Chez le spécialiste des produits d’hygiène pour les professionnels Rentokil, Olivier Soulard occupe la fonction de gestionnaire national de la flotte de véhicules, soit 1 700 véhicules à l’échelle nationale. Jusqu’il y a un an, il faisait appel à un logiciel conçu en interne pour gérer la flotte. Un outil complété par des fichiers Excel pour croiser les multiples données recueillies sur ces véhicules.
Rentokil
« Avec la loi d’orientation des mobilités (LOM), la transition énergétique de la flotte a accéléré l’intégration du logiciel de GAC Technology, indique Olivier Soulard. Nous avions notamment besoin d’établir notre bilan CO2. » Et chez Rentokil, la mise en place de la norme ISO 5001, qui vise à améliorer les performances énergétiques des entreprises, a également contribué à accélérer le déploiement du logiciel.
Choisir les énergies pour la flotte
Grâce à l’outil, Olivier Soulard peut désormais constater rapidement l’état d’avancement de la transition énergétique de son parc par rapport aux niveaux fixés par la LOM. « Le logiciel applique les quotas imposés et en un clic, nous pouvons savoir si nous y répondons ou non », explique ce gestionnaire. Au-delà de ce constat, les informations récoltées permettent aussi d’envisager une meilleure sélection des modèles à faibles émissions à substituer aux véhicules en place. « Avec ce logiciel, nous gérons les lois de roulage et nous connaissons les kilométrages moyens effectués. Cet outil nous aide donc à déterminer quelles énergies attribuer à quels usages », reprend Olivier Soulard.
Une fois les véhicules attribués, l’outil sert à s’assurer que les véhicules remplissent bien leurs objectifs, entre autres en matière d’émissions. « Des modèles sont annoncés avec un montant de TCO par le loueur. Mais dans quelques cas, nous nous apercevons que le TCO réel diffère. C’est vrai pour les hybrides rechargeables : avec ces modèles, nous avons noté que de nombreux collaborateurs ne branchaient pas les véhicules suffisamment et que les TCO explosaient », retrace Olivier Soulard pour Rentokil.
Belfor
Chez Belfor pareillement, le recours au logiciel de Dimo Software, Notilus yourWay, a accompagné la transition énergétique de la flotte. « Dans ce cadre, nous avons du mal à trouver les véhicules adaptés par rapport à nos roulages. Avec un objectif de 10 % à atteindre, cela reste encore gérable, en passant quelques véhicules de direction en motorisations à faibles émissions, souligne Arthur Fournel, le responsable du parc. Mais nous allons être rapidement confrontés aux restrictions des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) en région parisienne où nous avons quotidiennement une centaine de véhicules qui tournent et qui sont diesel », poursuit Arthur Fournel. À la tête du service Operations and Procurement, ce dernier assure la gestion de la flotte d’environ 300 véhicules pour ce spécialiste de la remise en état de bâtiments après sinistres.
Dans ce contexte, le logiciel doit aider à sélectionner les modèles à faibles émissions susceptibles de se substituer aux véhicules du parc exploités jusqu’ici. « Pour décider de changer de motorisation, il faut être très précis. Cela est rendu possible par le logiciel puisqu’il nous fournit les particularités du roulage », ajoute Arthur Fournel. Mais au-delà des kilométrages, c’est aussi les coûts des véhicules que ce responsable souhaite garder équivalents.
Maîtriser ses coûts
« Jusqu’à aujourd’hui, les TCO et PRK des véhicules nous étaient indiqués par les loueurs. Dorénavant, nous connaissons ces coûts sur la base des analyses réalisées par le logiciel. Et nous pouvons obtenir ces indicateurs non seulement à l’échelle d’un véhicule, mais aussi pour chaque agence, chaque fonction, chaque gamme de véhicules », détaille Arthur Fournel. Qui utilise ces données en vue de les comparer avec celles des véhicules à intégrer. « Et si nous voulons intégrer des modèles pour lesquels nous n’avons pas de remontées d’informations, nous nous basons plutôt sur les données des loueurs qui sont maintenant suffisamment équipés pour apporter des éléments fiables », note-t-il.
La Métropole du Grand Lyon
Pour la flotte de la Métropole du Grand Lyon, le cheminement diffère. « Avec un des modules de notre outil AS Tech, nous pouvons intégrer de nombreuses informations sur les véhicules : l’équipement en radio, en climatisation, en pneus hiver, ou encore les vignettes crit’Air », décrit Guillaume Cerdan, responsable du service flotte autos et vélos de la Métropole, soit 1 407 véhicules et 150 vélos. C’est sur cette base des modèles recensés avec les émissions les plus polluantes que ce gestionnaire sélectionne les véhicules à changer.
« Actuellement, notre axe de travail est d’éliminer prioritairement les vignettes Crit’Air 5 et 4, reprend Guillaume Cerdan. Avec le logiciel, nous pouvons donc faire des requêtes pour savoir quels sont les véhicules concernés, mais aussi connaître leur âge, leur motorisation et leur kilométrage. Ensuite, les kilométrages des véhicules sélectionnés aident à envisager les motorisations les plus adaptées : électrique, GNV ou autres », conclut Guillaume Cerdan. Une démarche efficace.