
C’est un marché de niche mais qu’aucun acteur ne veut laisser de côté. Dans les flottes, la nature des deux-roues est variée, du scooter de livraison au plus de 500 cm³, et les opportunités de croissance bien présentes. Car les deux-roues séduisent pour leur facilité de circulation et de stationnement en ville… des qualités qui les rendent incontournables pour certaines activités.
« Nos clients sont des entreprises de toute taille avec parfois des activités spécifiques, à l’image des sociétés de gestion d’habitat qui doivent intervenir rapidement sur des pannes. Dans ce cas, le deux-roues reste le moyen de mobilité le plus efficace », explique...
C’est un marché de niche mais qu’aucun acteur ne veut laisser de côté. Dans les flottes, la nature des deux-roues est variée, du scooter de livraison au plus de 500 cm³, et les opportunités de croissance bien présentes. Car les deux-roues séduisent pour leur facilité de circulation et de stationnement en ville… des qualités qui les rendent incontournables pour certaines activités.
« Nos clients sont des entreprises de toute taille avec parfois des activités spécifiques, à l’image des sociétés de gestion d’habitat qui doivent intervenir rapidement sur des pannes. Dans ce cas, le deux-roues reste le moyen de mobilité le plus efficace », explique Guillaume Maureau, directeur général adjoint commerce d’ALD Automotive.
Des modèles spécifiques
Chez les constructeurs, ces besoins débouchent sur la création de modèles spécifiques : « Nous proposons des versions cargo sur nos 50 cm3 », souligne Frédéric Blaisot responsable marketing de Yamaha. Des modèles qui côtoient ceux conçus pour la restauration, grande consommatrice de deux-roues.
Autre clientèle : « De plus en plus de dirigeants de TPE, de professions libérales, de cadres des grandes entreprises font le choix du deux-roues au moins pour la semaine et les trajets urbains », ajoute Guillaume Maureau. Une population qui se dirige plutôt vers les scooters, plus fonctionnels en environnement urbain, comme les XMax et NMax de Yamaha. « Le marché 125 cm³ a repris des couleurs après avoir été malmené avec l’instauration du permis. Il y a un regain sur le scooter 125 avec plus d’immatriculations que ces dernières années », constate Pascal Courtois, président de 2R Fleet Services, spécialiste de la LLD de deux-roues.
Avec les grosses cylindrées en revanche, les immatriculations auprès des entreprises restent faibles : « Ce marché global des plus de 500 cm³ s’élève à environ 8 800 unités. Sur ce segment, nous avons 27 % de parts de marché », détaille Alexandre Thomas, responsable ventes spéciales et entreprises de BMW Motorrad. En notant le succès des R 1200 GS et GS Adventure : « À l’origine prévus pour l’enduro (tout-terrain) et le road-trip, ce sont nos deuxièmes meilleures ventes aux entreprises en 2017, avec quasiment 620 unités. La R1200 RT est troisième, un équivalent de la berline premium avec radio, bluetooth, poignée et selle chauffante, régulateur de vitesse, etc. »

L’électrique au tournant
Et les professionnels se tournent vers l’électrique. « Avec le C-Evolution, nous avons réalisé deux fois plus de ventes entre 2016 et 2017, de 400 à 850 unités. En 2016, le C-Evolution n’existait qu’en une version, avec 100 km d’autonomie et la nécessité du permis auto. Avec la version permis moto, nous avons quasiment vendu 400 unités en 2017 », rappelle Alexandre Thomas.
Cette bonne santé des deux-roues électriques se veut aussi un indice de la tendance à s’orienter vers des modèles adaptés aux usages. La Poste a ainsi largement développé son parc de trois-roues Ligier électriques, tout comme Streeteo plus récemment, une société privée chargée de contrôler les stationnements. Face à cette demande, le loueur 2R Fleet Services a créé la marque O2 Fleet Services destinée aux véhicules propres, du vélo au quadricycle. « Fin 2017, nous avons signé pour une flotte importante de quadricycles électriques, des Estrima Biro, avec l’installateur des compteurs Linky », indique Pascal Courtois de 2R Fleet Services. Qui pointe aussi le succès des « speed bikes » auprès des entreprises, une catégorie de vélos électriques qui atteignent les 45 km/h et doivent être immatriculés.
« Nous allons aller vers des offres tout-en-un avec, sur une même facture, le vélo, le véhicule électrique, le SUV, des services de voitures partagées, etc. », anticipe Pascal Courtois. Un avenir qu’il prépare avec le concours d’un nouvel actionnaire. « Nous finalisons son entrée au capital pour lancer une offre de mobilité complète incluant l’automobile, tout en gardant l’esprit du deux-roues », précise Pascal Courtois.
« Chez ALD, nous réfléchissons au déplacement multimodal et le deux-roues s’inscrit dans ces réflexions, confirme Guillaume Maureau. Le partage est une illustration de ce que peut être la mobilité de demain : un deux-roues pour la semaine de travail plus un véhicule électrique et un thermique pour les vacances d’été où d’hiver. »