Des écarts croissants entre la consommation réelle et affichée des voitures

Pour l'ONG Transport & Environnement, la différence entre les consommations affichées et réelles des véhicules pourrait atteindre 50 % en 2020.
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Des écarts croissants entre la consommation réelle et affichée des voitures

Selon un rapport tout juste publié de l’ONG Transport & Environnement, l’écart des consommations et des émissions de CO2 entre les tests de laboratoire et l’utilisation des voitures en conditions réelles n’a cessé d’augmenter depuis 2001. Sur la base des analyses réalisées sur 1 million de véhicules par l’International Council on Clean Transportation, l’ICCT, les écarts étaient en 2001 de l’ordre de 9 %. Ils sont passés à 28 % en 2012 pour atteindre 42 % en 2015. Une progression qui permet d’envisager des écarts de 50 % à l’horizon 2020, estime l’ONG.

Ce serait les voitures du constructeur Mercedes qui montreraient les écarts les plus importants, de l’ordre de 54 %, devant les Audi et les Smart avec des écarts de 49 %. « Pour certaines voitures, l’écart est si grand que les experts ne savent pas comment les constructeurs peuvent obtenir des résultats aussi bas », pointe l’ONG.

Les différences constatées entre les documents des constructeurs et la consommation reviennent à une dépense moyenne supplémentaire de l’ordre de 549 euros par an en carburant pour les propriétaires de voitures, sur une base de roulage de 20 000 km par an.

Ces chiffres incitent l’ONG à demander à l’Union Européenne de prendre les mesures nécessaires pour freiner cette évolution. À l’horizon 2030, ces écarts seront la cause d’une consommation supplémentaire de 600 milliards de litres de carburant, et d’émissions de 1,5 milliard de tonnes de CO2 supplémentaires, avance l’ONG.

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