
En deux ans, la mentalité des entreprises a évolué. Aujourd’hui, face à nous, les responsables connaissent les solutions dont l’efficacité a été éprouvée après avoir étudié le marché. Les questions ne portent plus sur l’éco-conduite en tant que telle, mais sur le détail des formations. Pascale Cozon, présidente de Mobigreen, parle en connaissance de cause puisque la filiale de La Poste a largement contribué à faire connaître et reconnaître l’éco-conduite.
Mobigreen propose Mobitech, MobiTruck et Mobi Dirige

L’évolution de Mobigreen illustre à merveille la prise de conscience des entreprises et leur...
En deux ans, la mentalité des entreprises a évolué. Aujourd’hui, face à nous, les responsables connaissent les solutions dont l’efficacité a été éprouvée après avoir étudié le marché. Les questions ne portent plus sur l’éco-conduite en tant que telle, mais sur le détail des formations. Pascale Cozon, présidente de Mobigreen, parle en connaissance de cause puisque la filiale de La Poste a largement contribué à faire connaître et reconnaître l’éco-conduite.
Mobigreen propose Mobitech, MobiTruck et Mobi Dirige

L’évolution de Mobigreen illustre à merveille la prise de conscience des entreprises et leur intérêt grandissant pour l’éco-conduite. Créée en 2009, la filiale de La Poste a réalisé 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires en 2010. Objectif pour 2011 : 2,5 millions d’euros. Fin 2010, Mobigreen avait formé 7 000 personnes et s’est fixé comme objectif d’atteindre 15 000 personnes en fin d’année. Les attentes des entreprises ont évolué et prouvent que le marché a mûri : « Désormais, elles savent qu’elles peuvent obtenir 20 % de baisse sur leurs consommations de carburant, explique Pascale Cozon. Et elles se posent la question du maintien de ces résultats dans la durée ». Pour répondre à ce besoin, Mobigreen a renforcé son offre de suivi des consommations dans le temps et a lancé Mobitech. Cette solution a été élaborée avec Nomadic Solutions et son EcoGyzer, et Synox qui a développé la plate-forme informatique et les logiciels. « Il existe beaucoup de boîtiers sur le marché, constate Pascale Cozon. La majorité se connecte au bus can du véhicule. Cela suppose une autorisation de la part des constructeurs et une immobilisation du véhicule pour l’installation. Nous avons choisi l’EcoGyzer car il s’installe facilement sur le tableau de bord et n’est pas connecté au véhicule. De plus, il est bien reçu par les conducteurs car il n’est pas conçu pour les géolocaliser mais pour analyser leur conduite ». Mobigreen commercialise cette offre selon deux modèles : un leasing financier ou l’achat du boîtier contre 150 euros HT auxquels s’ajoute un abonnement de 8 euros par mois pour la transmission des données via GPRS.
Mobigreen a également créé des modules de formation pour les conducteurs de poids lourds – MobiTruck – et une session accélérée d’une heure et demie pour les dirigeants d’entreprise – MobiDirige. Parallèlement, Mobigreen a choisi d’écarter les formations sur piste de son panel de solutions. Pour former davantage de personnes à un coût maîtrisé, la filiale de La Poste a opté pour les simulateurs de conduite. En s’associant avec Prevenkit, Mobigreen dispose de vingt bases réparties sur l’ensemble du territoire français, avec pour chacune un simulateur, un formateur et un véhicule équipé. Une douzaine de collaborateurs peuvent être formés à chacune des sessions.
Une version enrichie pour TomTom Eco +
De son côté, TomTom Business Solutions vient d’enrichir de deux nouveautés TomTom Eco +, le module dédié à l’éco-conduite de son offre de gestion de flotte à distance. Sous le nom d’Active Driver Feedback, la première permet au conducteur d’être informé en temps réel de sa conduite. Sur l’écran de son GPS, les virages brusques, les vitesses excessives et les freinages intempestifs apparaissent sous forme de signaux sonores et d’icones graphiques. Le conducteur est aussi alerté sur sa consommation de carburant et sur ses arrêts alors que le moteur tourne. En fin de journée, à travers le menu Eco Statistics de son GPS, il obtient un résumé sur ses performances et sur les événements à l’aide de tableaux faciles à interpréter.
Deuxième nouveauté, Web Fleet Optidrive est disponible sur la plate-forme Tom- Tom Web Fleet et peut être consulté par le gestionnaire de la flotte. Quatre paramètres de conduite sont analysés : la consommation de carburant, les temps d’arrêt alors que le moteur tourne au ralenti, les freinages et les accélérations intempestifs, et la vitesse excessive. Une note de 0 à 10 est attribuée à chaque conducteur sur ces quatre critères. Un code couleur aide à analyser rapidement la performance, de la meilleure en vert à la moins bonne en rouge. Parallèlement, un historique mesure les progrès. « Pour obtenir les informations, précise Éric Hubert, directeur commercial de TomTom Business Solutions, nous ne nous connectons pas au bus numérique du véhicule mais au port OBD-II qui est obligatoire depuis 2008. Nous n’avons pas besoin d’être homologué par le constructeur pour effectuer ce branchement ».
Allier les offres de géolocalisation et d’éco-conduite

