
Dans son rapport annuel sur la sécurité routière, le forum international des transports (FIT) s’est intéressé aux effets du confinement sur la mortalité routière. De manière générale, « le nombre de morts sur les routes a considérablement diminué au cours des premiers mois de 2020 », indique l’ONG.
En effet, « les mesures de confinement strictes visant à réduire la propagation du virus ont entraîné une diminution de l’activité économique et de la circulation des personnes et, par conséquent, du nombre de victimes de la route, poursuit le FIT. Ainsi, tous les pays ont connu une diminution du nombre de décès pendant la période de confinement, pouvant atteindre jusqu’à 80 %. »
Cependant, « la baisse de la mortalité routière n’a pas été proportionnelle à la baisse du trafic routier, affirme le FIT. Certains pays ont enregistré une augmentation des vitesses moyennes et de la gravité des accidents de la route. »
France : la trafic en baisse de 75 % en avril 2020, la mortalité routière de 56 %
L’ONG a donc comparé le nombre de décès sur les routes et le trafic entre avril 2019 et avril 2020 dans 23 pays ayant fourni des données, qui étaient alors pour la plupart en confinement. Résultat : seuls cinq pays ont vu la mortalité routière se réduire plus fortement que le trafic : la Hongrie, l’Italie, la Lituanie, la Nouvelle-Zélance et l’Afrique du Sud (voir le tableau ci-dessous). Inversement, la réduction du trafic a été plus importante que celle de la mortalité dans 16 pays dont la France. Alors que le trafic a diminué de 75 % dans l’Hexagone en avril 2020 par rapport à avril 2019, le nombre de décès n’a baissé que de 56 %.
Le nombre de décès a même augmenté au Danemark (+ 9 %), aux Pays-Bas (+ 6 %) et en Suède (+ 6 %) entre avril 2019 et avril 2020, et ce alors que le trafic a diminué respectivement de 25 %, 35 % et 22 %. À noter que les données nécessaires pour effectuer cette comparaison manquent dans huit pays.
Pour en savoir plus, « une analyse complète devra tenir compte du type et de l’ampleur des mesures de confinement, ainsi que de leur impact sur la circulation, le comportement de conduite et la composition du trafic, estime maintenant le FIT, qui s’interroge notamment sur l’augmentation du nombre de cyclistes dans de nombreux pays.
