Entretien – Frédéric Grandvoinnet, directeur ventes grandes sociétés et véhicules occasions, Mercedes Smart

“Pour aller plus loin, il faut renouveler les technologies et l’offre industrielle.”
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Frédéric Grandvoinnet

En un an, les entreprises ont-elles évolué dans leur perception des flottes vertes ?

Par rapport à l’an passé, les parcs verts constituent peut-être un peu moins le thème central de la gestion de flottes. Il y a plusieurs raisons à cela. Dans l’automobile, la démarche de développement durable est d’abord liée aux émissions de CO2 et aux coûts financiers. Ainsi, sous l’impulsion de la fiscalité, beaucoup a déjà été fait en matière de réduction du CO2. Pour aller plus loin, il faut renouveler les technologies et l’offre industrielle, ce qui prend du temps.

L’électrique constitue-t-il une solution ?

Avec l’électrique, la démarche reste plus complexe et plus longue qu’on ne le pensait. Les entreprises ont une réelle bonne volonté mais le coût demeure un élément bloquant. L’hybride peut partiellement répondre à cet état de fait sans être cependant idéal : il suppose deux moteurs et une batterie, avec un surcoût en production et donc pour le consommateur.

Quelle solution préconisez-vous ?

Le groupe Daimler croit aussi au véhicule électrique fonctionnant à l’hydrogène sur lequel nous travaillons depuis de nombreuses années. Avec zéro émissions polluantes, cette technologie apporte une vraie réponse sur l’autonomie, tout en permettant aux constructeurs de faire reculer le niveau moyen de leurs émissions à l’échelle européenne. Nous avons, à ce titre, lancé la commercialisation de 200 Classe B fuel Cell, avec 400 km d’autonomie et une recharge en hydrogène en 2 minutes.