Les objectifs affichés par la circulaire du 20 avril 2017 relative à la gestion des flottes publiques se veulent ambitieux : dans les collectivités locales, 20 % au minimum des renouvellements doivent se faire avec des véhicules à faibles émissions, soit un plafond à moins de 60 g/km de CO2. Un plancher fixé à 50 % pour les véhicules de l’État.
La Manche s’est équipée d’une station à hydrogène et possède douze Kangoo Z.E.-H2 et cinq Hyundai ix35 FC qui ont déjà parcouru des milliers de kilomètres sans encombre
Quand il est question de verdir son parc, l’Essonne se veut une bonne élève : « Nous avons intégré une dizaine de modèles électriques et dix autres rejoindront le parc avant fin 2017. Ce qui suppose des adaptations : il faut installer des bornes de recharge et aider les agents à prendre en main ces véhicules », souligne Sandrine Lauraire, chef du service de gestion des véhicules départementaux. Le conseil départemental de l’Essonne attend en outre un arbitrage sur la mise en place d’un service d’autopartage avec des véhicules électriques, et expérimente une dizaine de vélos à assistance électrique proposés aux agents.
Autre exemple : sur ses...
Quand il est question de verdir son parc, l’Essonne se veut une bonne élève : « Nous avons intégré une dizaine de modèles électriques et dix autres rejoindront le parc avant fin 2017. Ce qui suppose des adaptations : il faut installer des bornes de recharge et aider les agents à prendre en main ces véhicules », souligne Sandrine Lauraire, chef du service de gestion des véhicules départementaux. Le conseil départemental de l’Essonne attend en outre un arbitrage sur la mise en place d’un service d’autopartage avec des véhicules électriques, et expérimente une dizaine de vélos à assistance électrique proposés aux agents.
Autre exemple : sur ses 814 véhicules, la ville de Lyon compte une cinquantaine de modèles électriques et attend quatre C-Zéro pour la fin d’année. Principal frein, selon Christian Gardin, directeur logistique : « la dissémination des sites alors que l’installation de lignes électriques et de prises revient assez cher. La démarche devient intéressante à partir d’une quinzaine de véhicules au même endroit. »
L’électrique mais pas seulement
Christian Gardin cible en priorité les VU et les poids lourds : « Ce sont ceux qui ont les plus mauvaises vignettes Crit’Air. Nous allons changer en premier les modèles avec des vignettes des classes 3, 4 et 5. En cas de pollution, les classes 4 et 5 ne peuvent pas rouler. Or, il faut continuer à travailler. Mais l’offre alternative demeure restreinte pour les VU », explique-t-il (voir son témoignage).
La tendance de fond est bel et bien à l’abandon du diesel. Florian Prévost, chef du département achat VL de l’Ugap, ne dit pas autre chose : « L’électrique pèse un peu plus de 10 % des achats de véhicules mais ce mouvement va s’amplifier car l’offre s’étoffe. Cela se fera aussi au détriment de l’hybride non rechargeable qui ne rentre plus dans la définition des véhicules à faibles émissions. »
Un constat confirmé par Stéphane Spitz, directeur général adjoint de Public LLD : « Les renouvellements de l’année se sont faits à près de 50 % en essence alors que cette motorisation n’était choisie qu’à hauteur de 15 à 20 % des commandes il y a trois ans. Cela s’accélère et c’est pertinent pour des véhicules qui parcourent le plus souvent moins de 10 000 à 15 000 km par an, essentiellement sur des parcours urbains. »
Zéro diesel à Paris
« Nous sommes en train d’éradiquer le diesel à l’horizon 2020, affirme de son côté Hervé Foucard, chef des transports automobiles municipaux de la ville de Paris. C’est fait pour les berlines, les citadines et les VUL. Il nous reste encore 18 % de fourgons diesel. » Le parc de 2 494 véhicules de la capitale roule en effet à 60 % à l’essence, un chiffre en recul avec l’augmentation du nombre de modèles électriques, soit 228 actuellement.
Paris fait aussi appel, pour les fourgons, à un mix essence-GNV ou au 100 % GNV. « Nous avons acquis des Iveco au GNV. Nous disposons d’une station d’approvisionnement dans l’un de nos garages et utilisons la station publique de la ZAC Bercy dans le 12e arrondissement. Enfin, un plan de déploiement de l’approvisionnement est en cours dans d’autres stations. Et nous avons choisi un modèle intégré avec nos cinq garages et une possibilité de dépannage 7 j/7 et 24 h/24. Nos mécaniciens sont formés à l’électrique, au GNV et à l’hydrogène », complète Hervé Foucard.
Le récent plan de mobilité de l’administration parisienne, signé en avril 2017, fixe des objectifs jusqu’en 2021 dont 90 % de motorisations propres pour les VL, « c’est-à-dire principalement l’électrique qui s’adapte parfaitement à nos trajets en milieu urbain dense. Les renouvellements ne se font plus qu’en électrique pour les VL et en GNV pour les fourgons », indique Hervé Foucard. Une quarantaine de deux-roues motorisés sur 311 ont aussi déjà basculé en électrique. Et Paris déploie une flotte de 346 vélos dont 102 à assistance électrique.
« Nous rentabilisons ces véhicules grâce à leurs tarifs à la baisse, à l’absence de dépenses de carburant mais aussi à un entretien très compétitif », souligne Hervé Foucard (voir son témoignage). Car pour les collectivités, cette évolution vers le véhicule vert reste difficile du fait des contraintes budgétaires. Une autre équation à résoudre.
En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.
Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.