À la tête d’environ 700 véhicules, répartis dans 23 agences, dont 600 utilitaires, le spécialiste de la protection incendie Eurofeu se penche sur l’électrification de sa flotte. Son objectif : conserver l’accès aux centres urbains, et plus particulièrement à la région parisienne. Mais la démarche n’a rien de simple et suppose une mise en place très progressive.
Eurofeu est présent sur l’ensemble du territoire français et doit répondre à des conditions d’exploitation très diverses. De fait, les besoins en ville diffèrent de ceux exprimés dans les zones rurales. À Paris et en région parisienne, le client RATP demande par exemple à Eurofeu de rouler en électrique. Et dans la capitale, la politique municipale renforce encore cette pression. Installées à Combs-la-Ville, Éragny et Chartres, trois agences assurent l’activité d’Eurofeu à Paris et en île-de-France. « Les distances sont compatibles avec l’électrique mais la situation est plus difficile dans les zones rurales », explique Alain Motz, le secrétaire...
Eurofeu est présent sur l’ensemble du territoire français et doit répondre à des conditions d’exploitation très diverses. De fait, les besoins en ville diffèrent de ceux exprimés dans les zones rurales. À Paris et en région parisienne, le client RATP demande par exemple à Eurofeu de rouler en électrique. Et dans la capitale, la politique municipale renforce encore cette pression. Installées à Combs-la-Ville, Éragny et Chartres, trois agences assurent l’activité d’Eurofeu à Paris et en île-de-France. « Les distances sont compatibles avec l’électrique mais la situation est plus difficile dans les zones rurales », explique Alain Motz, le secrétaire général de l’entreprise.
Accéder aux centres urbains
Pour anticiper les futures restrictions d’accès aux centres-villes, Eurofeu envisage de réformer ses véhicules thermiques sans connaître exactement l’impact financier d’une telle mesure. Pour cela, Alain Motz mise sur l’électrification. Mais avant de développer l’électrique à grande échelle, le spécialiste de la protection incendie mène des tests à Paris et en région parisienne. Des bornes de recharge ont ainsi été installées dans une agence des abords immédiats de la capitale et deux Zoé électriques évoluent dans son périmètre. L’expérience n’en est encore qu’à ses prémices. « Nous avons choisi des collaborateurs qui n’embarquent pas de matériels », précise Alain Motz. Moins lourd, le véhicule avec son chargement préserve alors davantage l’autonomie de la batterie.
À travers ce premier déploiement, Eurofeu cherche surtout à tester les modes d’installation des bornes et les modes de recharge proposés. Quelle puissance choisir ? Combien de prises installer ? Eurofeu attend également la livraison d’un Kangoo Z.E. ou d’un VUL de ce type dont il pourra étudier les capacités de chargement et la compatibilité avec le rayon d’action des batteries. L’électrification se fait donc pas à pas et Eurofeu ne s’est pas fixé d’objectifs chiffrés : « Dans le cadre d’un business plan autour de la flotte, je suis incapable de savoir où j’en serai dans quatre ans, reconnaît Alain Motz. Et je ne sais pas si nous envisagerons de construire le plan à budget global équivalent ou non. »
Face à la complexité grandissante de la gestion de flotte, Eurofeu aurait pu décider d’y consacrer davantage de ressources. Mais l’entreprise avance étape par étape et arrive à faire face à effectif constant. « Une fois les véhicules électriques et les bornes choisis et installés, aucune difficulté majeure n’est à redouter, objecte Alain Motz. La gestion redevient habituelle. »
Une électrification étape par étape
L’électrification implique aussi un accompagnement pour convaincre les collaborateurs. Pour les véhicules de fonction et les usages privés, une borne de recharge sera installée au domicile si l’hybride rechargeable s’impose. L’approche technique se double donc d’un volet social avec une sensibilisation des personnes concernées.
À la suite du test parisien, des Zoé rejoindront les agences des grandes agglomérations françaises et Eurofeu se concentrera ensuite sur les VUL électriques. Le verdissement de la flotte est bel et bien en marche mais à pas comptés.
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