Financement : les deux-roues s’attaquent aux flottes
Même si le marché reste modeste, le financement des deux-roues en LLD se développe. La quête des entreprises pour élargir les propositions de mobilité à leurs salariés, mais aussi le besoin d’un moyen de déplacement efficace et peu coûteux pour les TPE et auto-entrepreneurs, contribuent à installer scooters et motos dans le paysage des flottes.
C’est une niche, certes, mais qui se porte bien… Différence importante avec la LLD des voitures, ce marché est entre autres porté par nombre de sociétés de petite taille, qui y recourent pour financer leurs deux-roues de grosses cylindrées. Un service qui semble les satisfaire : Pascal Courtois, président du loueur spécialisé 2R Fleet Services, indique un taux de renouvellement de 75 ou 80 %.
L’électrique en pole position
Et l’on ne trouve pas que des modèles thermiques de grosses cylindrées sur ce marché. Un autre modèle tire son épingle du jeu : le C-Evolution 100 % électrique de BMW. « Nous en avons vendu 228 lors de son lancement en 2014,...
C’est une niche, certes, mais qui se porte bien… Différence importante avec la LLD des voitures, ce marché est entre autres porté par nombre de sociétés de petite taille, qui y recourent pour financer leurs deux-roues de grosses cylindrées. Un service qui semble les satisfaire : Pascal Courtois, président du loueur spécialisé 2R Fleet Services, indique un taux de renouvellement de 75 ou 80 %.
L’électrique en pole position
Et l’on ne trouve pas que des modèles thermiques de grosses cylindrées sur ce marché. Un autre modèle tire son épingle du jeu : le C-Evolution 100 % électrique de BMW. « Nous en avons vendu 228 lors de son lancement en 2014, 409 en 2015 et 503 en 2016. 40 % de ces scooters sont vendus à des sociétés », indique Nathanaëlle Heinrich, directrice des ventes de BMW Motorrad. Le succès de ce modèle haut de gamme s’explique aussi par sa valeur à la revente.
« Certains constructeurs commercialisent à 7 000 euros des scooters similaires au modèle de BMW qui vaut le double. Mais leur valeur résiduelle à deux ans est quasiment de 50 % inférieure pour un loyer équivalent. À choisir entre BMW et une marque moins connue, les clients préfèrent BMW », note Pascal Courtois.
Autre indice de la bonne santé de ce modèle et de son adéquation avec les usages des entreprises : sa loi de roulage moyenne. « Sur le scooter électrique, la moyenne des kilométrages s’élève à 10 000 km par an, supérieure au 125 thermique de 6 000 ou 7 000 km par an, pour des durées moyennes de location de 30 mois. Le chiffre est de 10 000 ou 12 000 km par an pour les cylindrées supérieures, sur 30 mois également », précise Pascal Courtois.
Au-delà de ce modèle, d’une manière générale, les produits de BMW sont bien situés sur ce marché de la LLD des grosses cylindrées. « En 2016, la LLD des plus de 500 cm3 représentait 451 immatriculations, en croissance de 22 %. BMW a progressé de près de 43 %, avec une part de marché de 35 % », pointe la représentante du constructeur.
Les deux-roues se montrent performants dans les structures de petite taille mais tendent aussi à avancer dans leur conquête des grandes entreprises, en partie rassurées par des équipements de sécurité qui se multiplient. Les deux-roues se diffusent dans les flottes comme solution de mobilité, en substitution aux voitures.
Les entreprises se mettent aux deux-roues
Yamaha Tricity« Les entreprises du CAC 40 sont à la recherche de mixité dans les parcs. Elles sont ouvertes à la mobilité en deux-roues et également en moto-partage. Ce sont des projets sur lesquels nous travaillons. Fin 2015, nous avons déjà présenté des offres dans ce sens et elles commencent à fonctionner auprès de nos clients », observe Nathanaëlle Heinrich. D’ailleurs, pour les grands comptes, BMW mise désormais sur un seul interlocuteur pour BMW, BMW i, Mini et Motorrad.
Autre indice de la bonne santé du marché de la location des deux-roues, 2R Fleet Services prévoit de son côté de faire entrer un nouvel actionnaire dans son capital d’ici la fin de l’année. « Cet investisseur va permettre d’accélérer notre développement. Nous bénéficierons d’une force de frappe plus importante et nous allons apporter notre savoir-faire sur le métier de la LLD et de la gestion de flotte, ainsi que l’ensemble de nos outils », anticipe Pascal Courtois.
2R Fleet Services va aussi pouvoir commercialiser d’autres produits que la LLD, à l’image de la LOA avec services. « Les petites entreprises sont de fait intéressées par la LOA. Lors de la restitution des véhicules, 30 % des TPE souhaitent racheter leurs deux-roues », fait remarquer Pascal Courtois.
Un outil pour les auto-entrepreneurs
Mais si le marché se développe dans le haut de gamme et les grosses cylindrées, la location de longue durée des plus petites motorisations, parfois électriques, se fait elle aussi une place. « Une grande partie de nos clients professionnels utilisateurs de deux-roues exercent pour des chaînes de restaurant ou dans l’accueil touristique, explique Gabriel Brière de La Hosseraye, manager de l’antenne parisienne du loueur espagnol Cooltra. Ils optent pour des scooters électriques avec des caisses jusqu’à 200 l. Mais nos clients sont aussi des infirmiers, des commerciaux, etc. »
Cooltra, qui a démarré dans les locations touristiques, s’est spécialisée dans la location de modèles électriques avec les marques Govecs, Zero Motorcycles ou Scutum. Mais le prestataire possède aussi en magasin des Peugeot et Yamaha thermiques. « Avec des tarifs dès 200 euros par mois pour les deux-roues électriques, 139 euros par mois pour les thermiques, le kilométrage étant limité à 500 km par mois avec une tarification de 10 centimes par kilomètre en cas de dépassement », détaille Gabriel Brière de La Hosseraye.
Des solutions de contrat atypiques dans l’univers de la LLD mais qui séduisent notamment les auto-entrepreneurs (voir le témoignage de l’auto-entrepreneur Jorge Pereira) ou les TPE. Et qui participent un peu plus au développement des deux-roues dans le paysage des flottes.
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