
Lors du choix d’un réseau pour l’entretien des utilitaires, le critère discriminant reste la capacité à répondre au caractère impératif de l’utilisation de ces véhicules. « Ce sont des outils de travail indispensables à de très nombreuses entreprises. À ce titre, il n’est pas question qu’ils tombent en panne », affirme Philippe de Miribel, directeur marketing et communication de Groupauto, spécialiste de la distribution de pièces et services destinés à l’automobile, aux utilitaires et aux poids lourds.
Lors du choix d’un réseau pour l’entretien des utilitaires, le critère discriminant reste la capacité à répondre au caractère impératif de l’utilisation de ces véhicules. « Ce sont des outils de travail indispensables à de très nombreuses entreprises. À ce titre, il n’est pas question qu’ils tombent en panne », affirme Philippe de Miribel, directeur marketing et communication de Groupauto, spécialiste de la distribution de pièces et services destinés à l’automobile, aux utilitaires et aux poids lourds.
L’utilitaire demeure avant tout un outil de travail
Tous les acteurs impliqués dans l’usage et l’entretien de ces véhicules ont en effet en tête cet impératif de mise à disposition permanente. Ainsi, chez le spécialiste du chauffage industriel Babcock Wanson, « c’est au conducteur qu’il revient de s’organiser pour faire en sorte que son véhicule ne soit pas immobilisé, en fonction de ses propres contraintes », précise Martine Pijcke, la gestionnaire de flotte. À la mairie de Poitiers, qui a son propre garage intégré, on fera attention « à assumer les grosses réparations pendant les vacances scolaires pour les véhicules frigo qui alimentent les cantines », explique Laurent Mayet, responsable de la maintenance du parc automobile de la ville.

Pour les réseaux indépendants d’entretien, cet impératif de disponibilité constitue une véritable opportunité de proposer des services adéquats. « Ces clients ont besoin d’être traités en priorité, souligne Pascal Gradassi, directeur commercial de Point S. Leurs véhicules ne peuvent rester longtemps au garage et ils nécessitent parfois des interventions immédiates ». À destination des clients, un service tout simple à fournir est d’élargir les plages horaires d’ouverture. L’objectif : intervenir rapidement hors des horaires de travail des conducteurs. Ce que proposent les centres de réparation Point S. Cette offre adaptée aux utilisateurs, c’est aussi le récent credo de Groupauto qui a créé, il y a un an environ, le label Utilitaire Service Center (USC). Celui-ci permet d’identifier les sites qui, dans les réseaux de réparation appartenant au groupe, proposent de tels services.
« Pour appréhender les contraintes qui pèsent sur les entreprises employant des VU, il faut une approche b to b parfaite, un accueil et une baie dédiés, afin de ne pas faire attendre, estime Philippe de Miribel, de Groupauto. Certes, les concessionnaires sont tout à fait capables d’assumer l’entretien des VU mais ils sont monomarques et souvent éloignés des lieux de travail », complète-t-il.
Des centres spécialisés dans les utilitaires
Ces USC bénéficient de services apportés par le groupe, comme la transmission de fichiers d’immatriculations sur la zone de chalandise concernée, la signalétique, une préconisation de stock de pièces ou une animation marketing tel le lancement de mailings. Pour ces centres, cela suppose un investissement initial de 15 000 euros, « souvent moins car les points de vente ont déjà fréquemment une partie du matériel requis », note Philippe de Miribel. Aujourd’hui, le nombre d’USC approche la soixantaine. Mais cette stratégie n’est pas partagée par tous les réseaux indépendants. « Nous ne cherchons pas une identification de nos points de vente sur les utilitaires. Nous souhaitons garder une image de professionnel du pneu tous véhicules », avance Pascal Gradassi pour Point S.
Un autre moyen de réduire l’immobilisation des utilitaires est d’intervenir sur site, ce qui demande des équipements spécifiques. Pour ce faire, Euromaster propose depuis quelque temps déjà ses ateliers mobiles. L’objectif est d’« apporter les soins nécessaires à la bonne tenue des pneus, au contrôle de leur pression, et cela au moment où les véhicules sont disponibles, avant le départ le matin ou après le retour le soir », rappelle Pierre Coquard, directeur des ventes adjoint du département revente, b to b véhicules légers et LLD d’Euromaster.