C’est le même souci de maîtrise de l’information qui a conduit France Location à employer la solution Kilometrix de Steria distribuée par GFD Services. Avec deux objectifs : « Relever les données et facturer les kilomètres parcourus par nos clients dans nos véhicules ; proposer un outil de géolocalisation à nos clients », résume Pierrick Leclerc, chargé du développement et de la location. Implanté en Normandie et de création récente, le loueur longue durée France Location propose une centaine de véhicules, à 70 % des VU et à 30 % des VP, à une clientèle de PME locales et régionales essentiellement. « La géolocalisation est au choix des clients. Mais l’offre qui les intéresse surtout est Kilometrix Green avec les fonctionnalités d’écoconduite et de conduite en sécurité. Cette offre amène aussi à relever un certain nombre de données : freinages brusques, pédale d’accélérateur enfoncée à plus de 75 % (accélération à plus de 115 %), véhicules arrêtés moteur tournant, temps de conduite, etc. Cet outil aide à mieux suivre les consommations de carburant des chauffeurs et l’utilisation des véhicules », détaille Pierrick Leclerc.
Face à la multiplication des offres d’éco-conduite, les entreprises doivent rester vigilantes sur le contenu des formations dispensées. Si la concurrence exacerbée renforce la qualité de la majorité des formations, les nouveaux entrants font parfois preuve d’un certain amateurisme. En séparant le bon grain de l’ivraie, le marché fera un tri naturel et seules les structures sérieuses perdureront. Mais Pascale Cozon met en garde contre les effets néfastes d’une mauvaise formation : « Cette activité demande une certaine responsabilité car elle influe sur la sécurité routière. Nous militons pour que des règles soient établies pour encadrer la profession ».
Des enjeux importants pour une planète durable
Les efforts réalisés en matière de covoiturage, d’auto- partage et de PDE (plans de déplacements d’entreprise) n’autorisent pas à se passer totalement des véhicules. Et si les constructeurs ont réalisé d’immenses progrès, ces derniers ne se diffuseront à l’ensemble du parc automobile que d’ici à 2020 pour faire passer les émissions moyennes de CO2 de 176 g à 130 g/km. Face à ce constat, l’écoconduite, solution simple, performante et efficace, limite immédiatement les consommations de carburant et les émissions de gaz à effet de serre. Responsabiliser les conducteurs contribue à la préservation de l’environnement et à alléger le poids du budget dédié au carburant. Les entreprises sont d’autant plus vertueuses et sensibles à la mobilité durable que leur équilibre économique est en jeu. Pour reprendre la novlangue des spécialistes du marketing : l’écoconduite est une équation « win-win ». En bon français, tout le monde y gagne.