
Selon une enquête pour l’Arval Mobility Observatory réalisée par Ipsos, neuf entreprises sur dix en France estiment que la taille de leur flotte restera stable, voire augmentera, dans les trois prochaines années. C’est ce qui ressort d’une présentation faite par Régis Masera, directeur de l’Arval Mobility Observatory (AMO), lors d’une conférence de presse organisée le 19 avril 2023 à Paris. L’AMO a ainsi détaillé en avant-première quelques chiffres clés, en attendant la publication officielle, dans quelques semaines, de cette enquête annuelle qui revient là dans sa 19e édition.
Enquête Arval : petites, moyennes et grandes entreprises
« Ce baromètre des flottes d’entreprise tient compte d’un échantillon de 300 décisionnaires, entre représentants du parc de véhicules, RH et achats, a précisé Régis Masera. Toutes les typologies d’entreprises ont été prises en compte. » Soit les petites, moyennes et grandes entreprises. Toujours selon ce directeur, l’échantillon est « équilibré » et « représentatif » de la France.
D’après Régis Masera, les intentions des décisionnaires sondés quant à leurs flottes s’expliquent par deux aspects. D’une part, certains secteurs, comme celui de la livraison, restent très dynamiques et ne peuvent donc pas se séparer de ces véhicules indispensables à leurs activités professionnelles. D’autre part, « le véhicule de fonction constitue un levier d’attractivité pour recruter et fidéliser les collaborateurs », a complété Régis Masera. Soit donc un besoin RH, de plus en plus prenant « dans un contexte de tensions fortes sur le marché de l’emploi ».
Au programme : LLD et énergies alternatives
Autre tendance qui se profile dans le cadre de cette enquête Arval : 50 % des entreprises interrogées déclarent vouloir recourir à la location longue durée dans les trois ans à venir. « Il y a là un aspect lié la confiance, a justifié Régis Masera. Les entreprises basculent dans une logique de financement du besoin, plutôt que d’acquisition d’actifs. Elles veulent pouvoir se détacher du produit et ne pas en être dépendantes. » Rappelons qu’en 2022, d’après les chiffres du syndicat SesamLLD, la LLD a concerné 58 % des véhicules acquis par les flottes en 2022.
Par ailleurs, les énergies alternatives apparaissent elles aussi en ligne de mire, puisque 77 % des répondants aux sondage indiquent en avoir déjà intégré dans leurs flottes d’entreprise, soit 6 points de plus que l’année dernière. En revanche, il faut préciser ici que dans sa définition des « technologies alternatives », l’AMO inclut l’hybride simple, en plus de l’hybride rechargeable et de l’électrique. Régis Masera cite les avantages fiscaux, les contraintes de circulation en ZFE-m et les politiques RSE comme des facteurs accélérant l’adoption de ces motorisations.
Arval veut lui aussi électrifier sa flotte
Où en est le loueur Arval, commanditaire de ce sondage sur les flottes des entreprises, par rapport à ces différentes données prospectives ? Sur l’électrification, 3,5 % de la flotte de 346 000 véhicules gérée par Arval France est aujourd’hui 100 % électrique, soit 12 110 véhicules. « Notre ambition à horizon 2025 est de disposer d’une flotte de 400 000 véhicules dont 150 000 véhicules électrifiés, a indiqué Sarah Roussel, directrice générale d’Arval France, également présente à cette conférence de presse. La moitié de ces 150 000 véhicules électrifiés sera 100 % électrique. » Arval compte les véhicules hybrides simples parmi les véhicules électrifiés. La flotte actuelle d’Arval France comporte au total 55 000 véhicules électrifiés.
Sarah Roussel a également montré l’évolution des commandes de véhicules électrifiés passées auprès d’Arval France sur les années 2018, 2020 et 2022. Ainsi, tandis qu’en 2018, celles-ci ne concernaient que 4 % des commandes, elles ont augmenté pour atteindre les 19 % en 2020 puis 34 % en 2022. Les commandes de véhicules 100 % électriques, plus spécifiquement, représentaient 1 % des commandes en 2018, 4 % en 2022 et 9 % en 2022.