
Ensemble, les deux acteurs lanceront un programme de recherche et développement de 5 ans dans le but de mettre au point une pile à combustible (PAC) haute performance. L’objectif : renforcer l’intérêt économique de cette technologie, afin de pouvoir la produire en série à destination de l’industrie automobile.
« Nous sommes persuadés que cette technologie, qui offre une autonomie et un temps de recharge comparables aux véhicules équipés de moteurs thermiques, coexistera avec les véhicules électriques à batterie, a déclaré Patrick Koller, directeur général de Faurecia. C’est également une alternative efficace pour les véhicules utilitaires. Enfin, la production d’hydrogène est une façon efficiente de stocker l’énergie électrique verte. »
Diminuer le coût, le poids et le volume des piles à combustible
Grâce à ce partenariat, l’équipementier bénéficiera des travaux de recherche précédemment menés par le CEA depuis 20 ans sur le sujet, et notamment ceux du CEA Liten sur les plaques bipolaires.
Ces plaques assurent l’assemblage des éléments et la gestion thermique de la pile à combustible ; et servent à distribuer les gaz (hydrogène, oxygène ou air), collecter le courant électrique généré et évacuer l’eau. Elles jouent donc un rôle important dans les performances et les dimensions de la pile.

Il y a dix ans, ces plaques étaient en graphite usiné et mesuraient 8 mm d’épaisseur chacune, soit 90 % de l’encombrement de la pile. Le passage à une solution métallique a permis de les réduire à 1 mm d’épaisseur. L’enjeu est donc à la fois de diminuer les coûts de production et d’alléger les plaques sans en diminuer les performances, pour une utilisation en mobilité dans les véhicules électriques.
En parallèle, Faurecia s’intéresse également aux réservoirs à hydrogène, via un partenariat avec Stelia Aerospace Composites et un investissement dans la société Ad-Venta pour développer des réservoirs à hydrogène à haute pression et des vannes compactes (voir notre brève).