e-Néo mise sur le rétrofit électrique et hydrogène des camions

En rétrofitant des camions thermiques destinés à la zone courte en véhicules électriques alimentés à l’hydrogène marin FCEV, le vendéen e-Néo met en avant le doublement de leur durée de vie.
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e-Néo rétrofit camions
Le moteur électrique et la PAC du DAf XF des transports Gariou avant leur montage

Le rétrofit électrique de vieux camions utilisés localement fait bon ménage avec la pile à combustible (PAC) à hydrogène, le rendement énergétique, l’économie circulaire et le TCO du véhicule, argumente Jérémy Cantin, dirigeant d’e-Néo. Concepteur de véhicules électriques, e-Néo répond à la demande de transporteurs en zone courte de convertir leurs vieux poids lourds thermiques : « Avec ses 30 % de rendement énergétique, le gazole n’est pas rentable pour la zone courte, explique Jérémy Cantin. En revanche, une batterie électrique de 50 à 70 kW, alimentée par l’énergie cinétique du freinage et une PAC à hydrogène, assure un rendement de 96 %. Elle donne aussi au poids lourd une autonomie de 400 km avec 40 kg d’hydrogène sans perte de puissance », énumère ce dirigeant. En soulignant que le véhicule conserve alors sa chaîne cinématique et sa boîte de vitesses, et que sa durée de vie s’allonge à quinze ou seize ans. Autre argument : « L’hydrogène issu d’eau de mer étant fourni en cuves mobiles par le programme public Lyfe, il est peu coûteux et le transporteur recharge sa PAC à volonté. »

Deux rétrofits pour le prix d’un

Côté prix, le rétrofit FCEV revient à 300 000 euros au lieu des 750 000 euros d’un VI neuf, poursuit le dirigeant d’e-Néo. « C’est élevé, mais comme le transporteur est propriétaire du moteur électrique et de la PAC, nous remontons, au coût de la main-d’œuvre, ces derniers en fin de vie du VO sur un modèle plus récent. Le rétrofit sert donc pour deux, voire trois poids lourds et le TCO s’étale sur plus de quinze ans. Pour les poids lourds urbains, le rétrofit électrique par batteries (BEV) suffit, avec un coût d’environ 150 000 euros au lieu des 300 000 euros d’un véhicule neuf. » Les premiers camions convertis en FCEV par e-Néo pour les transports Gariou et Derocq rouleront au printemps 2021. E-Néo compte ensuite vendre son savoir-faire en franchise aux garagistes.

La précédente brève sur le rétrofit des véhicules

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