E85 et GNV, d’autres choix sont possibles

« Nous sommes passés avec bonheur du diesel à l’E85 pour les commerciaux qui parcourent 50 000 km par an en moyenne. Nous avons en effet acquis 3 Volkswagen Golf TSI Multifuel en propriété et allons bientôt en intégrer trois supplémentaires, explique Tanguy de la Rochette pour le transporteur Cetup.

Grâce à l’écart de prix important entre les versions diesel et Multifuel (plus de 4 000 euros en prix facial), nous avons pu enrichir l’équipement de nos Golf, notamment avec des aides à la conduite susceptibles d’améliorer la sécurité. »

Cet avantage se concrétise à l’usage avec un prix moyen de l’E85 entre 0,65 et 0,70 euro/l. « Nous avons même trouvé une station où il était proposé à 0,39 euro/l ! Résultat, les économies sur ce poste sont bien réelles par rapport à nos anciennes Mégane dCi et Golf TDI 150 ch », se réjouit le responsable. Sur un an et 35 846 km parcourus avec une Golf TSI Multifuel consommant en moyenne 7,2 l/100 km, le coût total en carburant (2 584 l d’E85 + SP95 mixés) s’élève à 2 576 euros, soit 0,997 euro TTC par litre. Et l’E85 partage la fiscalité du diesel : il permet de récupérer la TVA à 80 %.

Les coûts d’entretien sont également moindres et l’agrément de conduite accru par rapport au diesel : « Nos collaborateurs sont ravis car les voitures sont plus silencieuses et donc plus confortables au roulage », conclut Tanguy de la Rochette. Quant aux valeurs résiduelles, elles sont identiques à celles de l’essence puisqu’il s’agit ni plus ni moins de Golf TSI pouvant rouler à l’E85. Seul problème, le manque de pompes disponibles sur le territoire : 872 stations commercialisent de l’E85 sur 11 500 au total.

La situation semble moins favorable aux modèles GNV (gaz naturel de ville) avec un nombre de stations publiques encore plus rare (280 en France). Selon Patrick Grondin de Véhiposte, qui détient 150 véhicules GNV dans son parc, « l’offre est limitée et le marché de l’occasion quasi inexistant. Résultat, les valeurs résiduelles sont très basses, ce qui pèse sur les coûts de financement en crédit ou en LLD. »

Ces véhicules GNV seraient entre 30 et 50 % plus chers en coût d’exploitation que leurs homologues essence ou diesel. En outre, ils surconsomment (+ 15 %) et offrent une moindre autonomie. Mais ils n’en restent pas moins une alternative écologique intéressante en milieu urbain où ils n’émettent aucune pollution locale (ni particules ni NOX).