Pour les flottes publiques, le coût élevé des véhicules électriques n’a pas constitué une incitation à revoir leurs modes de financement, constate Olivier Rougetet, chef du département marketing véhicules de l’Ugap : « La clientèle publique continue à préférer mobiliser les lignes d’investissement de ses budgets avec l’acquisition de véhicules, plutôt que la ligne fonctionnement avec la location longue durée », souligne-t-il.
Encore plus qu’avec les thermiques, une durée de détention longue reste nécessaire pour rentabiliser les modèles électriques. « Un véhicule électrique demeure 30 à 50 % plus cher qu’un thermique et les budgets des...
Pour les flottes publiques, le coût élevé des véhicules électriques n’a pas constitué une incitation à revoir leurs modes de financement, constate Olivier Rougetet, chef du département marketing véhicules de l’Ugap : « La clientèle publique continue à préférer mobiliser les lignes d’investissement de ses budgets avec l’acquisition de véhicules, plutôt que la ligne fonctionnement avec la location longue durée », souligne-t-il.
Encore plus qu’avec les thermiques, une durée de détention longue reste nécessaire pour rentabiliser les modèles électriques. « Un véhicule électrique demeure 30 à 50 % plus cher qu’un thermique et les budgets des acteurs publics ne sont pas extensibles. Le seul moyen de continuer à acheter des véhicules et de gérer leur cycle de vie sur la durée, c’est leur mutualisation et c’est aussi l’allongement de leur durée de détention », explique Olivier Rougetet.
Véhicules électriques dans les flottes publiques : la durée de détention en question
« Au Grand Reims, nous projetons des durées de détention de huit à dix ans. Les plus anciens modèles électriques en parc ont aujourd’hui six ans et nous n’avons pas eu de mauvaise surprise. Mais nous avons des inquiétudes avec les Dacia Spring : deux ou trois ont rencontré des difficultés mécaniques pas simples à résoudre », indique Jean-Paul Grandpierre, directeur des moyens généraux et mobiles de la communauté urbaine.
À Brest Métropole, les perspectives de durée de détention de l’électrique montent jusqu’à dix ou douze ans, « une durée équivalente à celle du thermique », note Laurent Bouvet, responsable du service véhicules et engins. Le calcul de cette durée se base sur la garantie de huit ans des batteries par les constructeurs. Une espérance de vie que les collectivités envisagent de prolonger au-delà, notamment par le biais de recharges peu fréquentes et à faible puissance.