La crise sanitaire a bousculé les programmes de prévention routière des entreprises en favorisant logiquement le « distanciel ». Mais la dégradation de la sinistralité lors des périodes de post-confinement a rappelé l’importance des formations en conditions réelles, qui peuvent aussi prendre de nouvelles formes, comme avec les « serious games ».
En 2020, la crise sanitaire a perturbé les programmes de prévention routière. « À la sortie du premier confinement, la reprise a été progressive avec un décalage des planifications et une concentration forte des formations de septembre à fin décembre. Lors du second confinement, nos sessions étaient complètes », relate Jean-Pierre Avogadro, responsable relations grands comptes du spécialiste de la formation à la conduite Centaure. Qui note la reprise des formations depuis le début de l’année.
Dans le contexte de 2020, le distanciel a été logiquement favorisé. « Avec le premier confinement, des entreprises ont fait passer le risque routier...
En 2020, la crise sanitaire a perturbé les programmes de prévention routière. « À la sortie du premier confinement, la reprise a été progressive avec un décalage des planifications et une concentration forte des formations de septembre à fin décembre. Lors du second confinement, nos sessions étaient complètes », relate Jean-Pierre Avogadro, responsable relations grands comptes du spécialiste de la formation à la conduite Centaure. Qui note la reprise des formations depuis le début de l’année.
Dans le contexte de 2020, le distanciel a été logiquement favorisé. « Avec le premier confinement, des entreprises ont fait passer le risque routier au second plan, mais d’autres en ont profité pour mener des programmes de formation à distance, confirme Fabien Rouillard, gérant et fondateur du spécialiste Acta Prévention. Mais en 2021, l’activité est repartie avec de nombreux programmes d’e-learning. »
Les avantages du distanciel…
L’intérêt de ces programmes dématérialisés est aussi de s’adresser à un plus grand nombre de salariés, y compris ceux qui ne conduisent pas de véhicules d’entreprise, et pour les trajets domicile-travail. « Le numérique touche tous les salariés dans le cadre d’une politique de prévention cohérente et avec des budgets acceptables, estime Fabien Rouillard. Le coût d’un accompagnement sur douze mois est de l’ordre de 990 euros pour une entreprise de 250 salariés, avec la diffusion de vidéos pédagogiques d’une minute et demie ou deux minutes et demie, envoyées par e-mail ou SMS », détaille-t-il.
Une formule qui permet aux entreprises de bénéficier de formations qu’elles n’auraient pas forcément les moyens d’organiser, argumente Fabien Rouillard. « Aucune n’est contre la prévention mais dès lors qu’il faut mettre quelque chose en place, cela peut se révéler difficile : parce que les entreprises n’ont pas les structures ou les budgets ou pas le temps pour envoyer les personnels en formation. Au final, les réactions restent plutôt binaires : soit on fait des formations, soit on ne fait rien » résume-t-il.
La crise sanitaire a donc perturbé le déroulement des formations, notamment celles de conduite sur circuit, mais la reprise est bien au rendez-vous. « Un grand nombre d’entreprises ont pris du retard mais actuellement, les demandes et inscriptions repartent. Les entreprises sont conscientes des attentes de leurs salariés et de leurs obligations. La demande sera importante pour la fin d’année », projette Jean-Pierre Avogadro chez Centaure. Des entreprises y sont aussi incitées par la dégradation de leur sinistralité après les confinements. « Il a été annoncé une forte baisse de la sinistralité à l’échelle nationale. Mais dans les entreprises, depuis la sortie du premier confinement, nous avons constaté une hausse du nombre d’accidents, avec une gravité accrue », reprend Jean-Pierre Avogadro.
… et ses limites
Plusieurs explications : la fatigue chez certains conducteurs en déplacement qui ne trouvent pas de restaurants ou d’hôtels ouverts, ou ne souhaitent pas y rester, et rentrent chez eux. « À la fin du confinement, l’objectif des entreprises était de satisfaire les attentes de leurs clients. Si le télétravail a été maintenu pour les fonctions administratives et supports, d’autres métiers, comme les commerciaux et les techniciens, ont retrouvé la route avec une perte de repère dans l’acte de conduite. Ces éléments ont contribué à une prise de risque plus importante », pointe Jean-Pierre Avogadro.
Ce sont en partie ces conducteurs que Centaure retrouve dans ses stages qui se font avec les véhicules conduits par les salariés au quotidien. Une occasion aussi de les familiariser avec des modèles aux motorisations alternatives qu’ils prennent tout juste en main. Des motorisations qui font aussi l’objet de nouveaux programmes de la part des organismes de formation. Pour une entreprise qui va basculer une flotte d’environ 2 000 unités en véhicules électrifiés, Acta travaille ainsi sur un programme spécifique, indique Fabien Rouillard.
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