La filière française du biodiesel inquiète pour son avenir

Suite aux préconisations européenne de réduire la part des agrocarburants, le syndicat professionnel Esterifrance manifeste son inquiétude.
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La filière française du biodiesel inquiète pour son avenir

Dans son projet baptisé « Une énergie propre pour tous les Européens », la Commission européenne prévoit de favoriser les dernières générations de biocarburants, issus de déchets agricoles, forestiers ou d’algues. La Commission préconise aussi « une réduction progressive de 7 à 3,8 % de la part des biocarburants de première génération (agrocarburants) dans la consommation de carburant dans le secteur des transports entre 2020 et 2030. »

Une « menace directe » pour l’avenir de dix usines et de 20 000 emplois, estime Esterifrance, qui regroupe six producteurs de biodiesel français. Le syndicat a ainsi dénoncé l’« absence de concertation » et le « manque de réalisme » des propositions de la Commission européenne en vue de réorganiser le marché de l’énergie pour respecter les accords de Paris sur le climat. La filière estime que les conséquences de ces propositions seront désastreuses, principalement pour la partie issue du colza.