Les TPE-PME ont-elles les moyens de s’investir dans la sécurité routière ?
Les signataires de l’appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière, mis en ligne dans le cadre de « Route plus sûre », sont en partie de petites, voire de très petites entreprises. C’est donc une question de volonté. Et faire de la prévention est parfois même moins compliqué pour les TPE. Dans les grands groupes, désigner les conducteurs nécessite en effet de modifier toutes les procédures, notamment pour savoir qui était au volant lors de l’infraction. En outre, des logiciels sont disponibles pour savoir qui conduisait. Quant à la désignation sur le...
Les TPE-PME ont-elles les moyens de s’investir dans la sécurité routière ?
Les signataires de l’appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière, mis en ligne dans le cadre de « Route plus sûre », sont en partie de petites, voire de très petites entreprises. C’est donc une question de volonté. Et faire de la prévention est parfois même moins compliqué pour les TPE. Dans les grands groupes, désigner les conducteurs nécessite en effet de modifier toutes les procédures, notamment pour savoir qui était au volant lors de l’infraction. En outre, des logiciels sont disponibles pour savoir qui conduisait. Quant à la désignation sur le site de l’Antai (Agence nationale de traitement automatisé des infractions), j’ai testé et c’est très simple. Le taux de désignation augmente d’ailleurs rapidement.
Comment amener à faire de la prévention ?
Pour inciter les plus petites entreprises, il faut surtout leur montrer que cet investissement est très rentable à condition de le faire en continu. Quand on met 1 euro dans la prévention, le retour est de 1,80 euro : c’est une vraie source de profit. Nous comptons aussi associer les mutuelles et les assurances à notre démarche de prévention pour les inciter à mener des actions en direction des entreprises. Elles y ont intérêt.
Quelles actions et moyens envisagez-vous ?
Tout d’abord, il y a le Document général d’orientation, un plan quinquennal qui permet à différents acteurs en local (publics, privés, associations) de se mobiliser autour d’un plan structurant. Nous étudions différents moyens pour aider les préfectures à animer des réseaux comme les clubs Sécurité Routière Entreprise qui fonctionnent bien. Nous allons fournir aux préfectures des kits prêts à l’emploi pour animer des réunions sur la sécurité routière en entreprise. Nous allons proposer un logo, une sorte de signe de ralliement, que les entreprises adhérentes à la charte, engagées pour une « Route plus sûre », pourront mettre sur leurs véhicules, leur site internet, leur papier à lettres, etc.
Il faut impulser une politique de prévention routière dans toutes les entreprises et dans l’administration. Certains managers en sont déjà convaincus. Quand nous avons parlé de notre projet de désignation des conducteurs lors d’infractions, certains nous ont dit : « Il faut aller plus loin ». C’est comme cela qu’a été lancé l’appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière.