Créé en 1997, le programme Euro NCAP a pour mission d’offrir aux consommateurs des informations fiables et compréhensibles sur la sécurité des véhicules neufs les plus vendus en Europe. Pour cela, l’organisme soumet des modèles de VP et VU à des tests impitoyables, les fameux crash-tests.
Des mises en scène spectaculaires, filmées et relayées dans les médias, qui donnent à voir la réalité des accidents de la route les plus fréquents, de manière bien plus représentative que certaines normes abstraites. On y voit des carrosseries se déformer au ralenti et des mannequins biomécaniques subir les pires traitements. Le résultat de ces tests amène...
Créé en 1997, le programme Euro NCAP a pour mission d’offrir aux consommateurs des informations fiables et compréhensibles sur la sécurité des véhicules neufs les plus vendus en Europe. Pour cela, l’organisme soumet des modèles de VP et VU à des tests impitoyables, les fameux crash-tests.
Des mises en scène spectaculaires, filmées et relayées dans les médias, qui donnent à voir la réalité des accidents de la route les plus fréquents, de manière bien plus représentative que certaines normes abstraites. On y voit des carrosseries se déformer au ralenti et des mannequins biomécaniques subir les pires traitements. Le résultat de ces tests amène à évaluer la résistance aux chocs des véhicules et la protection des occupants : la sécurité passive en somme.
Euro NCAP, mètre-étalon de la sécurité
En généralisant ces tests à la quasi-totalité des modèles lancés sur le marché, soit une quarantaine par an, l’organisme s’est imposé comme un mètre-étalon de la sécurité automobile et a acquis une forte notoriété. Au point de devenir incontournable pour les constructeurs. Tous visent la note maximale – à savoir les 5 étoiles –, indispensable pour garantir leur crédibilité en matière de sécurité.
Euro NCAP s’appuie sur sa dimension européenne et internationale. Plusieurs pays de l’Union y ont pris part : France, Allemagne, Royaume-Uni, Luxembourg, Suède, Pays-Bas et Catalogne. Des associations de consommateurs, clubs automobiles et autres fédérations comme la FIA ou l’ADAC en Allemagne font aussi partie du cercle. Tandis que la Commission européenne est membre de son conseil d’administration en tant qu’observateur.
« Nos membres sont basés dans différents pays européens. Ils paient une affiliation annuelle avec laquelle Euro NCAP, organisation à but non lucratif, finance ses tests et communique sur les résultats des voitures testées », explique Marie Brasseur, responsable de la communication d’Euro NCAP. L’association ne réalise pas les essais elle-même, elle fait appel à des laboratoires extérieurs.
S’il est impossible pour Euro NCAP de tester chaque nouvelle voiture, une sélection des modèles les plus populaires et les plus intéressants est effectuée chaque année. Le plus souvent, il s’agit de véhicules neufs tout juste arrivés sur le marché. Mais Euro NCAP peut aussi tester des voitures déjà commercialisées.
« Chaque organisation membre d’Euro NCAP sponsorise l’évaluation d’au moins un modèle de voiture par an, décrit Marie Brasseur. Les voitures choisies peuvent avoir une importance pour le pays d’origine de ces membres ou présenter un intérêt particulier pour un segment de marché. Dans tous les cas, il est important de publier les résultats le plus tôt possible dans le cycle de vie du véhicule afin que la majorité des clients puissent faire un choix en toute connaissance de cause. »
Une sélection neutre et aléatoire
Si le modèle en question est déjà en vente, il est acheté directement chez un concessionnaire par Euro NCAP. Sinon, les voitures sont prélevées dans la production récente, directement dans l’usine du constructeur et au hasard des numéros d’identification dans une liste fournie par la marque.
À noter qu’un constructeur peut également demander l’évaluation Euro NCAP de ses nouveaux modèles afin officialiser leurs prestations sécuritaires. Il met alors à la disposition de l’organisme le nombre d’unités nécessaires à la réalisation du test complet.
De façon générale, la voiture doit posséder un niveau d’équipements de sécurité standard et de série, car il n’y a qu’un seul classement. Certains modèles peuvent toutefois bénéficier d’une évaluation « bis » prenant en compte, par exemple, un pack sécurité ou un équipement spécifique en option.
Il faut jusqu’à quatre véhicules pour procéder à l’évaluation complète d’un seul modèle. « Cette opération a un coût qui dépend du nombre d’impacts ainsi que du prix du véhicule sélectionné. En moyenne, cette année, un test complet avoisine les 350 000 euros », précise Marie Brasseur.
Les différents chocs réalisés sur les véhicules représentent des scénarios simplifiés d’accidents de la vie réelle, les plus fréquents en Europe, qui pourraient blesser ou tuer les occupants d’un véhicule ou d’autres usagers de la route. Ils se basent sur les études des organismes de sécurité routière et utilisent des mannequins biomécaniques pour évaluer les blessures corporelles (voir l’encadré).
Un protocole de tests bien défini
Pour aider les consommateurs à comparer facilement les véhicules et faire les bons choix, Euro NCAP a créé un système de notation en apparence simple, sur une base de 5 étoiles (voir l’encadré). Chacune correspond à un nombre de points (37 au total) dont la répartition varie en fonction des épreuves. Les chocs frontaux et latéraux permettent d’obtenir jusqu’à 16 points chacun. Le choc du poteau, lui, n’accorde que 2 points.
La notation s’appuie essentiellement sur les blessures infligées aux mannequins des véhicules soumis aux crash-tests. Les points attribués reflètent donc le niveau de protection des occupants. Ce résultat dépend à la fois du comportement du véhicule pendant le choc et des équipements de sécurité présents. Certains sont en effet devenus indispensables pour décrocher la meilleure note, comme le contrôle de trajectoire (ESC) ou le rappel du port de la ceinture de sécurité.
Le système de notation Euro NCAP a été conçu pour évoluer en fonction des progrès réalisés sur la sécurité au sein du parc automobile européen. Il intègre les technologies matures et celles qui arrivent sur le marché. Régulièrement, les protocoles de tests sont mis à jour, de nouveaux critères sont fixés et le niveau des étoiles est révisé.
Les innovations prises en compte
L’année du test est donc primordiale pour interpréter correctement le résultat d’une voiture. L’intégration des nouvelles technologies, notamment d’évitement des accidents (Autonomous Emergency Braking), a ainsi modifié la signification des étoiles.
Il faut rappeler cependant que ces étoiles n’ont rien à avoir avec les exigences légales de sécurité. Un véhicule peut répondre à toutes les normes de sécurité en vigueur et ne décrocher aucune étoile. Il ne sera pas considéré comme dangereux pour autant, seulement moins sûr qu’un modèle étoilé.
5 étoiles : bonnes performances globales de protection lors d’un impact. Bon équipement avec une technologie fiable d’évitement des accidents.
4 étoiles : bonnes performances globales de protection lors d’un impact, la technologie d’évitement des accidents peut être présente.
3 étoiles : protection des occupants moyenne à bonne mais absence de technologie d’évitement des accidents.
2 étoiles : protection nominale lors d’un impact mais absence de technologie d’évitement des accidents.
1 étoile : protection marginale lors d’un impact.