Qu’en pensent les loueurs ?

« Les acteurs de la LLD ont donc un rôle d’expert à jouer pour les orienter et apporter des solutions en fonction de leurs usages pour passer le cap et optimiser la fiscalité de leurs véhicules, argumente ce responsable. Ce qui peut aussi contribuer à diminuer les coûts de la flotte et à gagner en image de marque. Mais actuellement, seules 6 % des TPE passent par un loueur », estime Laurent Petit, chef du département marketing et business development d’Alphabet.

Arval note de son côté un intérêt accru pour les solutions de mobilité plus « vertes » : « Nous avons lancé une offre d’hybrides destinée aux TPE avec Toyota et BNP Paribas. C’est un véritable succès avec la location de plus de 500 hybrides en quelques semaines. L’offre combinée à un environnement favorable, du fait notamment des futures restrictions à la circulation de véhicules thermiques dans les grandes villes, éveille l’attention. Des clients pour qui le véhicule est un outil de travail ont peur de ne plus arriver à rouler en thermique », souligne Christophe Delivet, directeur général d’Arval SME Solutions.

Certes, les petites entreprises clientes de ce loueur sont moins de 2 % à passer le cap de l’hybride ou de l’électrique aujourd’hui. « Mais le mouvement est enclenché, estime Christophe Delivet. Le passage à une mobilité plus propre se fait en plusieurs phases. Tout d’abord du diesel à l’essence. C’est fait et acté pour les petits rouleurs. Ensuite, l’évolution logique, c’est l’hybride puis l’électrique ou directement l’électrique si l’usage le permet. De plus, les petites entreprises ont généralement des lois de roulage plus faibles que les grands groupes nationaux, donc plus adaptées à l’usage de l’électrique. Nous essayons aussi d’encourager cette transition en favorisant les valeurs résiduelles de l’hybride et de l’électrique, ce qui réduit le coût des locations », détaille Christophe Delivet.