Éric Merlin, directeur et fondateur, Les enchanteurs.
« Il faut toujours un déclencheur et un moteur : si le patron n’est pas moteur, il est difficile d’entraîner le groupe de salariés. Pour moi, la prise de conscience a été écologique après un tour du monde en famille en 2006. J’ai alors décidé de m’investir en matière de RSE : je me déplace tous les jours à vélo et j’ai participé à plusieurs ateliers du Réseau Alliances sur les PDE pour montrer que les TPE-PME peuvent aussi construire des plans de mobilité. Ces PDE participent à la réduction des risques sur les trajets domicile-travail.
J’ai toujours été opposé au véhicule d’entreprise : il...
Éric Merlin, directeur et fondateur, Les enchanteurs.
« Il faut toujours un déclencheur et un moteur : si le patron n’est pas moteur, il est difficile d’entraîner le groupe de salariés. Pour moi, la prise de conscience a été écologique après un tour du monde en famille en 2006. J’ai alors décidé de m’investir en matière de RSE : je me déplace tous les jours à vélo et j’ai participé à plusieurs ateliers du Réseau Alliances sur les PDE pour montrer que les TPE-PME peuvent aussi construire des plans de mobilité. Ces PDE participent à la réduction des risques sur les trajets domicile-travail.
J’ai toujours été opposé au véhicule d’entreprise : il est fortement taxé et constitue une incitation à rouler. Si vous donnez un véhicule à tous les salariés, ils vont s’en servir tout le temps. Si vous ne le faites pas, ils vont devenir créatifs en termes de mobilité, penser aux transports en commun, au covoiturage, au vélo, éviter les trajets inutiles. Nous avons essayé d’agir sur ceux qui viennent toujours en voiture en prenant en charge à 100 % les abonnements V’Lille (vélos en libre-service), et en remboursant 50 % du coût des transports en commun avant l’obligation réglementaire.
Une smart électrique à disposition
Seule exception : une smart électrique mise à disposition depuis deux ans. Les charges sont faibles, le véhicule n’est pas taxé et l’image est importante. Il a fallu expliquer nos valeurs aux clients : quand ils nous voyaient arriver à vélo, ils nous trouvaient peu crédibles. Désormais, nous les incitons aussi à privilégier les conférences téléphoniques. Il y a vingt ans, on pouvait parcourir 500 km pour présenter une maquette, on polluait et on se mettait en danger. Aujourd’hui, c’est tout juste s’il ne faut pas pousser les salariés pour aller rencontrer un client ! »