Ces derniers sont des mélanges de gasoil et de produits tirés d’éléments naturels. Fabriqué à partir de betteraves, le bioéthanol est mélangé au gasoil à hauteur de 85 % et compose un biocarburant, l’E85. « Il permet de réduire de 70 % les émissions de CO2 », selon Eddie Campas, directeur commercial France des agences commerciales de Dyneff, une enseigne de distribution de carburant implantée essentiellement dans le Sud de la France et le Nord de l’Espagne. « L’E85 représente un faible parc en France car il impose une motorisation adaptée, qui de plus est sur de l’essence alors que la majeure partie des flottes professionnelles sont sur du...
Ces derniers sont des mélanges de gasoil et de produits tirés d’éléments naturels. Fabriqué à partir de betteraves, le bioéthanol est mélangé au gasoil à hauteur de 85 % et compose un biocarburant, l’E85. « Il permet de réduire de 70 % les émissions de CO2 », selon Eddie Campas, directeur commercial France des agences commerciales de Dyneff, une enseigne de distribution de carburant implantée essentiellement dans le Sud de la France et le Nord de l’Espagne. « L’E85 représente un faible parc en France car il impose une motorisation adaptée, qui de plus est sur de l’essence alors que la majeure partie des flottes professionnelles sont sur du diesel », explique-t-il. Même mélange mais seulement avec 10 % d’éthanol, l’E10 ne nécessite pas de motorisation spécifique. Mais il a pour inconvénient de conduire à une légère surconsommation qui le rend moins attractif en termes de prix.
Certaines collectivités locales et entreprises mettent en avant le diester, lui aussi mélange de gasoil et de carburant fabriqué à partir de matières végétales, comme le colza ou le tournesol. À noter que tout le monde roule déjà avec 7 % de diester dans le gasoil. Mais pour vraiment recourir à un biocarburant, c’est-à-dire réaliser une économie de 35 % de CO2 par rapport au gasoil, il faut utiliser le B30, le diester constitué de 30 % de carburant vert. Celui-ci impose aussi une contrainte : disposer d’une cuve de réception du mélange. Mais la filière s’organise pour faciliter la vie des collectivités et des grandes entreprises qui décident d’investir dans ce biocarburant.

Tout d’abord, l’association Partenaires Diester, qui regroupe de grands utilisateurs du B30, a signé une convention avec Tokheim, spécialiste des systèmes de distribution des carburants, pour fournir un container déplaçable d’environ 15 m3, alors que les cuves sont en général d’une capacité supérieure à 30 m3. Par ailleurs, le réseau de distribution du B30 est désormais suffisamment dense, selon Gaël Petton, directeur de Partenaires Diester, avec sept centres de ressources. « Le maillage s’est beaucoup amélioré : aucun client n’est éloigné de plus de 200 km d’un de ces centres », souligne-t-il.
Le système des garanties fonctionne avec un certain nombre de conditions liées aux particularités du B30, comme la réduction des intervalles de vidange, et certains grands constructeurs comme les japonais ont décidé de ne pas délivrer de telles garanties. « Cela ne veut pas dire que ces garanties ne fonctionnent pas, c’est simplement un positionnement stratégique de la part de ces marques », reprend Gaël Petton. L’association a donc décidé de se substituer à ces constructeurs et propose une convention avec des utilisateurs de véhicules fonctionnant au B30 pendant les deux premières années de mise en service des véhicules.