Étienne Magnin est consultant formateur sur les écrits professionnels, les présentations, la formation et la mémoire. Auteur de deux ouvrages aux éditions Gereso, il a aussi corédigé Le pouvoir des images en formation, paru en janvier 2023 aux éditions Eyrolles.
« Le PowerPoint, comme outil de présentation, constitue un passage obligé pour toute présentation. Ce PPT a trois fonctions. D’abord, il montre un plan à l’auditoire, donc structure déjà le mental du public. Ensuite, il clarifie, par une image, un schéma, un diagramme, la complexité d’une idée et tout ce qui est difficile à comprendre par le seul verbe. C’est l’idée “qu’une image...
Étienne Magnin est consultant formateur sur les écrits professionnels, les présentations, la formation et la mémoire. Auteur de deux ouvrages aux éditions Gereso, il a aussi corédigé Le pouvoir des images en formation, paru en janvier 2023 aux éditions Eyrolles.
« Le PowerPoint, comme outil de présentation, constitue un passage obligé pour toute présentation. Ce PPT a trois fonctions. D’abord, il montre un plan à l’auditoire, donc structure déjà le mental du public. Ensuite, il clarifie, par une image, un schéma, un diagramme, la complexité d’une idée et tout ce qui est difficile à comprendre par le seul verbe. C’est l’idée “qu’une image vaut mieux qu’un long discours”. Il sert enfin à consolider l’acquisition des concepts. L’image est en effet un vecteur important d’une bonne mémorisation.
Mais pour bien utiliser un outil PowerPoint lors d’une présentation orale, la clef tient en un mot : la sobriété. Il faut bannir les effets spéciaux, les fonds en couleur “qui font joli”, en bref, tout ce qui provoque du “bruit” et nuit à la compréhension. L’idée est de respecter la mémoire à court terme, qui sature au-delà de cinq informations par diapositive. Chaque diapo vise un message clef : ce sera son titre, en sept à huit mots. Puis, l’argumentation – votre discours – est portée par des mots-clefs (ou des groupes de mots), des images, etc. Évidemment, l’intervenant n’affiche jamais un long texte à l’écran.
Le PPT est un ressort, pas une béquille. Car lire son PPT comporte un double risque : comme l’auditoire lit le discours en même temps que l’intervenant, il s’agace de la redondance écrit/oral ; ensuite, comme il passe du visuel à l’auditif, il a du mal à se concentrer et risque de manquer des messages clefs. La sobriété suppose de réunir d’abord toutes ses idées sur le PPT, puis d’élaguer, oui, élaguer les diapos. On estime, par ailleurs, qu’une diapo permet de discourir une à deux minutes. Cela signifie qu’une présentation de dix minutes doit se faire à travers moins d’une dizaine de diapos. En bref, le PPT, doit être utile à l’auditoire, et non suppléer au manque de préparation de l’intervenant. Enfin, ne concluez pas par une diapo de remerciement. Dites plus simplement : “Merci.” »