Intervenir sur site pour limiter l’immobilisation
« Faciliter l’entretien des utilitaires en profitant de leur immobilisation est d’autant plus important que leur usure est forte, poursuit Pierre Coquard. Les véhicules ont changé, ils roulent plus et l’on constate une usure prématurée des pneus ». La prévention est donc l’un des atouts avancés par les réseaux indépendants pour un entretien plus régulier et de ce fait moins coûteux pour les entreprises. « 30 % de sousgonflage des pneus implique aussi une sur-consommation de carburant, conclut Pierre Coquard, et ce constat est encore plus vrai des utilitaires que des VP ».
Cette prestation est également fournie par Fraikin à ses clients. « Pour eux, c’est moins d’immobilisation et moins de risques de ne pas trouver de véhicules relais », résume Michel Denis, président du loueur de véhicules industriels, utilitaires et commerciaux. Fraikin propose aussi un véhicule relais en cas d’immobilisation trop longue, prestation assez rare dans les réseaux de réparation indépendants, au vu de la diversité des véhicules et de leurs équipements. « C’est très complexe car nous ne pouvons guère fournir que des véhicules de base sans équipement. Ils conviendront à un coursier, mais pas à de nombreux autres métiers qui ont besoin de véhicules équipés, tels les artisans du bâtiment, les traiteurs, etc. », détaille Philippe de Miribel pour Groupauto.
Le véhicule relais, une offre complexe à organiser
Les entreprises ou les administrations sont parfois organisées pour faire face à une immobilisation trop longue d’un véhicule. La ville de Poitiers a ainsi un pool de location interne partagé avec la communauté de communes de l’agglomération. Mais cela ne résout pas tout. « Nous employons des équipements très divers, rappelle Laurent Mayet, des bennes à ordures jusqu’aux véhicule frigos. Nous sommes parfois obligés de recourir à la location pour les remplacer, ce qui n’est pas si simple. Et si nous trouvons des véhicules frigos par exemple, ils sont souvent très chers ».
Autre axe de travail pour les réseaux d’entretien indépendants et multimarques : les pièces détachées. Avec un atout relatif pour les utilitaires : leur nombre est infiniment moindre que celui des véhicules particuliers – 5 millions de pièces pour les premiers à comparer aux 30 millions des seconds. « Quelques grandes marques pèsent 80 % du parc des pièces détachées relatives aux utilitaires, décrit Pascal Gradassi, de Point S. Il y a une dizaine de dimensions de pneus, chiffre qui s’élève à au moins 25 pour les VL. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir beaucoup de stock et cela ne demande pas une trésorerie importante. Cela étant, la rotation des stocks est plus réduite, et il est indispensable d’avoir la bonne pièce au bon moment. Sinon, nous ratons le client ».
Mais la situation n’est pas toujours simple, comme l’évoque Pierre Coquard pour Euromaster : « Dans le cadre de la garantie, assumer les révisions constructeurs implique une veille technologique dans tous les domaines, malgré quelques blocages parfois, quand les constructeurs verrouillent leur savoir-faire. Cela a été récemment le cas avec les ampoules : elles sont de moins en moins accessibles et coûtent cher en temps passé ». Certains pratiquent la règle dite des 20/80 : « Disposer de 80 % des pièces en stock et s’engager à les fournir pour les 20 % restants », synthétise Philippe de Miribel, pour Groupauto.
Des pièces détachées disponibles et moins chères
Mais ces services proposés par les réseaux intéressent les clients à partir du moment où ils sont compétitifs financièrement. Ce dont ne doute pas une seconde Pierre Coquard : « Nous sommes 15 à 20 % moins chers alors que nous garantissons la pièce d’origine ». Sans surprise, l’objectif de baisse des coûts reste en effet valable pour tous les clients, petites entreprises, artisans ou grands comptes : « Ces derniers négocient toujours mais cherchent des produits de marque, à la différence des particuliers qui vont à tout prix vers les tarifs les plus bas », note ainsi Pascal Gradassi, de Point S.
Les tarifs « à la carte » ne leurs conviennent sans doute pas, tant il est important pour les grandes entreprises d’avoir une véritable lisibilité de ce que coûte l’entretien de leurs utilitaires. De leur côté, les USC de Groupauto sont incités à pratiquer des forfaits pour la main-d’oeuvre, même si cela est difficile en tant qu’enseigne multimarque. « Il faut afficher des prix clairs », recommande Philippe de Miribel.
Entretien-réparation - Les réseaux prennent soin des utilitaires
- Entretien-réparation – Les réseaux prennent soin des utilitaires
- Les très chers fourgons nacelles de Fargas