Renault Koleos : un nouveau modèle

Renouveler le Koleos n’était pas si difficile que cela pour Renault : le grand 4×4 Samsung, aux capacités tout-terrain avérées, s’était écoulé dans l’Hexagone à moins de 40 000 exemplaires entre 2008 et 2015. L’image peu marquée du précédent Koleos a permis un repositionnement radical : le nouveau Koleos donc sera un SUV à transmission intégrale de 4,67 m de longueur, entre le Kadjar à 4,45 m et l’Espace à 4,85 m. Ceux qui pensaient qu’il s’agirait d’un faux monospace 7 places, une sorte de Kadjar rallongé, sont priés d’aller chercher ces deux strapontins supplémentaires dans le Grand Scénic (4,63 m), à défaut chez Nissan avec le X-Trail.

Une alternative « haute » à la Talisman

Pour le coup, le design n’est plus du tout celui d’un utilitaire vu de profil, très cubique et peu séduisant : le Koleos fait valoir un toit qui s’abaisse vers l’arrière, des épaulements marqués et qui se referment. Ainsi qu’un style plus dynamique avec des porte-à-faux courts, ce qui sied mieux au segment D. Sans viser les leaders, tous premium et dotés 5 places tels le X3, le Q5, le GLC ou le récent XC60, le Koleos offre une alternative « haute » à la Talisman (berline ou break) dont il reprend la face avant. Avec une très belle habitabilité à l’avant et à l’arrière, des sièges épais, très confortables et bien rembourrés, et un vrai coffre de près de 500 l avec une roue de secours galette.

Renault en a profité pour concevoir une planche de bord moussée avec de nouveaux matériaux, et une console centrale munie de deux poignées de maintien ; leur qualité est enfin à la hauteur des attentes du segment. Et Xavier Cousein, le directeur du marketing produit France, nous confiait lors des essais que cet intérieur habillerait la Talisman prochainement. « Nous savons écouter les critiques et les remontées des clients », a-t-il précisé. Il aura tout de même fallu attendre que cela vienne de Corée, à Busan, l’usine Samsung où est fabriqué pour le monde entier ce Koleos…

Un agrément de conduite de bon niveau

Sur la route, la qualité de la plate-forme des Talisman, Espace, Scénic et Mégane n’est plus à démontrer avec sa très grande rigidité torsionnelle et l’excellence de son châssis qui filtre toutes les imperfections du bitume. L’absence de prise de roulis en virage et la très juste calibration de la direction dégagent un agrément de conduite de bon niveau ‒ la relative discrétion du 1.6 dCi 130 ch aidant.

Ce moteur emmènera la voiture à condition d’opter pour la traction avant uniquement et la boîte manuelle. S’il manque un peu de coffre en charge et au démarrage en raison de ses deux premiers rapports très courts, ce 1.6 dCi suffit largement à vitesse stabilisée et sur autoroute. Pour une consommation raisonnable, soit 7,3 l/100 km lors de nos essais.
Le 2.0 dCi de 175 ch se montre plus à l’aise mais nettement plus sonore et gourmand : 8,7 l/100 km selon nos mesures en boîte auto et 4×2. Et son confort est dégradé par un poids plus important, moins bien neutralisé par des suspensions plus raides.

Le niveau Intens tiendra lieu de finition Business. Une finition de troisième niveau très bien équipée avec le cuir en série, mais assez chère : 35 600 et 39 000 euros TTC en 130 et 175 ch. Alors que le niveau Zen affiche une finition équivalente mais avec une sellerie tissu de très bonne facture, pour 32 500 et 35 900 euros en 130 et 175 ch.

Source : Forecast Autovista, août 2017.