout son attrait auprès des professionnels ; la fiscalité en vigueur lui étant encore éminemment favorable, il demeure l’allié des grands rouleurs.
En matière de budget, nul besoin d’être expert comptable pour s’apercevoir que la Dacia Sandero possède une longueur d’avance sur ses concurrentes. À partir de 11 250 euros, il est possible de s’octroyer les services de ce pertinent modèle apparu en 2008. Cette adepte des solutions éprouvées poursuit son parcours exemplaire dans des configurations dCi 75 et 90 ch, toutes deux enregistrées à 90 g.
Après un profond restylage fin 2012, des motorisations Euro 6 l’an passé et, depuis peu, la possibilité d’une boîte robotisée, le renouvellement de la Sandero n’est pas encore d’actualité ; idem pour sa version Stepway au tempérament plus frondeur qui se facture de son côté 12 650 euros en dCi 90 (98 g).
La Sandero et l’i20 affichent leurs tarifs
Se mettre en quête de tarifs attractifs amène à consulter les catalogues des constructeurs coréens. Accessible à partir de 14 950 euros accompagnée d’un 1.1 CRDi de 75 ch étalonnée à 99 g, la nouvelle Hyundai i20 se révèle particulièrement compétitive, avec une habitabilité appréciable procurée par son gabarit flirtant avec la limite supérieure du segment (voir l’essai flash).
Sur la base de la même motorisation et des mêmes émissions, son homologue chez Kia se montre presque aussi généreuse en tarif. À partir de 15 490 euros, la Rio 5 portes est assortie d’une garantie de 7 ans ou 150 000 km (5 ans et kilométrage illimité chez Hyundai).
Retour sur le Vieux Continent où une visite chez Seat nous confirme que l’Ibiza a toujours modéré ses tarifs. En diesel, cela débute avec un 1.4 TDI de 75 ch commercialisé à partir de 15 440 euros en 3 portes (SC), 15 940 en 5 portes et 16 640 en break (ST).
L’adoption de ce 3-cylindres, l’été dernier, coïncide avec un second restylage dans la très longue carrière de l’Ibiza – cette quatrième génération a été lancée en 2008. L’écolabel et ses bienfaits n’étant réservés qu’à la finition Business, les émissions sont évaluées à 104 g (106 g en ST).
Le Groupe VW aligne ses gammes
Un choix, au sein du Groupe Volkswagen, que ne partage pas la Polo, dont tous les diesels profitent de la technologie BlueMotion. En revanche, son statut de Golf en réduction ne lui permet guère de brader ses tarifs : le ticket d’entrée reste fixé à 16 430 euros, et ce, dans une configuration 3 portes (17 090 euros en 5 portes) associée à ce fameux 1.4 TDI 75, pour un résultat à 88 g (émissions identiques en TDI 90 à partir de 17 140 euros).
Désormais totalement décomplexée et sûre de son talent, la nouvelle Skoda Fabia procède d’une logique financière identique, en ne s’affichant pas à moins de 17 770 euros, toujours accompagnée de ce 1.4 TDI 75, homologué cette fois à 93 g (18 510 euros et 94 g en Combi).
L’Opel Corsa se veut plus abordable, avec une déclinaison en 3 portes de son 1.3 TDCi de 75 ch à partir de 16 590 euros pour 101 g (17 190 euros en 5 portes) ; pour des émissions moindres, il convient de se tourner vers la version 95 ch ecoFlex à 85 g de ce moteur, à partir de 17 790 euros.
Tout aussi bien positionnée, la Toyota Yaris tient à démontrer qu’il n’y a pas que l’hybride dans sa vie ; la plus française des japonaises est donc disponible en diesel, dans une intéressante version D-4D de 90 ch à 91 g, à partir de 16 500 euros en 3 portes.
À traquer les bonnes affaires, le regard se porte aussi sur le Nissan Note qui conserve l’attractivité d’un minispace sans en revendiquer le positionnement. Avec une première proposition à 15 950 euros en dCi 90 (90 g), il apparaît encore plus sympathique.
Le clan français n’a pas toujours brillé par sa compétitivité tarifaire, sinon par le biais des remises accordées. Mais les temps changent. Aujourd’hui, force est de constater que, tarif contre tarif, les constructeurs nationaux s’en sortent plutôt bien.
Pour preuve, nous découvrons chez Citroën une C3 en BlueHDi 75 (90 g) à partir de 15 800 euros dans une finition Attraction qui porte décidément bien son nom. Certes, ce modèle arrive en fin de carrière, mais il conserve tout son attrait après avoir profité des bienfaits de sa conversion à l’Euro 6.
C3, 208, Clio, le trio hexagonal
Bonne surprise également du côté de la Peugeot 208 qui, en dotation Access et animée de la même motorisation (toujours à 90 g), s’obtient à partir de 16 000 euros. Mieux ! Elle le fait en 5 portes ; la variante 3 portes ne bénéficie pas de ce niveau de finition.
Chez Renault, qui n’a guère l’intention de se laisser distancer, la Clio aligne à 16 800 euros une exécution Life en dCi 75 à seulement 85 g. L’honneur est sauf ! La fort séduisante et très pragmatique déclinaison Estate se trouve, quant à elle, commercialisée à 17 400 euros dans cette définition (toujours à 85 g).
Parmi les grandes rivales de notre trio hexagonal figure l’inévitable Ford Fiesta qui, depuis plusieurs années, peut s’enorgueillir d’être la polyvalente la plus diffusée en Europe. Rien qu’en France, il s’en est écoulé près de 25 000 unités l’an dernier. La voici en compétition avec une version 3 portes en 1.5 TDCI de 75 ch enregistrée à 89 g, à partir de 16 990 euros (17 590 euros en 5 portes).
Dossier - Diesels économiques : priorité au budget !
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