
Tous les ans, KPMG prend le pouls de l’opinion sur l’avenir du secteur automobile. Pour son enquête 2017, le groupe d’audit a interrogé 953 dirigeants et 2 418 consommateurs, originaires de 42 pays, sur des thématiques comme la motorisation, les innovations, les acteurs du marché, les critères d’achat ou encore l’importance des données. En France, le panel compte 29 dirigeants et 69 consommateurs. Voici les principaux résultats de cette enquête, dont toutes les données sont consultables en ligne.
Un fort intérêt pour le véhicule autonome et connecté
En France, l’enjeu numéro 1 demeure, comme en 2015, celui de la connectivité et de la digitalisation, cité par 55 % des dirigeants. Le véhicule autonome ou sans conducteur est considéré comme la seconde tendance majeure par 41 % des dirigeants, alors qu’elle n’arrivait qu’en huitième position en 2015. En effet, 57 % estiment que l’écosystème digital autour de la voiture pourra à terme générer des revenus supérieurs à la vente du véhicule lui-même. Le chiffre atteint 85 % à l’échelle mondiale.
Cette tendance est confirmée par les consommateurs : 51 % des français interrogés considèrent que les critères d’achat essentiels seront la richesse et la fiabilité des services proposés à bord, liés ou non au véhicule.
Le véhicule électrique à batterie : première tendance mondiale
Alors que le développement des véhicules électriques à batterie n’était que la 9e tendance en 2015, il constitue le premier enjeu pour 50 % des dirigeants interrogés à l’échelle mondiale. En France, cet enjeu se situe en troisième position (34 %).
La majorité du panel juge néanmoins que le VE à batterie restera un marché de niche (62 %) et que le moteur traditionnel (ICE) prédominera encore longtemps (76 %).
La fin annoncée du diesel
53 % des dirigeants croient que le diesel sera la première des technologies traditionnelles à disparaître, notamment parce que ce mode de propulsion est devenu socialement inacceptable. Si cette tendance se vérifie, elle aura un impact important pour les constructeurs, notamment en Europe de l’Ouest et en Inde où la diésélisation est élevée.