
En ce début d’année 2021, l’agglomération de La Rochelle renouvelle sa flotte de bus avec 14 nouveaux engins : 4 hybrides, 6 à motorisation GNV (gaz naturel véhicule) ou bioGNV, ainsi que 4 bus 100 % électriques. L’un de ces bus électriques avait d’ailleurs été présenté le 21 décembre 2020 à l’Esplanade Éric Tabarly, avant sa mise en service le 4 janvier 2021.
Réduire ses émissions de CO2
Cet automne, les chauffeurs ont été formés au préalable à la conduite de ces bus électriques Aptis fabriqués par Alstom. Disposant d’une autonomie de 220 à 250 km en une charge, ils desserviront la ligne Illico 4 (reliant Les Minimes à Beaulieu) du réseau de transport public Yélo.
« Nous cherchons à nous détourner des véhicules thermiques afin de réduire nos émissions. Ces bus électriques acquis par la ville permettront aussi d’atténuer les nuisances sonores », se félicite Gérard Blanchard, vice-président en charge du pilotage du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone de la communauté d’agglomération de La Rochelle. Selon l’Agglo, les nouveaux bus hybrides permettraient pour leur part de réduire les émissions de CO2 de 25 % par rapport à leurs homologues diesel, et de 90 % pour ceux à motorisation GNV ou bioGNV (issu par exemple de la méthanisation de déchets).
La flotte du réseau Yélo en chiffres :
La flotte de l’agglomération de La Rochelle se compose actuellement de 157 bus dont 6 bus au biogaz (4 standards et 2 articulés), 1 bus au bioéthanol, 4 bus articulés hybrides et 3 bus standards électriques. S’ajouteront donc, en 2021, ces 14 nouveaux bus.
Vers le « zéro carbone » d’ici 2040
Ce verdissement de la flotte s’inscrit dans le programme « Territoire Zéro carbone » dans lequel l’agglomération rochelaise s’est engagée. Celui-ci vise l’équilibre carbone d’ici 2040. En effet, « en 2019, 1,9 million de tonnes d’équivalent CO2 ont été émises dans l’agglomération selon une étude basée sur la méthode Bilan Carbone de l’Agence de la transition écologique (Ademe) », précise la communauté d’Agglo. Ces émissions sont liées pour 27 % à la mobilité (transports personnes et de fret), pour 41 % aux intrants et à la consommations, pour 16 % aux activités (industrie, tertiaire et agriculture) et pour 16 % à l’habitat (voir illustration).


Dans ce contexte, l’agglomération souhaite réduire de 77 % de ses émissions liées au transport de passagers et de 68 % celles liées du transport des marchandises d’ici 2040. Comment ? Par diverses actions telles que la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) qui encourage à verdir les flottes de véhicules, des bateaux à propulsion hydrogène et des navettes autonomes, ainsi que le développement de mobilités douces.
« Nous expérimentons aussi la mise en place de l’hydrogène, produit par une centrale photovoltaïque située dans la zone portuaire, pour proposer des solutions de livraison du dernier kilomètre par vélos ou par camionnettes », précise Bernard Plisson, directeur Stratégie et Transition écologique du port Atlantique de La Rochelle.