
« Nos 1 400 véhicules sont financés en intégralité en achat, en empruntant auprès des banques, en crédit-bail à 80 % ou en emprunt classique à 20 %. Nous arrivons plus facilement à obtenir des enveloppes correspondant à nos besoins avec le crédit-bail. Et si la LLD est parfois envisagée, nous mettons la priorité sur l’achat du fait de notre modèle économique », explique François-Xavier Dugué, responsable gestion flotte de véhicules de Titi Floris, une société coopérative et participative (SCOP) créée en 2006.
La location pour rentabiliser
Car chez Titi Floris, l’activité de transport de personnes ne suffit pas à assurer la viabilité économique...
« Nos 1 400 véhicules sont financés en intégralité en achat, en empruntant auprès des banques, en crédit-bail à 80 % ou en emprunt classique à 20 %. Nous arrivons plus facilement à obtenir des enveloppes correspondant à nos besoins avec le crédit-bail. Et si la LLD est parfois envisagée, nous mettons la priorité sur l’achat du fait de notre modèle économique », explique François-Xavier Dugué, responsable gestion flotte de véhicules de Titi Floris, une société coopérative et participative (SCOP) créée en 2006.
La location pour rentabiliser
Car chez Titi Floris, l’activité de transport de personnes ne suffit pas à assurer la viabilité économique. « Cette activité représente 90 % du chiffre d’affaires mais ne dégage qu’une faible rentabilité. Pour équilibrer les comptes, nous avons développé une activité de revente et de location des véhicules. Cela permet d’assurer notre développement et le maintien des emplois, et de générer un flux financier constant qui rassure les banques. »
Cette activité de location s’appuie sur le site internet de l’entreprise. « L’utilisation des véhicules étant calquée sur le calendrier scolaire, nous les louons pendant les vacances et les week-ends, avance François-Xavier Dugué. Nos clients sont principalement des associations, clubs de sport ou des organismes de vacances. » L’attrait des modèles repose entre autres sur leur âge : alors que le parc s’est accru de 200 à 250 véhicules par an ces six dernières années, sa moyenne d’âge est aujourd’hui de deux ans.
C’est aussi par l’intermédiaire du site de l’entreprise, et de Leboncoin.fr, que les véhicules sont revendus à la fin de leur financement étalé sur quatre ou cinq ans. Pour assurer le succès de ces reventes, l’entreprise porte une attention particulière au choix des modèles et à leurs motorisations. Et elle reste attentive aux tendances du marché, comme l’évolution de la valeur de revente des diesel sur le marché de l’occasion. Avec une difficulté : si Titi Floris doit optimiser le choix des véhicules pour les revendre, il faut aussi choisir des modèles adaptés à son activité. Difficile donc de se passer des diesel pour les plus gros gabarits.
« Nous sommes aussi amenés à vendre de nombreux minibus. Ces véhicules trouvent preneur sur le marché VO autour de 15 000 euros pour un kilométrage de 150 000 km. Ce sont des véhicules prisés dans la fourchette d’âge et de prix où nous les proposons », indique François-Xavier Dugué. Titi Floris vend pareillement des véhicules TPMR (transport de personnes à mobilité réduite) « pour lesquels nous sommes très sollicités car y a très peu d’offres sur ce marché. »
Quelles motorisations ?
Si la question des motorisations ne se pose pas pour ces véhicules TPMR, ce n’est pas le pour les berlines. « Depuis un ou deux ans, l’essence avait tendance à prendre le dessus sur le diesel, notamment en raison de la baisse du prix du carburant », retrace le responsable. L’entreprise a donc orienté ses renouvellements vers l’essence. « Mais nous notons que le diesel se maintient sur le marché VO. Nous continuons de bien vendre les diesel comme les Clio 5 places. » Alors que le carburant est le deuxième poste de charges après le personnel, le maintien du diesel dans le parc de Titi Floris est aussi guidé par la récupération de la TVA sur ce carburant, tandis que celle de l’essence tarde à s’aligner.
Le choix de l’électrique
Malgré les incertitudes autour de sa valeur de revente, Titi Floris oriente aussi sa flotte vers l’électrique. « Nous souhaitons diversifier les motorisations en raison de nos valeurs pour disposer des véhicules les plus propres possibles, mais aussi en raison des contraintes du marché », souligne François-Xavier Dugué. En relevant que les motorisations propres sont de plus en plus fréquemment exigées dans les appels d’offres auxquels son entreprise répond. « Nous intégrons des véhicules électriques mais nous avons du mal à les déployer massivement en raison de l’autonomie et de la recharge ; nos salariés conducteurs remisent les véhicules à domicile et il faut donc prévoir l’installation de recharges chez eux. »
Pour employer l’électrique au quotidien, il faut aussi prévoir des tournées adéquates, à moins de programmer un temps de recharge entre deux sorties du véhicule. « Pour l’instant, nous avons une soixantaine de véhicules électriques », indique le responsable, satisfait des bons résultats de ces modèles sur le marché VO. Récemment, des Zoé sont parties en quinze jours « sans négociations tarifaires », à un prix moyen de 9 000 euros avec un kilométrage de 60 000 km sur trois ans, et un transfert du contrat de location de la batterie auprès du constructeur.
À la fin du déconfinement, l’entreprise a d’ailleurs pu constater que le marché VO se portait bien. « La prime à la reconversion doit jouer », suppose François-Xavier Dugué.