IK, achat, LOA, LLD : un large éventail de solutions s’offre aux petites entreprises. Mais lorsqu’il s’agit de financer leur flotte automobile, les TPE-PME misent sur les aspects pratiques et la rapidité, bien avant le traditionnel objectif de réduction des coûts. Un mot d’ordre pourrait résumer le fonctionnement de nos entreprises témoins : le pragmatisme.
Certains chefs d’entreprise privilégient l’achat pour leur flotte, essentiellement pour des raisons de trésorerie. Pascal Toggenburger, dirigeant de la société éponyme et de Park’nplug, deux spécialistes des équipements électriques, a retenu cette option pour ses 18 utilitaires dont quatre modèles électriques (voir le témoignage de Pascal Toggenburger).
« Comme je dispose de trésorerie, ce fonctionnement est plus intéressant. Je n’ai pas de frais de loyer et je conserve les véhicules entre cinq et dix ans, c’est-à-dire largement au-delà de la période d’amortissement », explique ce dirigeant qui emploie le logiciel Ocean pour la géolocalisation,...
Certains chefs d’entreprise privilégient l’achat pour leur flotte, essentiellement pour des raisons de trésorerie. Pascal Toggenburger, dirigeant de la société éponyme et de Park’nplug, deux spécialistes des équipements électriques, a retenu cette option pour ses 18 utilitaires dont quatre modèles électriques (voir le témoignage de Pascal Toggenburger).
« Comme je dispose de trésorerie, ce fonctionnement est plus intéressant. Je n’ai pas de frais de loyer et je conserve les véhicules entre cinq et dix ans, c’est-à-dire largement au-delà de la période d’amortissement », explique ce dirigeant qui emploie le logiciel Ocean pour la géolocalisation, le suivi du kilométrage, du carburant et de l’entretien.
L’agence AME Architecture, qui emploie une douzaine de personnes, a aussi pris le parti de l’achat de véhicules pour ses sept architectes associés et un collaborateur : « Le système des indemnités kilométriques n’était en pas envisageable. Nous serions totalement hors budget », souligne Vincent Thomassin, associé gérant. Restait la LLD : « Nous avons réalisé un comparatif et finalement, nous préférons acheter et garder les véhicules jusqu’à environ 300 000 km. »
Acheter pour conserver les véhicules
Une raison à cela : « Au sein de l’agence parisienne, les conducteurs roulent peu, environ 20 000 km par an, alors qu’en province ils parcourent jusqu’à 70 000 km. Certes, nous prenons des risques sur l’entretien et les réparations, mais cela revient moins cher. Comme les véhicules sont attribués, ils sont bien entretenus. Nous remboursons les frais d’entretien et les dépenses de carburant pour les trajets professionnels. »
Seul un véhicule pour un très gros rouleur (90 000 km par an) est loué en moyenne durée chez Avis, « ce qui permet d’être en kilométrage illimité », ajoute Vincent Thomassin.
Pour ce dernier, attribuer un véhicule fait partie de la politique salariale : « C’est un avantage en nature et un petit ʺplusʺ non négligeable. Les personnes ne sont pas obligées de s’acheter un véhicule ou une deuxième voiture quand elles sont en couple. Nous laissons le choix de la marque, du modèle, de la finition, à condition que cela entre dans des limites financières définies selon le niveau de salaire et l’ancienneté. » Pour son propre véhicule, Vincent Thomassin a opté pour un hybride « pour des raisons écologiques et aussi par goût, pour expérimenter. » Et il espère bien faire des émules.
Un constat : plus la taille du parc croît, plus la location longue durée s’impose. Et les petites sociétés savent que l’achat « n’est pas toujours une solution valable quand il faut préserver les capacités d’endettement et que le nombre de véhicules s’accroît », reconnaît Vincent Thomassin.
La LLD progresse peu à peu
Clasquin, entreprise lyonnaise spécialiste de l’ingénierie en transport aérien, maritime et en logistique d’outre-mer, recourt notamment à deux loueurs pour ses cinquante véhicules particuliers et ses six véhicules de service.
Ainsi, Clasquin, une entreprise lyonnaise spécialiste de l’ingénierie en transport aérien, maritime et en logistique d’outre-mer, applique un système mixte d’achat et de LLD.
« Aujourd’hui, les cinquante VP et les six véhicules de service sont en LLD auprès de deux loueurs, Lease-Plan et Arval. Les contrats sont pris pour 48 mois en moyenne, voire cinq ans pour les petits rouleurs, moins pour les gros rouleurs. Nous pouvons également ajuster et dépasser les 48 mois quand le véhicule a peu roulé et qu’il est en bon état », indique Larissa Balandras, chargée des services généraux.
Cette dernière estime consacrer plus ou moins 30 % de son temps à la flotte selon les mois, et apprécie « d’être déchargée d’une partie de la gestion grâce à la LLD. Quand des salariés arrivent, nous passons par la moyenne durée, le temps que le nouveau véhicule soit livré, ajoute Larissa Balandras. Une option pratique. »
Isabelle Durand, directrice adjointe de Jours de Printemps, spécialiste des services aux entreprises (solutions de conciergerie) de 90 salariés, est passée de la LOA à la LLD pour ses dix VU et un VP, tous des Peugeot. Elle a choisi des contrats de 36 mois pour 45 000 km, entretien et assistance inclus.
« Quand nous étions en LOA, nous avons fait jouer une fois l’option d’achat mais nous nous sommes aperçus que nous avions ensuite beaucoup de frais d’entretien ». Isabelle Durand a inclus un loueur généraliste dans son dernier appel d’offres, « mais il ne proposait pas un aussi bon prix que Peugeot en direct. »
Cette responsable apprécie la simplicité de la formule : « En cas d’accident, nous nous retournons vers l’assureur, pour l’entretien ou en cas de panne vers Peugeot. Pour le prochain renouvellement, ce qui pourrait faire pencher la balance, ce sont les délais de livraison. Nous ne pouvons pas attendre quatre mois avant d’être livrés. » Le loueur qui offrira des délais rapides bénéficiera donc d’un avantage.
La LLD pour la simplicité et la rapidité
Lionel Gaultier, directeur du site de Weiss Technik France, fabricant de machines de moyens d’essai climatiques, pratique aussi la LLD pour ses 118 véhicules, soit 60 % de VU pour les techniciens et 40 % de VP dont quelques hybrides.
« Nous prenons la location, l’entretien et l’assistance chez Alphabet. En revanche, nous passons par un équipementier, Sortimo, pour les équipements des VU que nous achetons, afin de pouvoir les réinstaller sur les nouveaux véhicules », détaille Lionel Gaultier. Pour ses techniciens, ce responsable prend des contrats sur 36 mois.
Flex-Fema, une entreprise d’outillage électroportatif de 35 salariés, s’appuie sur un parc de 18 véhicules (quinze Volks-wagen, un Mercedes, deux VU Vito et Sprinter) en LLD auprès du réseau Volks-wagen. Philippe Bayet, son directeur général, met en avant la visibilité financière : « Nous avons une lecture exacte du coût du parc et de son fonctionnement et nous évitons les surprises car tous les véhicules sont garantis avec l’entretien et les pneus. Autre avantage, les dépenses sont plus lissées et cela préserve notre capacité d’endettement. C’est un plus pour la trésorerie », souligne-t-il.
Les PME dans la course au temps
« La LLD évite aussi d’avoir à gérer l’entretien et les pneus. Auparavant, nous étions en achat. Ce qui nécessite une parfaite confiance en son garagiste pour être sûr que la maintenance et l’entretien sont bien faits et au coût le plus juste. En LLD, c’est un souci en moins », complète Philippe Bayet Chez Flex-Fema, l’assistance est incluse dans les contrats avec Volkswagen mais l’assurance est prise à part. « Pour demander un véhicule de remplacement, les conducteurs doivent donc s’adresser au loueur en cas de panne mais à l’assureur en cas d’accident », poursuit le dirigeant. Avec cette précision de Philippe Bayet : « À moins de dix véhicules, l’achat est plus économique aujourd’hui du fait des taux d’intérêt. Mais au-delà, cela nécessite de déployer une énergie considérable et d’avoir du temps à y consacrer. »
Le temps, assurément un des éléments qui manquent le plus à un patron de PME.
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