
L’objectif : les sensibiliser aux bénéfices de la pose d’EAD pour lutter contre l’alcool au volant sans nuire à la mobilité des conducteurs. Une mesure que le gouvernement souhaite rendre obligatoire en 2018 pour les récidivistes (voir notre brève).
« Aujourd’hui, 18 % des accidents mortels sur la route sont causés par des individus ayant un taux d’alcoolémie de plus de 0,5 g/l de sang. L’alcool représente deux tiers des accidents mortels la nuit, le week-end et les jours fériés, a indiqué Karline Bouisset, procureur de la République du tribunal de grande instance de Foix. Face à ce fléau, les magistrats étaient auparavant démunis pour trouver des solutions alternatives à la suspension du permis de conduire. Mais avec l’éthylotest anti-démarrage, ce n’est plus le cas. En effet, 30 % des cas que nous rencontrons sont éligibles à l’installation de ce système. »
Une sonde électronique couplée au système de démarrage du véhicule
Sur le principe, l’EAD fonctionne comme un éthylotest chimique – le fameux ballon – et mesure le taux d’alcoolémie dans l’air expiré par le conducteur. Cependant, l’éthylotest chimique utilise un réactif, le dichromate de potassium (K2Cr2O7) qui change de couleur selon le taux d’alcool. À son contact l’éthanol contenu dans le souffle du conducteur s’oxyde en acide acétique, et les ions dichromate de couleur orange se transforment en ion chrome III de couleur verte. Il ne peut donc être utilisé qu’une seule fois.
L’EAD comporte quant à lui une sonde électronique mesurant le taux d’alcool en g/l et couplée au système de démarrage du véhicule. Si le taux d’alcool est supérieur à la limite légale (0,5 g/l), le véhicule ne peut pas démarrer. L’EAD réalise de plus des contrôles aléatoires pendant la phase de roulage.
Un investissement à hauteur de 2 000 euros
C’est le réseau Euromaster qui a été choisi pour présenter ses solutions d’équipement en éthylotests anti-démarrage. Selon ce dernier, le coût s’élève à 2 000 euros TTC pour l’achat du matériel. En cas de location, l’appareil revient à 36 euros par mois de location sur 36 mois, 355,20 euros d’installation et de désinstallation et 105 euros pour chaque contrôle annuel, soit un peu moins de 2 000 euros au total sur trois ans.