« En TCO, l’hybride revient moins cher que le thermique » : Arnaud Duchemin, Citroën Business

En TCO, un modèle hybride concurrence-t-il un thermique ?

En coût complet, notre DS5 hybride de 200 ch, à 88 g de CO2, revient par exemple moins cher que son équivalent d’entrée de gamme de 115 ch en thermique classique. Outre la consommation de 3,3 l/100 km, il faut compter avec l’exemption de TVS durant deux ans. La différence de prix facial s’élève à 7 850 euros : 43 100 euros pour une DS5 Hybrid 4 Executive 200 ch ; 35 250 euros pour une DS5 HDI 115 ch. Un seul chiffre : sur les quatre premiers mois de 2013, l’hybride a représenté 56 % des nos ventes de DS5.

Pourrait-on élargir la gamme des véhicules hybrides à des modèles plus petits ?

Hybrider a de l’intérêt s’il existe un potentiel important de gain de carburant pour couvrir le coût de la technologie. Mais avec notre nouvelle C3 par exemple, le travail sur la motorisation classique a réduit la consommation à 3,4 l/100 km pour l’e-Hdi de 70 ch, pour 87 g de CO2. À moyen terme, nous travaillons l’Hybrid Air. Cette solution full hybride utilise de l’air comprimé et diminuerait sensiblement les émissions. Sur le prototype de C3 Hybrid Air, cette technologie, associée au VTi 82 essence, consomme 2,9 l/100 km pour 69 g de CO2 !

En matière de CO2 et de carburant, comment intégrez-vous les demandes des clients ?

Très en amont, dès la conception d’un véhicule, nous nous penchons tout de suite sur son TCO et sur le critère central du CO2. Ainsi, nous avons baissé de 140 kg le poids du nouveau C4 Picasso, au niveau d’une C3 Picasso. Avec à la clé un moteur de 90 ch sur un monospace, soit des émissions à partir de 98 g pour 3,7 l/100 km.