
Téléphoner, envoyer et recevoir des SMS et des e-mails. Se faire guider en fonction du trafic, tout en respectant les limitations de vitesse. Écouter de la musique sans fin. Et demain, profiter de protocoles de communication avec les autres véhicules et les infrastructures pour une sécurité maximale. Autant d’usages qui requièrent une connexion pour rester en contact avec le web et recevoir les flux d’informations nécessaires. Une possibilité existante avec les 2G et 3G, et démultipliée grâce au déploiement de la 4G.

En toute logique, l’automobile se relie à son tour au réseau pour devenir une véritable plate-forme de services...
Téléphoner, envoyer et recevoir des SMS et des e-mails. Se faire guider en fonction du trafic, tout en respectant les limitations de vitesse. Écouter de la musique sans fin. Et demain, profiter de protocoles de communication avec les autres véhicules et les infrastructures pour une sécurité maximale. Autant d’usages qui requièrent une connexion pour rester en contact avec le web et recevoir les flux d’informations nécessaires. Une possibilité existante avec les 2G et 3G, et démultipliée grâce au déploiement de la 4G.

En toute logique, l’automobile se relie à son tour au réseau pour devenir une véritable plate-forme de services connectés. Autour des mots « link » et « connect », chaque constructeur réfléchit à créer sa solution connectée, sa plate-forme de contenu et, parfois, sa boutique d’applications. Avec, d’une part, des systèmes connectés indépendants de tout téléphone grâce à une carte SIM spécifique reliée à une plate-forme plus ou moins propriétaire selon les constructeurs ; et, d’autre part, des smartphones des clients qui doivent pouvoir se joindre au système et se commander facilement en mains-libres ou à l’aide de l’interface homme-machine du véhicule, jusqu’à, dans certains cas, devenir le centre nerveux du système connecté embarqué.
Les constructeurs s’adaptent à la technologie
Ce déferlement technique demande aux constructeurs de s’adapter sans cesse. Un défi car il leur faut à la fois être présent tôt sur le marché pour être concurrentiels, proposer un système convaincant pour ne pas décevoir les utilisateurs et, surtout, assurer l’évolutivité de ce système destiné à un produit – une voiture – à la durée de vie bien supérieure à celle d’un smartphone…
La plate-forme technique embarquée se doit donc d’être suffisamment flexible dans sa conception. Et des mises à jour à distance sont d’ores et déjà possibles chez des constructeurs comme Audi. Enfin, pour se transformer en systèmes intelligents embarqués, tant d’électronique implique une fiabilité exemplaire.
Tour d’horizon des construteurs connectés
Citroën a lancé la dernière génération de son Picasso en mettant en avant ses avantages technologiques et notamment sa plate-forme Multicity Connect. Il s’agit d’une connexion internet via une clé 3G située dans la boîte à gants centrale du monospace aux chevrons, relayée par un écran tactile de 7 pouces.
Quatre applications peuvent être visualisées simultanément, mais toutes ne sont pas utilisables en roulant pour des questions de sécurité. Les services vont des informations touristiques (Michelin, TripAdvisor, etc.) aux fonctions d’aide à la conduite (Coyote, stations-service classées en fonction des prix du carburant, etc.), aux réseaux sociaux ou à la météo.
Chez Peugeot, le système similaire – politique de groupe oblige – se nomme Connect Apps ; il est disponible sur les 208, 2008 et la nouvelle 308 équipés d’un écran tactile. Des applications existent aussi sur le Store de Peugeot. Compter 345 à 379 euros TTC la première année selon le modèle (sur base versions Business Pack), puis 109 à 139 euros par an pour Peugeot et Citroën.
Renault réunit une cinquantaine d’applications avec son système R-Link apparu début 2013 et déjà présent sur une grande partie de la gamme : Clio, Zoé, Captur, Mégane, Scénic, Fluence, Kangoo, Laguna, Latitude. Cet écosystème spécifique avec écran 7 pouces est commercialisé en option (tarif variable d’environ 200 euros sur la Mégane à 590 euros) selon le modèle et la finition dans la gamme Business Eco2 ; celle-ci comprend de série la navigation avec écran tactile.
R-Link propose des services gratuits, sans abonnement de base obligatoire, même s’il faut passer par la case abonnement « découverte » pour avoir droit à l’accès au R-Link Store et donc aux applications dédiées, soit 149 euros pour trois ans après les premiers six mois offerts.
