Émilie Legoff, Troops : « Comment mieux négocier son salaire ? »

« Avant toute chose, pour se faire augmenter, il faut le DE-MAN-DER. Trop de salariés n’osent pas. Or, sans démarche en ce sens, la hausse ne viendra pas. Une fois persuadé du bien-fondé de sa demande, il faut préparer un argumentaire. Les premières briques de la démonstration sont à chercher du côté des objectifs fixés l’année précédente. S’ils ont été atteints, covid-19 ou pas covid-19, il n’y a pas de raison que la prime ou la hausse de salaire ne suive pas. Vu la situation économique actuelle, cette hausse pourra cependant être différée en juin.

Présenter des arguments chiffrés

Il faut aussi présenter des arguments chiffrés, pas des comparaisons entre soi et son collègue de bureau. Il peut s’agir d’un comparatif avec les salaires globaux des gestionnaires de flotte. Et d’une étude que le gestionnaire a réalisée en 2020, montrant la satisfaction en interne des titulaires de voitures de fonction. Car un salarié sans problème de voiture sera plus motivé et travaillera mieux. Sur des postes de soutien comme la gestion de flotte, il est finalement assez simple de quantifier sa valeur ajoutée via des économies faites sur les assurances, les coûts de location ou la dépense en carburant. D’autant que ces actions contribuent à améliorer la politique en responsabilité sociétale de la plupart des entreprises (RSE).

Ajouter des périphériques de rémunération

Il est aussi possible d’ajouter des périphériques de rémunération comme un véhicule de fonction ou des jours de télétravail en se faisant financer 20 à 25 % de son loyer par l’employeur, une partie de l’abonnement internet et de son ordinateur. Cela revient moins cher à l’employeur qu’une augmentation salariale et, mises bout à bout, ces sommes peuvent atteindre un montant important. »