D’autres services existent sur abonnement, comme TomTom Live (navigation avec info trafic) ou Coyote Séries (avertisseur de zones de danger), avec les trois premiers mois offerts. Mais il faudra compter 349 euros pour trois ans d’abonnement à ces deux services.
R-Link rassemble aussi des services d’information générale en direct en partenariat avec Métro ou France Télévisions (infos écrites à lire ou lues avec le système « Text to Speech »), des services météo, l’horoscope, Twitter, Renault assistance, etc. Ces applications sont à télécharger sur le R-Link Store.
Parmi les constructeurs allemands, BMW intègre depuis l’été dernier une carte SIM embarquée avec appel d’urgence intelligent en série sur les gammes Business et Executive. Le nouveau système multimédia ConnectedDrive est disponible soit en option (1 700 euros par exemple sur la Série 1 Business), soit de série en Executive. De nouveaux et nombreux partenaires ont développé des applications compatibles, tandis que la plate-forme intègre désormais des smartphones tournant sous Android.
La reconnaissance vocale permet de dicter un texte à envoyer sous forme d’e-mail ou de SMS et la molette iDrive Touch inclut un pavé tactile pour écrire de manière instinctive au lieu de sélectionner des lettres sur l’écran. Un partenariat avec un fournisseur de musique en streaming ouvre, moyennant abonnement, l’accès à une douzaine de millions de titres en France ou à l’étranger, sans surcoût.
Quant à la navigation, elle comprend en option le système d’info route RTTI (Real Time Traffic Information) pour un guidage fin en temps réel. Enfin, les BMW peuvent désormais offrir un hotspot LTE (4G) pour connecter à internet les appareils nomades à bord en wi-fi.
Chez Mercedes, en prenant l’exemple de la Classe A en version Business et Business Executive, il faudra ajouter 2 600 euros TTC au prix de base pour obtenir l’option Command Online. Cette dernière recouvre l’écran 7 pouces, la commande vocale, la navigation 3D avec trois ans de mises à jour, les trois ans d’info Trafic Live, le lecteur DVD, la navigation internet et l’appel d’urgence.
Du côté d’Audi, l’interface MMI a toujours soigné une ergonomie avancée et propose un pavé tactile sur la molette de commande de son système Connect. La navigation peut se faire avec Google Earth et Google Street View pour plus de réalisme à l’écran. Un hotspot wi-fi fait partie du système, ainsi que l’accès à des web radios, aux réseaux sociaux, aux fils d’actualité, avec des fonctionnalités pratiques comme la liste des prix à la pompe ou l’aide pour trouver une place de parking. L’option Audi Connect est facturée 1 980 euros sur une A3 Business Line.
Chez Volkswagen, les systèmes offrent quelques fonctions d’info trafic (Via Michelin) et l’intégration poussée d’un smartphone, mais pas de plate-forme propre.
IntelliLink : tel est le nom du système multimédia d’Opel avec de nouvelles fonctionnalités depuis la version restylée de l’Insignia présentée au dernier salon de Francfort. Son écran 8 pouces est couplé avec un trackpad multifonction rappelant ceux d’ordinateurs portables. Il existe un App-Shop encore limité ; la connexion se fait au moyen d’un téléphone portable connecté en Bluetooth. Le système est livré de série sur l’Insignia Business Connect.
Pour sa part, Ford commercialise son système Sync sur les Focus, B-Max, C-Max et le nouveau Kuga. Outre des commandes vocales pour le téléphone ou la musique, Sync est capable de lire des SMS, en attendant l’arrivée du MyFord Sync, la plate-forme connectée du constructeur américain.
Livré de série sur la 500L Lounge Business, le système UConnect de Fiat dispose d’une connexion internet via un smartphone.
Mazda introduit son système multimédia basé sur la plate-forme Aha avec accès à du contenu en ligne, comme les réseaux sociaux ou de nombreuses web radios. Le système est commandé directement de l’écran tactile 7 pouces ou via une molette entre les sièges avant.
Enfin, Volvo dispose d’un système complet avec le Sensus Connected Touch avec musique en streaming, Coyote, Google Maps, un hotspot wi-fi, en connexion 3G ou 4G via une clé intégrée ou via son smartphone. L’écran tactile à infrarouge est manipulable avec des gants pour les froids matins d’hiver, le tout inclus dans la finition Kinetic Business sur S60 et V60.